Établir des comparaisons entre individus peut s'avérer plutôt destructif. Mais ce qui est important, c'est de savoir quels progrès vous-même, vous accomplissez. C'est là que réside la base de comparaison: où en est notre compréhension spirituelle par rapport à ce qu'elle était auparavant ?
Nous ne pouvons en aucun cas porter un jugement sur nos semblables. Les épreuves par lesquelles ils passent sont affaire entre eux-mêmes et Dieu, et il en est de même pour nous. Notre tâche consiste à maintenir que l'identité spirituelle véritable de notre semblable est celle d'enfant de Dieu, nous réjouissant avec lui ou avec elle dans les moments de victoire et soutenant chacun dans les moments difficiles.
Quand nous nous comparons défavorablement aux autres, nous pensons que nous sommes inférieurs ou incomplets et quand nous nous comparons favorablement aux autres, nous pensons que nous leur sommes supérieurs. Il n'existe pas d'individus inférieurs ou supérieurs dans le royaume de Dieu. Chacun est doué par Dieu d'intelligence, de bonté, d'amour. Chacun, dans son être réel, exprime les qualités de Dieu. Humainement parlant, nous avons besoin de le faire de façon plus suivie.
Si nous avons peut-être atteint un plafond dans notre carrière, ou si nous avons pris des décisions peu sages dans nos affaires, nous pouvons en toute sincérité nous tourner vers Dieu pour être guidés et nous n'avons pas à craindre ce que d'autres pensent. Mrs. Eddy nous rassure en ces termes: « Dieu répond de la mission de ceux qu'Il a oints. Ceux qui ne connaissent d'autre volonté que la Sienne prennent Sa main, et des ténèbres Il les conduit à la lumière. » Écrits divers, p. 347;
La Bible relate bien des cas qui montrent comment les comparaisons peuvent amener le ressentiment. En une certaine circonstance, quand Christ Jésus dit à Pierre de le suivre, ce dernier questionna Jésus au sujet de ce qu'un autre disciple allait faire. Jésus réprimanda Pierre: « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. » Jean 21:22;
Dans l'histoire bien connue de la Bible au sujet du fils prodigue qui s'était écarté de la bonne voie et qui, plus tard, revint chez lui repentant, le fils aîné se renfrogna quand son père se réjouit au sujet de son fils cadet. Mais alors le père lui dit tendrement: « Mon enfant... tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi. » Luc 15:31; Ces paroles peuvent servir à nous rappeler aujourd'hui que notre Père céleste donne toujours le bien à tous, partout. Il n'y a qu'une réalité, et celle-ci est spirituelle, et de cette réalité spirituelle personne n'est exclu.
Nous apprenons en Science Chrétienne que le ressentiment peut être guéri. Puisque le ressentiment n'est pas une qualité de Dieu, il n'a jamais été une qualité de l'homme, qui est le reflet de Dieu. Par conséquent, il n'est pas nécessaire qu'il ait un effet quelconque sur nous, pas plus qu'il ne doit être inclus dans notre pensée.
Le succès est trop souvent mesuré en fonction de possessions matérielles. Il se peut que nous pensions même qu'il est préférable d'acquérir des biens matériels plutôt que de croître spirituellement. Toutefois, plus nous apprendrons à connaître Dieu et notre unité parfaite avec Lui, plus nous serons heureux et en bonne santé. Parfois nous critiquons ceux qui semblent aller de l'avant en faisant le mal ou en ne faisant rien du tout. Il nous faudra tous à la longue nous conformer aux normes spirituelles. Entre-temps chacun apprend les leçons nécessaires tout au long du chemin, à sa propre allure individuelle.
Nous sommes souvent plus loin sur la route du succès que cela ne paraît extérieurement. Nous seuls savons le chemin que nous avons fait et les batailles mentales que nous avons gagnées. Mrs. Eddy nous dit: « Prenez courage; la lutte contre soi-même est sublime; elle vous occupe pleinement, et le Principe divin travaille avec vous — et l'obéissance couronne d'une victoire éternelle l'effort persistant. » Écrits divers, p. 118.
Regardons donc au-dedans de nous. Notre pensée est-elle plus en progrès — plus spirituelle — qu'elle ne l'était hier ?
