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Le rôle vital de l'organiste pendant le service de la Science Chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1973


Sous la rubrique « Musique dans l'Église », dans le Manuel de L'Église Mère, Mrs. Eddy n'a prévu qu'un seul article des statuts, dont le titre et la première phrase se lisent comme suit: « Soliste et organiste... La musique dans L'Église Mère ne ressemblera pas à de la musique d'opéra, mais aura un caractère religieux de circonstance et un degré reconnu de valeur musicale; elle sera jouée d'une manière digne et appropriée. » Man., Art. XIX, Sect. 1; Ces directives si descriptives permettront au musicien de hausser son interprétation artistique à un critère d'excellence qui élèvera et enrichira le culte tout entier.

La musique d'orgue ou de piano est prévue, quand c'est chose possible, avant et après le service, comme l'indique en grandes lignes l' « Ordre actuel des services de L'Église Mère et des églises filiales » figurant dans l'Appendice du Manuel (voir pages 120 à 126). Normalement, le service du dimanche comprend un prélude, trois cantiques, un solo, l'offertoire et un postlude.

Le prélude à l'orgue prépare la pensée de l'assistance aux dons spirituels qui lui seront offerts pendant l'heure du culte. Il sera comme une toile de fond sur laquelle ressortira la gracieuse amabilité des huissiers. Il élèvera et inspirera la pensée.

Ensuite, la musique entraîne le chant des cantiques, le soutient et le scande, unissant tous les cœurs en une louange pleine de joie adressée à Dieu. Elle harmonise les différentes parties du service, conclut par une bénédiction et proclame: « La gloire de l'Éternel se lève sur toi. » Ésaïe 60:1;

Et comment l'organiste abordera-t-il les tâches qui lui incombent ? Son art, joint à une interprétation objective serrant de près les spécifications du Manuel de Mrs. Eddy, indiquées plus haut, amènera à chaque service un sens de profondeur, de beauté et de cohérence. Il veillera, si c'est un Scientiste

Chrétien, à ne pas laisser l'art obscurcir la Science. Il cultivera et maintiendra une vive sensibilité spirituelle à l'égard de sa tâche et du rôle qu'elle occupe dans le culte. Il entretiendra, grâce à la prière, à l'étude et à l'expectative spirituelle, un sens de fraîcheur et d'aventure dans tous les aspects de son travail préparatoire.

Pour l'organiste qui aime son instrument, mais qui en même temps reconnaît que celuici ne devrait en réalité qu'exprimer la vraie source de l'harmonie, savoir l'Esprit, Dieu, le passage ci-dessous est spécialement significatif; dans un discours prononcé dans L'Église Mère, Mrs. Eddy dit ceci: « Animé par l'entendement, votre orgue aux multiples registres, imitant les timbres de nombreux instruments, chante Ses louanges. » Et dans la phrase précédente, elle avait dit: « La musique est l'harmonie de l'être; mais la musique de l'Ame produit les seuls accords qui fassent vibrer les cordes du sentiment et éveillent la harpe du cœur. » Miscellaneous Writings, p. 106;

Ainsi donc, ce qui constitue le rôle de l'organiste, c'est bien plus qu'une expression artistique humaine ou que la maîtrise professionnelle. Si la dévotion et le vouloir spirituels commandent le cœur, le pied, la main, son art pourra être un missionnaire s'exprimant clairement et revêtu d'une grande influence.

En se préparant spirituellement il importe qu'il étudie en premier lieu et soigneusement la Leçon-Sermon tirée du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Recherchant le thème prédominant de la leçon, il trouvera la tonalité spirituelle qui devra marquer le choix de son prélude.

Si le sujet et le Texte d'or soulignent la majesté et la puissance, peut-être le prélude chantera-t-il la grandeur et la magnificence qui céderont le pas à quelque joyau où le cœur de chacun percevra certaines pensées de guérison dans le genre de celles qu'exprime ce cantique:

Revêts de Ton esprit nos cœurs,
Que nous Te servions constamment
En loyaux serviteurs. Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 49;

Quand le thème de la leçon constitue un résonnant appel à l'action, il se peut que l'on choisisse un prélude aux accents vigoureux et martiaux, tout vibrants de noblesse. D'autres sujets évoquent un mode pensif, profond. Une aria de Bach peut par exemple accompagner la douce méditation préludant au sujet « Eucharistie ». Quand la Leçon-Sermon comporte un Texte d'or plein de tendresse, on choisira quelquefois un prélude doux et lyrique qui ne manquera pas de réconforter et d'apaiser l'assistance.

Le rôle de l'orgue devrait se conformer aux instructions de Mrs. Eddy: « La musique est davantage que des sons à l'unisson », et plus bas elle ajoute: « Je ne veux pas seulement la qualité, la quantité et la variété de la tonalité, mais encore l'onction de l'Amour. » Message to The Mother Church for 1900, p. 11.

Strophes et paroles ne devraient pas être dominées par l'accompagnement du solo mais les intonations de l'orgue devraient plutôt les enrichir comme il convient. Lorsque chacun des deux artistes appréciera la contribution musicale de l'autre et l'identifiera à l'Ame, leurs rapports exprimeront l'harmonie et ils chercheront à s'entraider.

La musique de l'offertoire ne devrait pas troubler l'élèvation qui résulte de la Leçon-Sermon. La sélection de ce morceau, faite avec respect et comme il se doit, laissera le message atteindre son but.

Et puis, il y a le postlude. Parfois une toccata pleine d'entrain exprimera de façon appropriée un grand sens de libération. En quittant l'église après le service, on devrait entretenir un sens de guérison, de liberté. Au cœur spirituellement réceptif, la musique de l'orgue proclame la disponibilité instantanée de la Vérité.

Quant à la réunion de témoignages du mercredi, le choix de cantiques qu'aura fait Lecteur Lecteur indique d'habitude le thème à développer. L'organiste, s'appuyant sur les directives divines, pourra rapporter la musique aux passages qui seront lus. Nous pouvons savoir que ce même Entendement parfait qui conçoit le service, en a aussi prévu toutes les facettes; que l'Entendement sélectionne, classifie, oriente et individualise chaque élément en sorte que l'ensemble manifeste la perfection. Puisque la gratitude, le bonheur et l'unité doivent marquer cette réunion, que la musique choisie exprime donc la légèreté, l'exubérance et parfois même quelques touches de jubilation. Tout cela jettera un défi à une atmosphère morose, et la fera disparaître. Le mesmérisme ne peut résister à la joie !

S'il veut se maintenir à un degré musical d'excellence, l'organiste devrait être familier avec un large éventail de sélections musicales, et les partitions, en bon nombre, devraient être soigneusement classées. Elles devraient s'étendre du baroque et classique au romantique et au moderne. On a publié un petit ouvrage reprenant une liste d'œuvres pour orgue, d'après la bibliothèque musicale de L'Église Mère; on peut l'obtenir sur simple demande.

La vaste plage des registres de l'orgue fait songer aux immenses ressources dont l'Ame dispose en fait de couleur, de rythme, de nuances, de clarté, de forme et de sublimité. Répéter et se préparer à l'orgue avec une certaine nonchalance, conduit non seulement à une interprétation sombre et morne, mais encore étouffe la fraîcheur et l'ingénuité. Le terre-à-terre en musique est aussi plat que la banalité en rhétorique ou la monotonie dans la lecture à haute voix. La perspicacité spirituelle apporte au rôle que joue l'organiste, un entrain et un enthousiasme constants. Faute de quoi la monotonie, la routine se glissent dans le service. La monotonie, c'est le rituel, que le dictionnaire définit en partie comme l' « ensemble des cérémonies du culte public ».

Tous les services du dimanche comportent d'habitude un des cantiques dont Mrs. Eddy a écrit le texte poétique; souvent on en chante un aussi aux réunions de témoignages du mercredi. A mesure que l'organiste apprécie l'immense impact des écrits de notre Leader auprès de la pensée mondiale, son rôle de musicien se dynamise et il se peut qu'il étende son action efficace bien au-delà d'une seule église filiale. Il devrait également apprécier le caractère international de l'ensemble de nos cantiques. Il y a là des mélodies provenant de quinze pays différents; elles apportent une sorte de halo de confraternité où se fond le chant des cantiques.

L'organiste fervent qui sert l'Église du Christ, Scientiste, occupe une situation vitale au regard du service. Il se dévoue à la perfection de l'Ame, à la chaleur de l'Amour, à la maîtrise de l'Entendement, et c'est là ce qui aide à spiritualiser le service et à bénir chacune des personnes qui y assistent.

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