En 1975, l'année du centenaire du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, un opticien me dit, après de nombreux et longs examens, qu'il pensait que j'avais une affection très sérieuse de mes deux yeux, qui aboutirait à une complète cécité. Lui-même et le médecin qu'il était tenu professionnellement d'informer, tous deux hautement considérés dans notre ville, manifestèrent une sincère inquiétude pour mon avenir. Je les avertis tous deux franchement que j'étais Scientiste Chrétienne et que je m'en remettrais uniquement au traitement par la Science Chrétienne, que je savais pouvoir me guérir. De prime abord, ni l'un ni l'autre n'estimèrent cela acceptable, disant que seul un traitement médical pouvait enrayer ce mal, et seulement s'il était pris à temps. Je refusai, les remerciai et rentrai chez moi.
J'étais assaillie par une crainte intense; c'est alors que je lus une conférence sur la Science Chrétienne parue dans The Christian Science Monitor et dans laquelle la conférencière relatait comment, face à un sévère verdict médical, elle avait décidé de lire Science et Santé d'un bout à l'autre. Et elle fut guérie. Pour ma part, réduite à la dernière extrémité, je décidai d'en faire autant. Je commençai par le chapitre « Les fruits de la Science Chrétienne » à la fin du livre, dans lequel plusieurs cas de vue déficiente sont relatés et ont été guéris par la seule lecture du livre. Je pensais que si ces gens avaient pu comprendre et être guéris par la lecture de ce livre, alors je le pouvais également. Je commençai à le lire lentement et attentivement, depuis le début, à raison de plusieurs pages par jour, priant tout le temps pour comprendre ce que je lisais.
Au bout de deux semaines, j'allai voir une praticienne de la Science Chrétienne et lui demandai de me traiter en Science Chrétienne. Je lui dis que je me sentais tout comme Salomon, qui demanda à Dieu l'intelligence; j'avais si peu de compréhension, et ce que je désirais plus que tout, c'était cette compréhension.
Je redoutais une vie d'aveugle avec tout ce que cela implique, y compris la renonciation à ma carrière dans l'enseignement, que j'aimais particulièrement et qui constituait ma seule source de revenus. Je me rendais compte que j'étais arrivée à la croisée des chemins et que malgré mon désir éperdu de conserver la vue, je souhaitais par-dessus tout voir et comprendre Dieu. Tout comme les hommes dans la fournaise ardente, je ne pouvais pas me prosterner devant la matière pour être guérie. Je dis à la praticienne que je voulais m'en tenir à la Parole de Dieu et m'en remettre à Lui pour ma guérison. Je pensais aux paroles de Pierre (Jean 6:68): « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
Alors la praticienne accepta de me traiter en Science Chrétienne; cela dura deux semaines. Pendant ce temps, je perdis graduellement presque toute crainte de la situation. Je continuai à lire lentement et attentivement Science et Santé depuis le début, comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Je priais sans cesse pour mieux comprendre et la compréhension semblait jaillir en moi. Quantité de merveilleux énoncés du livre ressortaient, dont l'un était: « qui voit tout » donné dans la définition de Dieu (p. 587): « Le grand Je suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence. » J'entrevis plus clairement que jamais auparavant qu'il n'y a qu'une création, la création spirituelle, ici et maintenant, à la place de ce qui semble être une création matérielle. Je perdis en grande partie la croyance à la réalité et à l'existence de la matière, et par suite, la crainte qu'elle implique. La Leçon biblique parue dans le Livret Trimestriel de cette époque sur le sujet « L'homme » me donna un aperçu de l'homme en tant que lumière reflétée de Sa gloire. Cela fut pour moi une illumination.
Après deux semaines de traitement en Science Chrétienne, je fus examinée par un opticien qui est un étudiant de la Science Chrétienne. Avant de procéder à l'examen, il se recueillit comme s'il priait et je me souviendrai toujours avec gratitude de son ferme encouragement à savoir que, dès lors, nous nous attendions à voir la perfection. Après cet examen, il me dit, et téléphona aussi à la praticienne, qu'il ne trouvait absolument aucune manifestation de la maladie.
Durant les semaines de traitement en Science Chrétienne pendant lesquelles je lisais Science et Santé avec ferveur, la guérison s'était opérée. Avant de m'endormir ce soir-là, j'ouvris l'Hymnaire de la Science Chrétienne au hasard et tombai sur la page du cantique n° 287, dont le premier verset est:
Notre prière est au réveil:
Jaillis en nous, clarté !
L'ombre alors fait place au soleil
De Ta réalité.
Plus tard, les deux opticiens demandèrent un examen de ma vue par cinq ophtalmologistes réputés de Londres, qui confirmèrent cette démonstration de la guérison en Science Chrétienne, chacun d'eux reconnaissant qu'il n'y avait plus aucun signe du mal. Je désire témoigner ma reconnaissance pour l'attitude bienveillante et généreuse qu'ils me manifestèrent, sachant tous que je n'avais reçu que le seul traitement de la Science Chrétienne.
Je ne peux pas dire tout ce que cette merveilleuse guérison a signifié pour moi; je ne trouve pas les mots pour exprimer toute ma gratitude à la praticienne qui m'a soutenue avec tant de fermeté et de foi à travers cette épreuve. Et par-dessus tout, cette guérison de ce que le premier opticien avait appelé un début de glaucome, se produisant durant l'année du centenaire de Science et Santé, m'a inspiré un amour plus profond pour notre chère Leader, Mary Baker Eddy, qui travailla d'une manière désintéressée pendant de longues années pour nous donner la Science des enseignements de Jésus dans notre livre d'étude, révélant le Christ, la lumière du monde.
Londres, Angleterre
