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[Original en français]

La patience

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1971


« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. » Jacques 1:2–4; En quelques lignes, l'apôtre Jacques attire l'attention de ses lecteurs sur l'importance de la patience dans le développement du caractère chrétien. Quelques siècles auparavant, l'auteur du livre de l'Ecclésiaste avait lui aussi attaché un grand prix à cette qualité. Il écrivait: « Mieux vaut un esprit patient qu'un esprit hautain. » Eccl. 7:8;

Nous sommes trop souvent tentés d'assimiler la patience à l'idée d'attente passive, voire même de fatalité. Le mot patience a un sens tout à fait différent de celui qu'on lui attribue habituellement. Le Dictionnaire de la Langue française, de Littré, définit la patience comme la « persévérance à poursuivre une œuvre, un travail, malgré la lenteur de ses progrès ou malgré les difficultés ».

L'exemple suivant montre la valeur de la patience. En France, dans les grandes villes, les façades des immeubles sont devenues noires et méconnaissables, en raison d'un entretien négligé pendant de longues années. Les autorités ont réagi contre cette situation et ont ordonné un nettoyage systématique de tous les immeubles.

J'ai eu l'occasion d'assister à un travail de ce genre où les ouvriers étaient installés sur des échafaudages mobiles, que l'on descendait au fur et à mesure de l'avancement du travail. Leurs outils consistaient essentiellement en lances d'arrosage, et en brosses. Cette entreprise demandait une grande patience et s'avérait particulièrement difficile, pénible même, car il avait fallu arroser copieusement le mur et le brosser énergiquement avant que la partie supérieure du bâtiment apparaisse nette. Pendant ce temps, l'eau qui avait servi à l'arrosage de la partie supérieure s'écoulait le long de la façade, décapait la couche de crasse, et facilitait la tâche ultérieure des ouvriers quand ceux-ci étaient amenés à nettoyer les zones inférieures. Quand le travail a été achevé, on a pu alors admirer une très jolie façade et apprécier tous les détails architecturaux que la crasse avait dissimulés aux yeux des passants.

Comme ces ouvriers, nous avons tous notre propre travail de nettoyage à faire avec patience et minutie. Il nous faut effacer, dans notre conscience, toutes les taches et les laideurs occasionnées par un mode de penser erroné, par de mauvaises habitudes qui nous ont fait perdre de vue l'homme créé à l'image et à la ressemblance de l'Amour, par des attitudes mentales corrosives plus ou moins inspirées par le matérialisme.

Quand nous prenons conscience de la tâche à accomplir, nous pouvons être effrayés de l'ampleur du travail qui nous attend, surtout si nous débutons dans l'étude de la Science Chrétienne. Mais, dans l'exemple qui précède, si les ouvriers s'étaient laissés influencer par de tels arguments, ils n'auraient pas entrepris l'ouvrage en question et la beauté de la façade serait encore invisible.

Mrs. Eddy nous prodigue ses encouragements dans notre tâche en tant que Scientistes Chrétiens. Dans un sermon, elle nous dit: « Les pas que fait la pensée, en passant du côté sensuel de l'existence à la réalité et à l'Ame de toutes choses, sont lents, faisant présager une longue nuit au voyageur; mais les gardiens des ténèbres sont les anges de Sa présence qui donnent de la grandeur aux luttes intellectuelles et aux conflits avec les croyances d'autrefois, lorsque nous sommes entraînés vers des latitudes plus spirituelles. » L'idée que les hommes se font de Dieu, p. 1;

Il n'y a donc pas lieu de désespérer si les premiers pas semblent lents et difficiles, car avant tout, il s'agit d'engager le combat contre soi-même. Nous ne devons pas perdre de vue que le but de tous nos efforts, de toutes nos recherches, c'est avant tout cette marche en avant « vers des latitudes plus spirituelles ».

En réalité, la création est entièrement spirituelle, bonne, parfaite, harmonieuse; et toutes les prétentions erronées du magnétisme animal, tendant à empêcher ou entraver notre voyage des sens à l'Ame, sont par avance vouées à l'échec, car elles n'ont aucune place ou existence dans le royaume de l'Entendement parfait. Il se peut que nous ne comprenions pas immédiatement cette vérité; nous devons néanmoins nous attacher fermement à elle. Elle nous sera révélée par l'Entendement divin, à proportion de notre croissance spirituelle.

Cette croissance exige de chaque disciple sincère de la Science Chrétienne, l'étude, la compréhension et la démonstration des éléments inclus dans le concept de patience, telles que la persévérance, la constance, la fermeté, la fidélité, la régularité, la ponctualité, l'exactitude et l'ordre. Mrs. Eddy attachait une très grande importance à de telles qualités. Elle nous dit: « Les véritables Scientistes Chrétiens sont, ou devraient être, les gens les plus systématiques de la terre, et les plus obéissants à la loi, parce que leur religion exige une adhérence implicite à des règles fixes, dans la démonstration méthodique de celles-ci. » Rétrospection et Introspection, p. 87;

Si quelqu'un obéit fidèlement à ces préceptes, il s'opérera, naturellement et insensiblement, une profonde transformation dans sa pensée et son comportement. Ce changement se traduira par une meilleure compréhension, et par une démonstration du pouvoir guérisseur et rédempteur de la Science Chrétienne. Chaque progrès effectué lui facilitera le pas suivant, comme l'eau, en s'écoulant sur la façade, rendait moins pénible la tâche des ouvriers qui la nettoyaient. Progressivement, sans s'en rendre compte, l'étudiant sincère se dépouille « du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses » et revêt « l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité ». Eph. 4:22, 24;

En vérité, ce nouvel homme constitue déjà la réalité de notre être, avant que nous entreprenions ce grand nettoyage; mais la couche d'impuretés accumulées par un faux état du penser humain obscurcit notre conscience de ce fait. Le travail de purification doit continuer jusqu'à ce que la masse entière de l'erreur ait complètement disparu. Chaque jour nous apporte la possibilité d'appliquer à nos problèmes cette vertu si belle, la patience, sans laquelle aucune œuvre, modeste ou monumentale, ne saurait être entreprise et menée à bien.

Si, dans notre marche en avant, nous sommes assaillis par des difficultés insurmontables à vue humaine, nous ne devons pas céder au découragement. Nous devons nous arrêter fréquemment pour penser avec gratitude aux expériences de Moïse, des prophètes, de Christ Jésus et de son disciple Mrs. Eddy; tous ont dû faire preuve d'une patience très grande dans l'accomplissement de la tâche qui leur était assignée par Dieu.

Ensuite, nous pourrons reprendre notre marche en avant, ayant toujours présentes à l'esprit ces paroles de Mrs. Eddy: « En obéissant patiemment à un Dieu patient, travaillons à dissoudre avec le dissolvant universel de l'Amour le diamant de l'erreur, — la propre volonté, la propre justification et l'amour de soi, — ce diamant de l'erreur qui lutte contre la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort. » Science et Santé, p. 242.

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