Le facteur dominant dans toute situation est celui qui en détermine l'issue. Parfois cela peut sembler n'être qu'une vétille, parfois au contraire, on dirait qu'il s'agit de quelque chose de fondamental et de formidable. Mais souvent les gens se trompent sur ce qui constitue le facteur dominant d'une situation qui leur est particulière.
La Science Chrétienne explique que rien de matériel ne peut jamais constituer le facteur dominant. Celui-ci est toujours mental et spirituel. La raison en est que l'homme, l'expression ou l'idée de l'Entendement divin, Dieu, n'est pas une création matérielle indépendante composée d'éléments matériels qui la gouvernent. L'homme est une idée spirituelle qui est sensible à l'Entendement, non à la matière. Celui qui comprend ce raisonnement a le pouvoir de dominer les pensées matérielles, les conditions physiques défavorables et les lois du sens matériel, même lorsqu'elles paraissent lui être néfastes, mentalement ou physiquement.
Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Demeurez ferme dans votre certitude du fait que l'Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l'homme reflète le gouvernement de Dieu. Ne craignez pas que la matière puisse souffrir, enfler, et s'enflammer en vertu d'une loi quelconque, puisqu'il est évident en soi que la matière ne peut ressentir ni douleur ni inflammation. Sans l'entendement mortel, votre corps ne souffrirait pas plus d'une tension ou d'une blessure que ne souffre le tronc d'un arbre que vous entaillez ou le fil électrique que vous tendez. » Science et Santé, p. 393;
Un après-midi qu'il neigeait, l'auteur eut l'occasion de mettre cette déclaration à l'épreuve. En aidant un ami à soulever sa voiture hors d'une ornière glacée, il se fit un tour de reins et la douleur qu'il ressentit l'empêcha de se mouvoir librement. Il avait devant lui plusieurs jours de travail très chargés pendant lesquels il devait beaucoup rouler. Il se rendit compte qu'il ne pouvait pas permettre à ce prétendu handicap physique d'avoir raison de lui.
Étant un étudiant de la Science Chrétienne, il raisonna que le facteur dominant de la situation n'était ni la neige, ni la voiture, ni les muscles de son dos. Ce qui pesait dans la balance en faveur de la guérison, c'était la fermeté dont il faisait preuve pour comprendre que l'Entendement divin gouverne; c'était qu'il reflétait le gouvernement de l'Entendement à chaque instant, et que par conséquent la matière ne pouvait pas lui imposer de conditions. Très vite, la douleur diminua; il se vit capable de mener à bien le programme qui l'attendait, et un ou deux jours plus tard la guérison était complète.
Cette manière d'aborder le problème trouve bien des précédents dans les histoires de la Bible. Christ Jésus s'adressa un jour à un infirme qui attendait au bord d'une piscine dont l'eau, quand elle bouillonnait, était supposée posséder certaines qualités curatives. L'homme lui dit: « Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. » Jean 5:7;
Pour cet homme, le facteur dominant était le fait qu'il n'avait personne pour l'aider. Mais Jésus prouva que ce qui importait réellement ce n'était ni ce fait, ni la condition de l'eau, ni le temps qui s'écoulait, mais c'était l'état mental de cet homme, c'était s'il acceptait ou rejetait le sentiment d'être réduit à l'impuissance. Le récit continue: « Lèvetoi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. » versets 8, 9.
La matière ne gouverne pas. Le climat ne gouverne pas. Le corps ne gouverne pas. Seule la pensée gouverne. Lorsque notre pensée est gouvernée par l'Entendement divin, nous ne pouvons nous sentir impuissants, dans l'erreur, confus, réprimés ou trompés. Le degré dans lequel nous nous rappelons cela et le mettons en pratique dans notre propre existence est le facteur dominant de toute situation.
