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Comment se guérir des déceptions causées par autrui

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1976


Si une personne nous déçoit, pardonner superficiellement peut nous laisser secrètement blessé, parce que nous avons le sentiment qu'elle nous a peiné par son comportement dont nous faisions grand cas.

Accepter de la sorte une amitié brisée peut facilement nous conduire à agir avec une prudence exagérée en ce qui concerne d'autres relations. Pour éviter le chagrin de futures déconvenues, il est possible que, délibérément, nous ne placions pas nos espoirs très haut et qu'au lieu de rechercher des amitiés vitales, nous nous choisissions des relations superficielles, peu exigeantes et qui n'apportent que peu de satisfactions. Toutefois, cette façon de faire ne contribue pas à notre véritable épanouissement. Cela signifie que nous demeurons pauvres en amitié, alors que nous pourrions être riches.

Je fis un jour une découverte surprenante sur moi-même. Tandis que je réfléchissais en prière, l'idée me vint, accompagnée du sentiment troublant que je me voyais sous un jour plus cru, que durant des années les gens, d'une façon générale, m'avaient profondément déçu.

A la réflexion, je supposai que, peut-être, dans ma prime jeunesse, l'idéaliste que j'étais, et qui soupirait après un monde peuplé d'hommes et de femmes nobles et parfaits, avait eu du mal à s'adapter à l'existence humaine et à son mélange de bien et de mal. Je m'étais adapté, sans aucun doute, avec réticence et non sans difficultés sentimentales, et inconsciemment, j'étais resté profondément désappointé par mes semblables.

La prière chrétiennement scientifique avait, par son action révélatrice, fait remonter à la surface cette déception que je pouvais maintenant voir clairement pour ce qu'elle était: une entrave. J'entrevis quelle influence contraignante et paralysante elle avait eu dans mes rapports avec autrui, au cours de ces années où je ne soupçonnais pas son action.

Mais la Science Chrétienne ne se borne pas à faire remonter les maux à la surface et à les y laisser tandis que nous continuons à vivre avec eux consciemment, au lieu d'inconsciemment. La révélation que Mary Baker Eddy reçut, selon laquelle la création, y compris l'homme, est spirituelle et parfaite, fournit l'instrument universel pour ouvrir les vannes de la Vérité afin d'évacuer complètement l'erreur — le mal de toute sorte.

Tandis que je mettais en application la compréhension spirituelle acquise grâce à mon étude de la Science Chrétienne, la profonde déconvenue que j'avais entretenue fut éliminée et j'atteignis à une plus haute joie de vivre. J'avais démontré que comprendre, dans une certaine mesure, la vérité que l'homme, le reflet de Dieu, est spirituel et impeccable, non seulement nous guérit de nos blessures d'amour-propre ou de nos frustrations, mais encore transforme toute notre façon de voir.

En parlant de la vision de Jean, du ciel nouveau et de la terre nouvelle, Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Ce témoignage de l'Écriture Sainte confirme ce fait dans la Science, que les cieux et la terre sont spirituels pour un certain état de conscience humaine, cette conscience que Dieu donne, tandis que pour un autre, pour l'entendement humain non illuminé, la vision est matérielle.» Au paragraphe suivant, elle dit: « Avec cette conscience scientifique il y eut une autre révélation, à savoir, la déclaration venant du ciel, harmonie suprême, que Dieu, le Principe divin de l'harmonie, est toujours avec les hommes, et qu'ils sont Son peuple.» Science et Santé, p. 573;

Nous tous, nous sommes, par conséquent, maintenant même, le peuple de Dieu — formés et gouvernés par « le Principe divin de l'harmonie ». Nous avons donc le choix, n'est-ce pas ? Nous pouvons, en regardant nos semblables avec « l'entendement humain non illuminé», les voir comme des personnes physiques nanties de nombreux défauts; ou nous pouvons nous efforcer de nous élever à « cette conscience que Dieu donne et les voir en qualité d'enfants spirituels, parfaits, du seul divin Père-Mère.

Christ Jésus a dit: «Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice.» Jean 7:24; Dieu était au premier plan dans sa vie. Il voyait partout l'évidence de la présence de Dieu. Si nous nous attachons à des opinions humaines non illuminées, concernant nous- mêmes et nos semblables, nous adoptons le modèle imparfait et nous ne devrions pas être surpris d'être parfois déçus et froissés. Si nous cherchons l'imperfection, nous serons probablement convaincus que nous la voyons car, ainsi que Mrs. Eddy l'écrit, « l'entendement mortel voit ce qu'il croit aussi certainement qu'il croit ce qu'il voit».Science et Santé, p. 86;

Si nous nous attendons a ce que les gens nous déçoivent, il est possible que nous trouvions dans notre existence humaine l'illustration de ce dicton des Écritures: « Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.» Gai. 6:7; Mais si nous prenons position, humblement, avec Dieu, l'Entendement infini, et que nous Lui demandions de nous rendre capables de juger «selon la justice», nous grandirons dans la conscience spirituelle, cette intuition spirituelle qui appartient à notre véritable moi intérieur que Dieu connaît, de toute éternité, comme étant Son œuvre spirituelle et parfaite.

Acquérir une telle perspective et s'y maintenir nécessite que nous disciplinions notre pensée et que nous fassions preuve de discernement. Mais ne s'agit-il pas là d'une extension de notre habitude naturelle de faire un choix ? Nous choisissons tous ce sur quoi nous avons appris à nous appuyer, ces choses que l'intelligence nous désigne comme étant des choses qui valent la peine d'être possédées.

N'est-il pas important de s'appuyer sur des façons de voir l'homme qui soient justes et non erronées ? Nous pourrions appeler cela faire un choix intelligent — ou mieux, choisir pour l'éternité. Le moyen de prendre conscience de l'amitié satisfaisante de la pure existence spirituelle, c'est d'apprendre à la discerner, car elle nous appartient déjà dans la Vérité et il nous suffit d'avoir une vision inspirée pour la faire nôtre consciemment.

Les autres, ne sont-ils pour nous rien de plus que des êtres humains pleins de défauts ? Ou pouvons-nous les voir — non au moyen de l'organe matériel de la vue mais grâce au discernement de la compréhension spirituelle — en qualité d'enfants parfaits de Dieu ? Et nous-mêmes ? Nous voyons-nous comme des mortels imparfaits, ou tels les fils et les filles de Dieu, et par conséquent spirituels et immortels ? Connaissons-nous la joie qui va de pair avec cette compréhension et l'exprimons-nous ?

Bien entendu, les illusions de la chair sont encore là ! La matérialité ne disparaît pas instantanément simplement parce que nous apprenons qu'elle est irréelle. Mais il y a une grande différence entre croire à sa réalité et comprendre que c'est une croyance mortelle qui n'a pas de fondement dans la Vérité.

Cela veut-il dire que nous devons ignorer le mal qui semble si répandu parmi les hommes ? Non. Jésus n'ignorait pas le mal, mais il connaissait sa nature mensongère et il ne l'aggravait pas par des représailles ou par la vengeance. Il a donné ces instructions à ses disciples: « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.» Matth. 10:16; Et, à Judas qui allait le trahir, il dit: « Ce que tu fais, fais-le promptement.» Jean 13:27.

Au fur et à mesure que nous apprendrons à voir et à aimer l'homme que Dieu a fait et qu'il aime, nous ne nous laisserons pas abuser par des caricatures mortelles, sans consistance, de l'homme véritable. Nous croîtrons dans la compréhension qu'il n'y a ni homme décevant ni homme déçu.

Lorsque les personnes que nous fréquentons découvrent que nous refusons de nous laisser décevoir par leur comportement, cela les aide à se voir, et à voir les autres avec plus de bienveillance. Ne trouvons-nous pas tous qu'il est plus facile de paraître sous son meilleur jour lorsque nous sommes avec ceux qui pensent du bien de nous ?

Si les autres — et ceci peut s'appliquer à nous-mêmes — ne se comportent pas toujours aussi bien que nous le désirerions ou le souhaiterions, il n'est pas nécessaire que nous commettions l'erreur de penser que nos relations humaines en sont altérées pour autant. Nous pouvons reconnaître que les seules relations véritables sont celles que Dieu entretient dans les relations harmonieuses de Ses idées immortelles.

Il en résulte que les réactions humaines qui pourraient être ressenties comme décevantes, diminuent — et sont même transformées — et c'est là l'évidence bénie que, non seulement la Vérité nous a guéris de nos propres déceptions, mais encore qu'elle nous met à même de guérir les autres de leurs déconvenues.

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