L’un des aspects de la Science Chrétienne, porteur de renouveau spirituel, est que cette Science apporte une coloration et une signification nouvelles aux idées familières et aux mots terrestres usés. La Science Chrétienne nous invite à détourner nos regards de la matière et à regarder notre monde à travers la lentille de l’Esprit. Alors notre horizon s’élargit. Nos dimensions s’étendent. Nous sommes plus à même de discerner l’infinité des choses de l’Esprit. Une lumière nouvelle inonde la réalité, et cette lumière donne une élévation nouvelle aux mots « leader » et « leadership » et les illumine.
Le monde recherche désespérément, pour les fonctions de gouvernement, un leadership de haute qualité, tout d’intégrité et d’honnêteté. Mary Baker Eddy savait que l’essence de ces qualités ne peut jamais se trouver dans la personnalité et que cette dernière ne peut pas leur servir d’assise. Elle savait, de plus, qu’aucune forme durable de gouvernement ou de religion ne pouvait être établie sans ces qualités.
Son propre travail de Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne et de Leader du mouvement de la Science Chrétienne témoigne de sa recherche et de sa démonstration du leadership du Christ. Ce n’était pas une adoration personnelle mais la présence du Christ, qui se trouvait à la base de son travail. Elle écrivit aux membres de son Église: « Je le répète une fois encore: Ne suivez votre Leader que dans la mesure où elle suit le Christ. » Message to The Mother Church for 1902, p. 4;
On peut donner bien des significations au terme « leader ». Il peut se rapporter à une personne exigeant la loyauté à son égard sans se préoccuper des questions de moralité ni du Principe. Mais le leadership de Mrs. Eddy n’acceptait pas cette sorte d’allégeance personnelle. Dans son article « Contagion personnelle », elle écrit: « Aucune religion, aucune philosophie n’a jamais été perdue pour les siècles sauf lorqu’elle a laissé sombrer son Principe divin dans la personnalité. Puissent tous les Scientistes Chrétiens réfléchir profondément sur ce fait et ne vouer pleinement leurs talents et leur cœur aimant que dans la bonne direction ! » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 117;
Mrs. Eddy ne permettait pas qu’on la déifie, mais elle savait néanmoins que cette révélation lui était venue de Dieu, qu’elle était complète et que personne d’autre ne pouvait prendre sa place. Pour la protection et les progrès tant de ceux qui la suivaient que de son Église, elle se rendait compte qu’il était nécessaire que ce fait soit reconnu.
En sa qualité de Découvreur de la Science Chrétienne, elle mit en lumière le pouvoir prodigieux et la présence universelle de l’Amour divin, la perfection déjà existante de l’être et de la création de l’Amour. Puis elle alla de l’avant et fonda son Église. Mais pouvait-elle arrêter là son travail ? Elle eut la conviction, par ordre divin, qu’elle devait conduire cette Église de façon à en assurer la perpétuité, d’une façon qui signalerait avec précision les pièges et fournirait le moyen d’y échapper.
Le Manuel de L’Église Mère, plus peut-être que n’importe lequel de ses ouvrages, illustre son talent, que Dieu dirigeait, pour le leadership. L’amour maternel plein de sollicitude, l’amour maternel qui protège, tous deux brillent dans les pages du Manuel, nous parlant de l’amour de Dieu pour l’homme. Ils nous rappellent les paroles de l’Éternel rapportées par le prophète: « Voici, je t’ai gravée sur mes mains; tes murs sont toujours devant mes yeux. » Ésaïe 49:16; Cela ne pourrait-il pas nous rappeler que l’homme et l’Église et la création tout entière se trouvent non à l’extérieur, mais dans l’amour et l’être de Dieu ?
Dans la remarquable découverte de la Science Chrétienne et dans la rédaction du livre d’étude, Science et Santé, nous discernons quelque chose de plus que le simple fait d’une femme spirituellement éclairée accomplissant une tâche herculéenne. Certes, la pensée de Mrs. Eddy était spiritualisée, attentive au commandement de Dieu et prête à agir conformément à cet ordre. Mais quelque chose de plus grand encore que cela était en train de s’accomplir.
Il se trouvait là un fait fondamental, une impulsion, qui rendirent inévitables cette découverte et la rédaction de Science et Santé avec la Clef des Écritures, un fait fondamental qui soutenait Mrs. Eddy dans son œuvre. C’était la révélation de l’Amour par lui-même ! Cette propre révélation de l’Amour divin peut être pour les leaders de tous les pays un phare qui leur montre comment gouverner avec sagesse. La découverte de la Science fut l’accomplissement de la prophétie — l’avènement du Consolateur que Christ Jésus avait annoncé. voir Jean 14:16; C’est la Science qu’il vivait.
Cette révélation était et elle est un tout divin. Aucun de ses aspects ne peut être pris séparément ou isolé des autres. Nous acceptons la découverte, nous acceptions le Découvreur, Mary Baker Eddy. Nous acceptons le livre d’étude, l’auteur et le rôle de l’auteur dans cette découverte. Un livre ne peut tomber du ciel sans auteur. Il doit être écrit et, dans la rédaction de celui-ci, Dieu était le pouvoir de motivation.
Il en va de même en ce qui concerne l’organisation établie par Mrs. Eddy. Elle n’était pas destinée à servir sa propre gloire ou à être une entité séparée de la Science qu’elle avait découverte. Elle devait illustrer cette Science à l’œuvre, pourfendre la bureaucratie, la routine administrative, le statut personnel et célébrer la présence de la Vérité, apportant le leadership et la guérison scientifiques.
Comme le monde a besoin de ce concept de leadership ! Si l’humanité acceptait d’être guidée par la Vérité, cela pourrait établir un rapprochement du patronat et des syndicats fondé sur une considération réciproque, cela pourrait transformer les relations mondiales et faire de la lointaine possibilité de parvenir un jour à l’égalité et à l’amour universels une réalisation actuelle.
Les Scientistes Chrétiens qui comprennent la découverte qu’a faite Mrs. Eddy et la mission universelle de cette dernière doivent vivre la Science, et celle-ci doit briller d’une lumière nouvelle dans leur vie, dans leurs relations avec autrui, dans leurs décisions. Mrs. Eddy déclare: « Mon espérance lassée tâche de discerner le jour bienheureux où l’homme reconnaîtra la Science du Christ et aimera son prochain comme lui-même — où il percevra clairement l’omnipotence de Dieu et le pouvoir guérisseur de l’Amour divin dans ce qu’il a fait et ce qu’il fait actuellement pour l’humanité. » Science et Santé, p. 55.
