Il y a quelque quarante-neuf ans, après avoir servi dans la marine des États-Unis pendant la première guerre mondiale, je connus une période de tracas causés par ma situation financière et un sentiment général d’insécurité.
Je rencontrai plusieurs personnes qui exprimaient la joie, et j’appris que c’étaient des Scientistes Chrétiens. Je résolus de chercher en quoi consistait leur religion et me rendis dans une Salle de Lecture de la Science Chrétienne de la localité. Espérant pouvoir acheter cet état d'esprit, je discutai avec la bibliothécaire qui arriva finalement à me persuader que si je voulais consacrer quelque temps à lire quelques-unes des publications, dans la paix et la quiétude de la salle d'étude, je trouverais ce que je cherchais.
J'acceptai d'y passer dix minutes car j'avais trop à faire pour rester plus longtemps. Mais je ne pris conscience du temps écoulé qu'une heure plus tard. Je compris alors que j'avais trouvée ce que je cherchais, et que l'argent ne pouvait l'acheter.
Depuis lors, voyageant comme représentant de commerce, j'ai passé bien des heures dans les Salles de Lecture de toutes les parties du pays. J'exprime ma reconnissance au sujet de chacune des églises filiales qui entretienent une Salle de Lecture, et aussi pour le réconfort puisé aux réunions de témoignages du mercredi dans les églises filiales.
A l'époque où je connus la Science Chrétienne, j’éprouvais quelque orgueil à manifester les prétendues caractéristiques masculines au nombre desquelles je rangeais: l’habitude de boire et de fumer, et aussi celle de proférer des jurons. Ces faiblesses persistèrent plus d’une année après le début de mon étude.
Je suis reconnaissant d’avoir pris l’habitude de consacrer le début de chaque journée à l’étude de la Leçon-Sermon présentée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. La valeur de ce travail régulier fut mise en lumière dans l’événement suivant.
Un matin, à l’issue d’une réunion d’affaires au cours de laquelle je m’enivrai, je pris mes livres, la Bible et Science et Santé de Mrs. Eddy, et en étudiant la Leçon-Sermon, il m’apparut que j’étais instantanément libéré du désir de satisfaire ces appétits dont parle Mrs. Eddy dans le livre d’étude — le goût des boissons alcooliques, du tabac, du thé et du café (voir Science et Santé, p. 406). La Science m’a également guéri de l’habitude de jurer.
Je fus guéri si complètement que je n’éprouvai aucune difficulté lorsqu’il me fallut assister à de nombreuses réunions et assemblées d’affaires où les susdites tentations s’imposèrent à moi. Je fus en mesure d’y faire face et de décliner courtoisement les offres de mes collègues sans les offenser et, à la fin des réunions, il m’arriva souvent de recevoir leurs félicitations à ce sujet.
Ce fut un grand pas sur la voie du progrès, mais bien sûr, il y avait beaucoup d’autres traits de caractère qui demandaient correction et, je suis heureux de le déclarer, lorsque le besoin s’en est fait sentir, nombre d’entre eux ont été rectifiés. Je suis convaincu que tout ce qui s’avérera nécessaire s’obtiendra par une étude et une application plus approfondies de la Science Chrétienne.
Dans notre famille de cinq personnes, nombre de prétendues maladies d’enfants ont été guéries en nous appuyant sur Dieu, comme la Science Chrétienne nous enseigne à le faire. Nous fûmes aussi guéris du chagrin causé par la décès d’un être cher.
Dans bien des cas, j’ai été divinement guidé et protégé au milieu de la tempête et du brouillard, sur des routes verglacées ou inondées, en me reposant par la prière sur la puissance de Dieu. Nombreuses furent les crises financières surmontées pendant la crise financière de 1928.
Très souvent, j’ai médité sur le sens de cette décision que je pris il y a quarante-neuf ans. J'aurais pu continuer d’essayer de résoudre mes problèmes au moyen de la boisson, et rouler au bas de l’échelle, mais au lieu de cela, lorsque des difficultés de toute nature se sont présentées j’ai eu recours à Dieu par la Science Chrétienne, et j’y ai gagné plus de spiritualité.
Ma prière est que ce message parvienne à quelque personne traversant des circonstances analogues et qu’il l’encourage à chercher ce que la Science Chrétienne est prête à lui donner.
Je suis reconnaissant que la Science Chrétienne agisse comme pouvoir préventif autant que comme pouvoir curatif.
Quant à moi, j’espère obéir à l’exhortation de Mrs. Eddy dans Miscellaneous Writings (p. 358): «Que les Scientistes qui sont parvenus jusqu’au sacrifice du moi s’acquittent de leur tâche actuelle, attendant, le bâton à la main, les ordres de Dieu.»
Webster Groves (Missouri), U.S.A.
