A l'époque où j'étais infirmière en Allemagne, je cherchais une explication logique et satisfaisante de la volonté divine. Il y avait une question en particulier qui me troublait. J'avais été élevée selon la foi protestante, et je croyais que Dieu créait les accidents, les difformités et les maladies afin de nous réformer et de nous purifier. Mais pourquoi, dans ce cas, Dieu avait-Il envoyé Christ Jésus pour guérir et chasser ces mêmes maux ? Par la suite une de mes voisines me présenta la Science Chrétienne.
La Science Chrétienne m'apporta la première lueur de compréhension et mon cœur en fut rempli de joie. Ma voisine me prêta Science et Santé et je lus ce livre de Mrs. Eddy avec un vif intérêt.
Quelques années plus tard je tombai malade de la tuberculose. Une autre amie, également Scientiste Chrétienne, me prit chez elle, car il m'était impossible de m'occuper de mes quatre enfants. Un docteur que nous avions fait venir pour obéir à la loi me conseilla de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour entrer dans un sanatorium, déclarant que je ne pourrais pas reprendre la vie de famille avant longtemps.
Après trois semaines de souffrances continuelles, j'étais complètement épuisée. Je ne recevais aucun traitement médical, je pouvais donc être traitée en Science Chrétienne et la praticienne me rendait souvent visite. Un certain jour, je lui dis que je ne pouvais plus lire et que par conséquent je ne pouvais pas faire ma part de travail pour guérir. Je vois encore son bon sourire quand elle me répondit: « Il n'est pas nécessaire que vous travailliez autant et que vous fassiez un pareil effort. Dieu voit votre identité parfaite qu'Il a créée, elle est joyeuse et en bonne santé, c'est le reflet de Celui qui est votre Vie. »
Presque immédiatement, mes yeux s'ouvrirent et je m'en remis à Dieu complètement. Je fus libérée d'un grand poids et j'éprouvai une grande joie à connaître cette merveilleuse liberté. A partir de ce jour, les symptômes disparurent l'un après l'autre. Au bout de trois semaines, j'avais repris ma place parmi les miens et en six mois j'avais retrouvé mon poids normal.
Il y a quelques années, une petite excroissance que j'avais à la gorge se mit à grossir et devint douloureuse. Je portais toujours des blouses et des robes qui la cachaient. J'étais remplie de crainte et la tentation me vint de faire enlever cette tumeur par un chirurgien. Puis je me rendis compte de ce que je pensais et je répétai à haute voix bien des fois: « Arrière de moi, Satan » (Matth. 16:23). Si jamais occasion s'est présentée de prouver l'omnipotence et l'amour de Dieu, ce fut bien à ce moment-là.
Je sondai mes pensées avec diligence. Ma mère et un oncle étaient décédés d'une maladie maligne. C'est de là que venait ma crainte. J'entrepris une étude poussée et assidue sur le sujet de ma véritable identité et de mon héritage véritable. Je travaillais au dehors mais malgré cela j'étudiais à chaque heure libre, le matin, à midi et le soir. Chaque fois que la douleur me rappelait la tumeur, je me détournais du corps et de la matière pour affirmer ma véritable identité. La victoire finale qui m'apporta la délivrance me fit l'impression d'un baume céleste déversé à profusion, apaisant les assauts du doute et de la crainte.
Au bout d'une semaine, la tumeur se détacha et je pus l'enlever sans aucune douleur. Dans ma gratitude, je tombai à genoux, reconnaissante non seulement pour cette merveilleuse guérison, mais aussi pour la leçon apprise, à savoir que la ténacité et une complète confiance en Dieu trouvent toujours leur récompense.
Les nombreuses guérisons physiques, les guérisons du chagrin, les démonstrations de protection et de ressources que ma famille a eues me remplissent d'une gratitude indescriptible envers Dieu. Je suis reconnaissante envers Christ Jésus et Mrs. Eddy. Être membre de L'Église Mère et d'une église filiale et avoir suivi le cours d'instruction sont chaque jour le sujet d'une grande joie.
Je peux chanter avec le Psalmiste (Ps. 62: 6, 7): «Sur Dieu seul mon âme se repose en paix; car mon espoir est en lui. Seul il est mon rocher, mon salut, ma haute retraite: je ne serai point ébranlé ! »
Altadena (Californie), États-Unis
