A ma naissance, j'étais selon toute apparence en parfaite santé, mais à quatre ans, selon le diagnostic de notre docteur, je fus atteinte tout à la fois de la rougeole, d'une congestion pulmonaire et d'une fièvre cérébrale.
Mon état empirait, et on appela en consultation un conseil de médecins. Il n'y avait aucune amélioration et je fus prise de convulsions. Selon le verdict des médecins, il n'y avait pas le moindre espoir, mais si toutefois je vivais, je resterais mentalement aliénée. Ma mère qui à l'époque n'avait jamais entendu parler de la Science Chrétienne, pria; et je survécus. Il m'en resta une maladie genre danse de Saint-Guy. Je dus complètement réapprendre à marcher et à parler. Je ne pouvais presque pas me servir de mes mains et il m'était difficile de ramasser quoi que ce soit ou de le retenir.
Grâce à l'aide de ma famille, je pus finir l'école primaire et le lycée. Mes sœurs étaient toujours avec moi pour m'aider à m'habiller et me coiffer et souvent j'entendais dire: « Pauvre sœurette ». J'étais toujours consciente de mes handicaps et j'essayais de les cacher. Étant enfant, j'avais toujours peur à l'école que les autres enfants ne se moquent de moi.
C'est alors qu'on présenta la Science Chrétienne à ma famille et la plupart d'entre nous commencèrent à étudier sérieusement cette religion. Ma guérison vint graduellement. Souvent je fus soutenue et fortifiée par ces paroles: « Ceux-là sont conséquents qui, veillant et priant, peuvent courir et ne point se fatiguer, marcher et ne point se lasser, qui atteignent rapidement le bien, et maintiennent leur position, ou bien qui arrivent lentement et ne cèdent pas au découragement » ( Science et Santé de Mrs. Eddy, p. 254).
Après avoir suivi un cours à l'école Normale, j'enseignai dans une école pendant quatre ans. Et puis, songeant à me marier, je doutai d'être à même de m'occuper d'un enfant. Mon fiancé m'assura qu'il pourrait faire tout ce que je croyais ne pas pouvoir faire, et qu'ensemble, nous pourrions « tout par celui qui [nous] fortifie » (Phil. 4:13). Ainsi donc, nous nous mariâmes et nous élevâmes une famille. Pendant cette période je pus assumer tous les devoirs d'une femme de fermier. Mais j'avais grande envie d'occuper mes mains à des choses plus fines, telles que faire du tricot, du crochet, etc., comme faisaient les autres femmes.
En progressant dans l'étude de la Science Chrétienne et en l'appliquant dans tous les incidents de la vie quotidienne, je réussis à l'âge de soixante ans, à savoir tricoter de façon merveilleuse. Quelle joie cet aspect de l'activité normale m'a apportée ! Aujourd'hui, à quatre-vingts ans, je suis en bonne santé, je peux me servir d'une machine à écrire, m'occuper de mon ménage et mener une vie tout à fait normale et active.
Quiconque n'a pas passé par une semblable expérience ne peut savoir à quel point je suis reconnaissante à Dieu pour Sa grande bonté envers nous, pour Christ Jésus notre Guide, et pour Mrs. Eddy qui nous a donné la Science Chrétienne, une lumière qui illumine le monde entier. Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé (p. 167): «Ce n'est qu'en s'appuyant radicalement sur la Vérité qu'on peut réaliser le pouvoir scientifique qui guérit. » Nous avons prouvé cela maintes fois chez nous au cours des cinquante dernières années. Je suis sincèrement très reconnaissante pour chaque preuve de la sollicitude de Dieu.
Sherburn (Minnesota), U.S.A.2