L’immolation de soi — le sacrifice volontaire d’un faux sens du moi — est essentiel pour guérir en Science Chrétienne.
Pourquoi ?
Parce que toute forme de mal qui nous assaille est liée à un sens mortel du moi qui doit être annulé afin que nous puissions voir notre identité parfaite et véritable et ainsi obtenir la guérison pour nous-même et pour les autres. Mrs. Eddy affirme dans Science et Santé: « La prière, la vigilance et le travail, unis à l’immolation de soi, sont les moyens accordés par la grâce de Dieu pour l’accomplissement de tout ce qui a été fait avec succès pour la christianisation et la santé du genre humain. » Science et Santé, p. 1;
Comment mettons-nous en pratique l’immolation de soi ? Tout d’abord nous prenons en considération les faits fondamentaux de l’être, en commençant par Dieu. Ainsi que la Bible le révèle et que la Science Chrétienne le fait ressortir, Dieu est l’unique Être suprême, la Cause première, le seul créateur. Il est Entendement, Amour, Vie, Esprit infinis. Il est bon et parfait, et il en est de même de tout ce qu’Il a créé. L’homme est l’image, l’idée, ou expression individuelle de Dieu, et il est par conséquent spirituel, parfait, éternel, semblable à Dieu.
Mais on nous a appris à croire que nous sommes des mortels composés de matière, sujets à la naissance, à la maturité et à la décomposition et victimes du péché, de la maladie et de la mort. C’est là le concept erroné de l’homme, qui est totalement faux parce que contraire au fait divin que l’homme est créé à l’image de Dieu.
Ce dont nous avons le plus grand besoin, c’est de nous débarrasser de ce sens erroné de l’homme, car l’homme mortel n’a ni origine ni réalité. Cet abandon nécessaire est l’immolation de soi. Il s’accomplit à mesure que notre compréhension grandissante de Dieu, le bien, révèle davantage notre véritable identité. Cette vérité au sujet de notre moi véritable nous permet de discerner de plus en plus l’irréalité de l’homme mortel et de tous les mensonges provenant de ce faux concept, nous libérant de ces chaînes.
Quels sont certains de ces mensonges agressifs, ou croyances, qui doivent être immolés ? Ils sont légion, mais en voici quelques-uns des plus courants: la tendance à être rancunier, la disposition à faire des commérages, l’inclination à être impatient, à manquer d’égards, à être égoïste. Il nous faut détruire ces mensonges, ainsi que certains autres défauts, tels que l’égocentrisme, la suffisance, la jalousie et l’opiniâtreté, en reconnaissant qu’ils ne viennent pas de Dieu et ne peuvent donc appartenir à l’homme, l’expression de Dieu.
Nous pouvons être certains que le désir de nous débarrasser de tels obstacles nous aidera à les détecter. Leur annihilation s’ensuit quand nous comprenons leur fausseté et que nous revendiquons et mettons en pratique les qualités divines telles que l’amour, la sagesse et la miséricorde que Dieu nous a déjà accordés puisque nous sommes Son expression. Finalement, toutes les fausses croyances du sens matériel de soi doivent être détruites et la perfection spirituelle doit être atteinte.
L’immolation de soi exige un sacrifice volontaire. Nous ne pouvons l’accomplir à contre-cœur. Nous ne pouvons abandonner de mauvaise grâce des péchés que nous sommes seuls à connaître. Nous devons de bonne grâce les offrir sur l’autel de la Science, reconnaissant avec joie l’occasion qui nous est donnée d’en être libérés et de nous rapprocher de notre source divine, Dieu. Cette acceptation nous aide puissamment à subjuguer les croyances erronées et à démontrer notre état parfait d’enfants de Dieu.
Il est utile de comprendre qu’en sacrifiant un sens erroné du moi, nous ne renonçons jamais à quoi que ce soit de valeur pour notre croissance spirituelle. Nous ne faisons qu’abandonner des fardeaux terrestres qui entraveraient notre progrès sur le chemin menant à Dieu. Une fois ce fait admis, il nous sera plus facile de rejeter les croyances au mal et d’accepter la vérité de notre être véritable, sans entraves.
Christ Jésus savait combien l’immolation de soi est nécessaire ! Il dit à ses disciples: « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » Matth. 16:24; Il savait que nous ne pouvons exprimer les qualités du Christ ni faire les œuvres qu’il fit sans renier le faux sens de soi et rejeter, tous sans exception, les défauts associés à ce faux sens. Rien de moins ne nous fera entrer dans le royaume de Dieu. Rien de moins ne mettra en lumière notre pleine capacité de guérir.
Limitons-nous notre capacité de guérir en permettant à notre pensée d’être teintée d’inquiétude, de doute, de critique, ou d’irritation, qui tous accompagnent la croyance en un moi mortel ? Nous pouvons voir ceux-ci disparaître dans le néant grâce à la réalisation grandissante que nous ne sommes pas des mortels assujettis à des défauts ou croyances, mais que nous sommes maintenant des idées spirituelles de l’Entendement divin, totalement exempts du mal sous toutes ses formes. Telle est la vérité qui affranchit.
La nécessité d’immoler le moi et la récompense qui s’ensuit ne peuvent être mieux définies que par les paroles suivantes de Mrs. Eddy dans Écrits divers: « Renoncer de soi-même à tout ce qui constitue un soi-disant homme matériel, et reconnaître son identité spirituelle en tant qu’enfant de Dieu et y atteindre, c’est la Science qui ouvre les écluses mêmes du ciel, d’où le bien afflue dans toutes les voies de l’être, purifiant les mortels de toute souillure, détruisant toute souffrance et démontrant l’image et la ressemblance véritables. » Écrits divers, p. 185.
