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Ce que notre Père exige: dépersonnaliser la mortalité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1976


Dans le neuvième chapitre de Jean, le disciple bien-aimé parle de la guérison par Christ Jésus d'un homme aveugle de naissance et de l'idée spirituelle douée de pouvoir par Dieu que Jésus mit en œuvre pour accomplir la guérison.

L'homme était un mendiant assis au bord du chemin que suivait Jésus. En le voyant, les disciples de Jésus demandèrent: «Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?»

Jésus éluda la question des disciples quant à ce qui avait causé la cécité du mendiant. Au lieu de cela, il déclara: «Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péche; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.» Jean 9:2, 3; Jésus n'affirmait-il pas le grand fait spirituel éternel que la véritable individualité de ce mortel existait uniquement « afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui» ? De Dieu, Jésus savait que la vue indestructible est toujours le don de l'éternel Entendement qui voit tout, à son émanation continue, l'homme.

Pour mettre en évidence sa foi dans le pouvoir de Dieu de guérir, Jésus ordonna à l'aveugle d'aller se laver au réservoir tout proche de Siloé. Ce qu'il fit, et il revint voyant clair.

La prétention de l'entendement mortel mauvais, savoir qu'il avait créé ce mortel dans un corps physique et désespérément affligé, fut prouvée fausse, sans substance. La nature à jamais intacte de l'homme dont le statut est de manifester à jamais les œuvres de Dieu, l'une d'elles étant la perception permanente, fut démontrée.

Jésus pensait de la façon dont l'Entendement, son Père, l'avait à jamais créé capable de penser. Il reconnaissait la vérité spirituelle éternelle que la seule cause de l'homme est l'éternel Dieu, le bien, et que l'homme est Son effet perpétuel. Cette conscience, que Dieu donne et doue de pouvoir, du fait que la nature de l'homme est spirituelle, permanente et parfaite, annihila à un degré impressionnant les suggestions mensongères du mal qu'il existe une cause matérielle, dominante et destructive, et obligea l'entendement mortel à gouverner son corps harmonieusement et non d'une façon affligeante.

Un tel penser doué du pouvoir de la vérité restaura l'organe complet de la vue physique du mortel, et le fit fonctionner normalement. Ainsi sa vue humaine fut rétablie par la Parole de Dieu, là même et au moment même où les mortels ignorants croyaient qu'elle avait été détruite.

Cela illustre ce qu'enseigne le Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne au sujet de la croyance à la matière sensible. Mary Baker Eddy écrit: « Nous devrions l'assujettir comme le fit Jésus, par une compréhension dominante de l'Esprit.»Unité du Bien, p. 50;

Dans Science et Santé, en tête de la liste de ce que Mrs. Eddy appelle les pierres fondamentales du temple de la Science Chrétienne, elle place ce postulat: «La Vie est Dieu, le bien, non le mal.»Science et Santé, p. 288; Rien ne peut être plus proche de chacun de nous que la Vie. Pour savoir que Dieu est notre unique et éternelle Vie, il nous faut connaître spirituellement notre unité indissoluble et continue avec l'Amour, Dieu, et c'est la fonction de Dieu de nous y obliger éternellement.

Mrs. Eddy confirme et ordonne: « La Vie est éternelle. Nous devrions reconnaître ce fait, et en commencer la démonstration.»ibid., p. 246;

Jésus définit ainsi le moyen de trouver la Vie: « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.» Jean 17:3;

Il y a seulement quelques années, je me sentis intérieurement poussé à nier, à défier et à rejeter chaque jour plus activement le sens mortel de la vie et à ouvrir fidèlement ma pensée pour trouver une plus grande mesure de la seule Vie réelle, Dieu. J'étais convaincu que cela pouvait s'accomplir par la prière.

Tout d'abord, j'eus quelque hésitation et quelque répugnance à amorcer l'effort. Mais je savais que j'étais guidé par le Père et que je devais Lui obéir. Bientôt le travail devint spontané, joyeux et fructueux. Silencieusement des légions d'anges me murmuraient les pensées que Dieu me donnait afin que je puisse obéir à Son ordre de L'aimer davantage, Lui, mon unique Vie, et d'abandonner toute croyance attardée en une existence séparée de Dieu.

Du livre d'étude me vint cette pensée angélique: «L'homme dans la Science n'est ni jeune ni vieux.»Science et Santé, p. 244; «Mais alors, qu'est-il ?» demandai-je. «Aussi éternel que la Vie qui est à jamais mon Dieu», telle fut la réponse.

Cela m'aida à rejeter avec confiance les suggestions de l'entendement matériel disant que j'étais un mortel âgé dont les années s'accumulaient. Je demandai: «Qui dit cela, au juste ?» Je reconnus que c'était l'unique menteur, l'entendement mortel, parlant seulement à son concept mortel, la contrefaçon de l'homme. J'affirmai que l'entendement mortel ne pouvait connaître le « moi » qui est réellement «moi». Celui-ci est la propre expression de l'éternel Entendement provenant à jamais de l'infinitude de l'Entendement et demeurant à jamais en lui.

Ce que dit Jésus me rassura: «Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père.» Matth. 11:27; Cela je l'acceptai comme logique. Comment quelque chose d'autre que la source éternelle de l'homme pourrait-il connaître ce que l'homme est éternellement ?

Je reconnus que dans les nombreuses révélations de la Parole de Dieu, consignées dans la Bible, Dieu communique exactement ce qui est le statut perpétuel de l'homme, la propre émanation et ressemblance de Dieu.

Je vis que mon but n'était pas d'ajouter quelques années de mortalité à mon existence humaine. C'était de mettre mes pensées plus complètement en harmonie avec mon Dieu omniprésent et tout actif, ma Vie et mon immortalité éternelles.

Permettez-moi ici une petite digression afin de dire quelques mots sur ce concept que nous appelons le temps et qui prétend agressivement saisir la vie à la gorge et créer l'homme pour qu'il soit d'abord jeune et ensuite vieux, et prédestiné à mourir.

Il y a des années, j'ai été impressionné par cette pensée, trouvée dans un article au raisonnement solide publié dans The Christian Science Journal, savoir que le temps est simplement la mesure du mouvement des corps matériels. Notre terre, un corps de matière, tourne autour du soleil, un autre corps de matière, et nous en déduisons qu'une année est passée. Le corps matériel appelé lune tourne autour de la terre et nous disons qu'un mois est passé. La terre tourne sur son propre axe et nous disons qu'un jour s'est écoulé. Alors la pensée humaine conclut irrationnellement que ce mouvement souvent répété de corps de matière ignorants et dépourvus de pensée devient, de quelque inexplicable façon, une loi de destruction ou d'altération pour les mortels. Celle-ci fait vieillir les mortels pensants et finalement les réduit à un tas de poussière.

Un ophtalmologiste demande habituellement à son patient dont il voudrait améliorer la vue: «Quel âge avez-vous ?» On lui a enseigné erronément à croire que le temps est la force qui conditionne la vue du patient. Il ne sait pas que la seule cause de l'homme est son Entendement créateur et intelligent qui dote à jamais son témoin, l'homme, de la capacité permanente de percevoir.

Renversant complètement cet ignorant échafaudage du temps, Mrs. Eddy déclare: «Ne gardez aucun souvenir de l'âge. Les données chronologiques ne font pas partie de la vaste éternité.»Science et Santé, p. 246; Elle le pensait réellement. Cela constitue un pas indispensable vers la Vie éternelle et hors de la mortalité.

Mrs. Eddy rappelle aussi que l'homme n'est jamais un mortel statistiquement défini. Il n'a pas pour origine un germe matériel et il ne se transforme pas en un corps charnel, réclamant un certificat de naissance et destiné à mourir quelques années plus tard nanti d'un certificat de décès — et avec peut-être, dans l'intervalle, une carte de sécurité sociale, ou son équivalent, ordonnée ou numérotée par une main humaine.

Au cours de mon travail j'arrivai a la certitude, plus grande que jamais auparavant, que Mrs. Eddy parlait en tant que messagère de Dieu, notre Vie à jamais continue. Je me rendis compte que de meilleures guérisons doivent provenir d'une compréhension plus complète de l'unicité éternelle et permanente — de l'unité — de l'homme avec Dieu, sa Vie éternelle.

Pourquoi ne pas exiger de nous-mêmes que nous commencions maintenant l'effort mental indispensable de vaincre, pas à pas, la totalité de la mortalité impie ? Q'est-ce que la mortalité ? Qui le sait ? Notre Leader le savait. Elle dit: «Le péche est le propre de la mortalité, attendu qu'il se tue lui-même.»ibid., p. 468; Elle put définir aussi simplement le péché comme étant le propre de la mortalité, parce qu'elle discerna très clairement que seul, le péché cache l'immortalité.

Même un aperçu convaincant du fait éternel que la seule Vie de l'homme est dès maintenant Dieu entraîne un sens d'existence plus sûr et plus satisfaisant. Ce que Mrs. Eddy appelle la friction du faux moi (voir Miscellaneous Writings, p. 104) diminue le lourd bagage mental de personnalités en conflit, et leurs opinions s'évanouissent devant l'apparition dans notre conscience du simple fait que Dieu, étant la seule Vie de tours, est la seule Personne infinie, créant et unissant à jamais tout dans l'unique symphonie sublime de l'Amour.

Notre Leader, Mrs. Eddy, enseigne: «Il faut mettre en lumière le grand fait spirituel que l'homme est, non pas sera, parfait et immortel.» Puis elle donne des instructions spécifiques au sujet de la première démarche à faire pour y parvenir. Elle déclare: «Nous devons être pour toujours conscients de l'existence, et tôt ou tard, par le Christ et la Science Chrétienne, nous devrons maîtriser le péche et la mort.»ibid., p. 428;

Je suis convaincu qu'il n'est pas difficile d'accomplir cela si l'on désire réellement le faire. N'est-il pas divinement naturel d'entretenir continuellement les pensées qui déterminent notre union avec notre Vie éternelle, notre unique origine ?

Dans la conscience divinement ordonnée de l'homme, il y a inévitablement une suite perpétuelle d'idées justes qui le mettent en coïncidence avec l'opération spontanée du gouvernement par Dieu de Son royaume qui inclut tout.

La seule autre solution au maintien éternel de la conscience de l'existence est l'abdication de notre sens d'individualité devant la fiction de la vie matérielle, appelée mortalité, dans laquelle le péche, la maladie, la mort et la poussière constituent le seul modèle de l'être. Si l'on accepte ce concept fataliste de l'existence, on devient l'esclave et la victime du piège de la mortalité tendu par le temps.

C'est à vous et à moi de choisir. Il n'y a pas moyen d'esquiver l'exigence de la Vie si nous devons effectivement vivre.

Un obstacle très sérieux au progrès dans la compréhension du fait que Dieu est notre seule Vie est la temporisation, la tendance à remettre à demain ce que nous pouvons au moins commencer de faire aujourd'hui. C'est un obstacle courant au progrès honorable de toutes sortes. Le réveil individuel — profond, sincère, persistant — doit intervenir pour annihiler ce vain mensonge d'ignorant atermoiement.

J'ai souvent remarqué dans la pensée de maints Scientistes Chrétiens une certaine timidité et une mauvaise grâce à commencer, puis à poursuivre l'effort mental indispensable pour trouver et percevoir les faits spirituels de la Vie, toujours aussi proches de nous que notre pensée.

Quelques mots à propos du terme must (devoir). Il ne se trouve pas dans les Concordances des œuvres de Mrs. Eddy, peut-être à cause de sa classification grammaticale comme verbe auxiliaire. Mais elle l'emploie plus de trois cent cinquante fois. Elle l'utilise pour définir avec précision ce que nous pouvons faire pour vaincre la mortalité. Voici quelques-unes de ses paroles: «Les mortels doivent boire suffisamment de la coupe de leur Seigneur et Maître afin de dépersonnaliser la mortalité et de détruire ses prétentions erronées.»The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 161; C'est exactement ce que fit le Guide: il dépersonnalisa la mortalité. Il accomplit cette libération de la totalité de la mortalité en relativement peu d'années. Et exactement les mêmes forces que celles qu'il utilisa nous sont fournies par l'unique Père pour que chacun de nous s'en serve.

Il n'attendit pas la foule. Il savait que son salut était affaire entre lui-même et son Père. Il en est de même du nôtre. Jusqu'à quel point avons-nous la bonne volonté de penser à notre Père unique comme étant notre seule Vie présente et éternelle ? Telle est la question.

Bien des Scientistes Chrétiens dépersonnalisent en quelque mesure chaque jour la mortalité, mais nous sommes tous capables de faire beaucoup plus.

Tous les membres de L'Église Mère souscrivent à cet Article de foi de la Science Chrétienne inclus dans le livre d'étude: «Et nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent, et d'être miséricordieux, justes et purs.»Science et Santé, p. 497;

C'est cet Entendement qui était en Christ Jésus qui rendit la vue à l'aveugle et libéra le Maître de la mortalité. Ce qui est si grandement nécessaire pour nous aider plus pleinement à accomplir ce que nous avons promis, c'est la bonne volonté plus humble d'accepter cet Entendement comme le seul Entendement de la seule Vie qu'il y ait pour chacun de nous.

Pour conclure, je vis que notre Guide par son exemple durable, et notre grand Leader en partageant avec nous la puissante activité de la Parole révélée de Dieu, nous disaient tous deux que ce qui est inévitablement exigé de chacun de nous, c'est d'avoir, moment après moment, des pensées en harmonie plus complète avec notre Père céleste et Ses anges, immédiatement — parce qu'éternellement — à notre portée pour que nous puissions dépersonnaliser la mortalité.

L'accomplissement de cette exigence peut constituer un travail à longue échéance, mais rappelons-nous que nous ne pouvons trouver d'objectif comparable à celui-là, et les récompenses sont immédiates et continues. Qu'est-ce qui peut avoir plus d'importance pour quelqu'un que de savoir qu'il est sur le chemin droit et resserré qui mène à la Vie éternelle? Notre Leader nous assure que « le chemin est d'abord étroit, mais il s'élargit à mesure que nous y marchons».Miscellany, p. 202.

Le résumé de tout cela, c'est que dans la mesure exacte où nous sommes disposés, individuellement, à accepter Dieu comme notre Vie éternelle, nous dépersonnalisons la mortalité.

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