Servir l'humanité, n'est-ce pas le désir de la plupart d'entre nous ?
Que de fois pourtant avons-nous été déçus de notre aptitude à nous rendre utiles. Que de fois avons-nous souffert de l'incompréhension de notre prochain dans notre tentative de l'aider !
Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Aimer son prochain comme soi-même, c'est une idée divine; mais cette idée ne peut jamais être vue, sentie, ni comprise au moyen des sens physiques. » Science et Santé, p. 88 ;
Si nos efforts n'ont pas toujours été couronnés de succès, c'est que nous cherchions peut-être à aimer un humain, ne voyant notre prochain que comme un mortel malade ou méchant. Nous avons peut-être cru que la guérison en Science Chrétienne était le fait de nos efforts personnels; peut-être nous sommes-nous efforcés de transformer un corps malade en un corps bien portant, ou un caractère déplaisant en un caractère agréable. En bref, partant d'une base mortelle erronée, nous comptions atteindre un idéal juste. Au contraire, nous devons prendre pour base l'ideal spirituel.
La Science Chrétienne peut nous montrer comment réussir. Cette Science nous révèle la nature de Dieu; elle nous enseigne que Dieu est Amour, Esprit infini, le seul créateur; elle nous montre que Sa création est parfaite, que l'homme créé à Son image est spirituel et immortel, qu'il n'est pas physique ou mortel. Voyons ce que Mrs. Eddy dit à ce propos: « Quand nous réalisons qu'il y a un seul Entendement, la loi divine d'aimer son prochain comme soi-même se déroule; tandis que la croyance qu'il y a maints entendements souverains entrave l'orientation normale de l'homme vers l'unique Entendement, l'unique Dieu, et conduit la pensée humaine dans des voies opposées où règne l'égoïsme. » ibid., p. 205 ;
Ce qui nous amène certainement à rendre le plus grand service à l'humanité, c'est reconnaître un seul Dieu, un Entendement, qui est le bien infini; comprendre Sa loi, savoir qu'elle est suprême et que rien ne peut lui faire obstacle; savoir que Dieu maintient Sa création, y compris Son idée, l'homme, dans un état parfait d'harmonie; voir que chaque idée dépend de Dieu, le Père tout aimant, et exprime Ses qualités d'amour.
Si, en cours de route, un sens de dépréciation de nous-mêmes ou des autres nous assaille, si nous rencontrons des gens implacables et durs, apathiques ou indolents — défaitistes même — nous pouvons néanmoins considérer ces personnes comme réellement des idées spirituelles de Dieu. Nous leur trouverons alors des qualités aimables. Nous n'essayerons pas de transformer un prochain déplaisant en un autre qui nous plairait davantage. Au contraire nous rechercherons en Science à mieux comprendre la véritable nature de Dieu et de l'homme.
Ce faisant, nous abandonnons le faux témoignage des sens physiques, notre pensée s'élève et notre cœur s'adoucit. La véritable nature de l'homme, qui ne peut être vue, sentie ou comprise par les sens physiques, est mise en lumière. Nous voyons le reflet de Dieu, et, comme le Psalmiste, nous pouvons dire: « Pour moi, dans mon innocence, je verrai ta face; dès le réveil, je me rassasierai de ton image. » ps. 17:15;
C'est un privilège et un devoir chrétien de contempler l'image pure de l'Amour divin chez les autres.
Christ Jésus dit: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. » Jean 14:12; Nous devons suivre le Maître. Nous résoudrons les conflits et surmonterons les limitations en adhérant à la vérité spirituelle et à la justice divine. Les émotions dévastatrices du sens matériel céderont la place aux joies pures du sens spirituel. L'égoïsme fera place à l'abnégation de soi. Parvenant ainsi à une meilleure compréhension de notre Père céleste, l'Amour divin, nous laisserons Sa lumière illuminer notre conscience, Sa tendresse purifier notre cœur. Il nous dit: « Celui-ci est mon Fils bienaimé, en qui j'ai mis toute mon affection », Matth. 3:17; et nous savons que pareille affection est offerte également à notre frère.
Parce que l'amour du Père nous aura unis, il n'y aura plus ni déboires ni amitié déçue. Un amour plus grand nous soutiendra. Nous reconnaîtrons le moi véritable de notre frère. A la place d'un mortel affligé d'une maladie ou encombré d'un caractère impossible, nous verrons l'homme parfait de la création de Dieu. Nous aimerons spirituellement ce que nous aurons vu spirituellement. Attachons-nous donc « aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre », Col. 3:2. afin que nos pas soient affermis sur le chemin qui conduit à servir réellement.