La dernière de toutes les guerres mondiales devait être la guerre 1914–1918 et l'établissement de la paix éternelle était le but de la Société des Nations. Mais vingt ans plus tard les nuages d'une nouvelle guerre s'amoncelèrent et la guerre 1939–1945 éclata. Depuis, l'Organisation des Nations Unies a diligemment travaillé à contenir plusieurs autres guerres et à éloigner les menaces d'une guerre mondiale. L'humanité aspire à la paix et les citoyens du monde désirent y contribuer. Chacun se sent insignifiant et peu préparé en vue d'une telle mission, mais la recherche continue dans le cœur des hommes: « Que puis-je faire ? »
Christ Jésus a laissé des enseignements qui permettent à chacun de nous de travailler en faveur d'un monde meilleur et plus paisible. L'une de ses réponses à « Que puis-je faire ? » est efficacement pratique. Il dit: « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère. » Matth. 7:5;
Lorsque nous étudions les événements actuels et dissolvons les éléments de chacun d'entre eux dans notre pensée, nous trouvons un dénominateur commun, l'entendement charnel. Nous pouvons appeler cela « la paille » dans l'œil d'un autre, mais si nous cherchons dans nos propres cœurs, nous trouverons certainement que cela est aussi « la poutre » dans notre propre œil que nous devons d'abord ôter.
Les événements mondiaux sont des manifestations de l'accumulation des croyances de l'entendement mortel. Celui qui prend conscience de ce fait découvrira différents facteurs dans les événements parce qu'il voit à travers ses propres croyances acceptées. De là découle l'importance du travail individuel pour le monde.
Pour telle personne, une certaine guerre peut signifier des croyances religieuses divisées; pour une autre, le manque de communication; et pour une troisième, la vanité. Pour celle qui voit une religion divisée, il semble qu'elle ne comprenne pas qu'il y a un seul Dieu, Principe, et que Lui seul gouverne sans égard pour les religions. Celle qui voit le manque de communication devrait comprendre que la communion individuelle avec Dieu témoigne de la communication entre les hommes et les nations. Celle qui voit une guerre comme le résultat de la vanité peut avoir besoin de surmonter dans sa propre pensée la croyance d'être séparé de Dieu ou une tendance à ne pas apprécier son prochain.
En Science Chrétienne, travailler pour le monde signifie purifier individuellement sa pensée. En démontrant l'ordre, la justice, l'amour fraternel et la paix, chaque individu verra que le monde exprime ces qualités. Le monde est comme un tableau peint par la pensée collective de l'humanité. La pensée collective est donc importante à l'humanité tout entière.
Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a établi The Christian Science Monitor comme l'un des organes de son Église. C'est le devoir du Scientiste Chrétien de lire le Monitor afin d'apprendre ce qui se passe dans le monde, et ensuite de faire sa part en voyant l'impuissance de ce qui est faux et en soutenant ce qui est juste.
Il y a plusieurs années j'eus un aperçu de ce qu'on peut faire pour la paix dans le monde. Un reportage télévisé d'une longue et indécise guerre civile dans un pays lointain me fit voir que j'avais été indifférente à cette guerre. Cela se passait très loin et le peuple en cause m'était inconnu. Mais j'avais été rendue attentive à mon devoir en tant qu'étudiante de la Science Chrétienne et je décidai de voir si vraiment je comprenais le but du Monitor. A peine avais-je ouvert ma pensée sur ce devoir qu'un article parlant de cette guerre attira mon attention, et spécialement le mot « extrémistes ». J'appelai l'extrémisme « la paille » dans l'œil d'un autre et cherchai premièrement à ôter « la poutre » de mon propre œil.
Dans Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy dit: « De tout temps les extrémistes, soit par dénégation obstinée, soit par affirmation véhémente, ont donné à entendre qu'ils en savent long sur divers sujets: les premiers ne rendent pas à César “ce qui appartient à César”, les autres voient “la beauté d'Hélène dans un visage égyptien”. » Mis., p. 374. Chaque jour je surveillais ma pensée afin de surmonter la tentation d'affirmer à dessein mon point de vue et de dénier instantanément les opinions contraires aux miennes. J'essayais d'être patiente en rendant à César « ce qui appartient à César ». Je m'abstins de chercher « la beauté d'Hélène dans un visage égyptien ». Cet exercice fut une purifiante expérience pour moi, et je trouvai de nombreuses occasions où l'extrémisme sous une forme subtile dut être corrigé tous les jours dans ma pensée, ma conversation et mon action.
En même temps je commençai à remarquer que les événements autour de moi et que les nouvelles découvraient ou surmontaient l'extrémisme à divers degrés. Même le changement de tableau de cette guerre dans un pays lointain apporta l'arrêt de cette oscillation entre deux extrêmes. Ma vigilance sur la tentation d'être extrême continue, de même que mes progrès pour un meilleur sens d'équilibre et d'harmonie.
J'ai trouvé dans cette expérience que « la poutre » dans mon propre œil est un des aspects de l'entendement charnel que je n'ai pas corrigé par la prière scientifique. Quand cette « poutre » est ôtée, « la paille » dans les yeux de ceux qui m'entourent, que ce soit un problème personnel ou un problème intéressant plusieurs personnes, commence à disparaître.
Chaque individu peut faire plus pour le monde qu'il ne le pense. Nous ne devons pas accepter d'être déçus par le raisonnement: « Que puis-je faire, quand je suis si insignifiant ? » Nous pouvons découvrir le pouvoir de la pensée spirituelle et commencer à le cultiver eu égard à chaque situation.