Il semble que les maladies contagieuses, et d'ailleurs toutes les maladies en général, soient physiques, qu'elles aient une cause et une nature physiques. La Science Chrétienne s'élève contre cette croyance en insistant sur la nature mentale de toute maladie et elle en prouve l'irréalité. Mrs. Eddy déclare: « La maladie, comme d'autres conditions mentales, résulte d'une association d'idées. Puisque c'est une loi de l'entendement mortel que certaines maladies soient considérées comme contagieuses, cette loi est accréditée par l'association des idées, provoquant la crainte qui crée l'image de la maladie et en conséquence sa manifestation sur le corps. » Science et Santé, p. 154;
L'hypothèse de base, c'est que l'homme est matériel et susceptible de tomber malade, alors qu'il est une idée spirituelle, pure et parfaite, hors de toute atteinte du mal. Une hypothèse subsidiaire veut que certaines maladies soient transférables par le contact physique. Mais en réalité, il n'y a pas de matière, soit saine, soit malade, capable de communiquer la maladie. Il n'y a pas de mentalités matérielles particulières capables d'entretenir une croyance en la maladie. Dieu, le bien, est le seul Entendement.
Les avis alarmants diffusés par la presse et la télévision aggravent la crainte de la contagion, et ils renforcent la croyance à la contagion. Mrs. Eddy écrit: « La presse sème inconsciemment dans la famille humaine bien des chagrins et bien des maladies. Elle le fait en donnant des noms aux maladies et en publiant de longues descriptions qui réfléchissent distinctement dans la pensée des images de maladies. » ibid., p. 196; Comment faire pour enrayer la contagion ? En comprenant que dans la totalité éternelle du bien divin, le mal ne saurait exister. En sachant que Dieu est tout et qu'en conséquence tout ce qui Lui est dissemblable est néant. En refusant de voir autre chose que Sa création parfaite, Sa nature réfléchie dans la pureté, la santé, l'activité harmonieuse.
L'homme est parfait, spirituel, harmonieux dans chacune de ses fonctions. Il ne saurait connaître la crainte, car il est inséparable de son créateur, le Principe omnipotent. Il vit perpétuellement dans le royaume impénétrable de l'Amour, où rien ne peut pénétrer ni exister qui soit dissemblable au bien. Et il n'existe rien en dehors de cet environnement, pas d'univers matériel hostile et vulnérable. Dieu, l'Entendement, étant Tout, la matière n'existe pas; il n'y a ni corps matériel, ni virus matériel, ni climat matériel. L'Esprit, l'Entendement, est la substance de tout. L'homme est l'image, le reflet, l'expression de cette substance, donc il manifeste sans interruption la pureté de son Créateur.
Christ Jésus avait cette vue spirituelle non contaminée de l'homme. Sa perception immaculée de l'homme lui permettait de voir la fausseté de toutes conditions adverses et de les détruire instantanément. Ainsi nous lisons dans l'Évangile de Luc: « Jésus était dans une des villes; et voici, un homme couvert de lèpre, l'ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta. » Luc 5:12, 13.
La Science Chrétienne permet à ceux qui suivent ses enseignements d'opposer à la croyance à la contagion l'évidence de la perfection de l'homme et de la sollicitude de Dieu, jamais en défaut. Lorsque nous adoptons une telle façon de faire, non seulement nous sommes nous-mêmes protégés, mais nous aidons à soulager les souffrances de toute l'humanité.
Un jour où je me trouvais chez le coiffeur, la personne qui s'occupait de moi présentait les symptômes d'un violent rhume. Je ne pouvais pas ne pas voir qu'elle toussait et éternuait, mais elle ne m'avait pas demandé de prier pour elle. Me reconnaissant responsable de surveiller ma propre pensée, je niai vigoureusement toute réalité à ce qu'il me semblait voir et entendre. J'affirmai que l'Esprit, le bien, étant Tout, les états manifestés par la matière n'étaient rien, qu'ils ne reposaient pas sur une loi, n'avaient pas de localisation ni d'histoire. Je maintins énergiquement le fait que jamais l'homme n'a pu prendre froid, parce qu'il est continuellement entouré de la présence ininterrompue de l'Entendement. Je sus aussi qu'étant la vérité sur la substance parfaite constituant l'homme, ce fait annule les symptômes de contagion, car le seul contact que puisse avoir l'homme, c'est avec Dieu, le bien. Au bout de quelques minutes je me sentis l'esprit en paix.
Un peu plus tard, la coiffeuse me demanda: « Qu'est-ce que vous avez fait ? » Avant que je puisse répondre, elle ajouta: « Quand j'ai fait votre mise en plis, je me sentais si mal que j'étais décidée à rentrer chez moi; mais maintenant je me sens parfaitement bien. »
Quel réconfort de savoir que nous avons immédiatement accès aux puissantes vérités curatives de la Science Chrétienne ! Sans aucun doute nous pouvons faire quelque chose — et faire quelque chose d'éminemment efficace — pour enrayer instantanément la contagion, là même où nous nous trouvons.
