Un jour Hélène dit à sa mère qu'elle avait un ennui. Elle voulait voir un praticien de la Science Chrétienne parce que quelque chose la tourmentait. Elle avait toujours fréquenté l'école du dimanche de la Science Chrétienne et savait qu'on peut trouver la solution à n'importe quel genre de problème grâce à la vérité qui fait l'objet de l'enseignement dispensé.
Elle avait de vilaines verrues sur les doigts de la main gauche et cela la tourmentait. Constamment elle se trouvait obligée d'y penser, parce qu'étant gauchère elle les voyait chaque fois qu'elle écrivait. Par ailleurs ses camarades commençaient à faire des commentaires à ce sujet.
Ses parents et elle avaient eu plusieurs conversations sur la perfection de l'homme, l'enfant de Dieu, et sur la beauté de la création divine. Mais l'erreur semblait ne pas lâcher prise. C'est pour cela qu'Hélène sentait qu'elle ferait bien maintenant de voir un praticien.
Quand elle arriva au rendez-vous avec sa maman, tandis que la maman restait dans la salle d'attente, Hélène entra toute seule. Hélène fut surprise quand la praticienne se mit à lui parler de Christophe Colomb, qui découvrit l'Amérique il y a si longtemps. La praticienne lui demanda ce qu'elle savait sur Christophe Colomb. Hélène savait que Christophe Colomb avait découvert l'Amérique en 1492, et qu'il avait trois navires, le « Niña », le « Pinta » et le « Santa Maria ».
La praticienne lui montra combien Christophe Colomb était certain que la terre était ronde. Il en était certain, bien que la terre semblât plate. Peu lui importait combien de personnes riaient de lui et refusaient de le croire, car Christophe Colomb était sûr. C'est sa certitude de la vérité qui lui permit d'aller de l'avant et de faire ses préparatifs pour la longue traversée. Cette certitude l'aida à poursuivre la traversée même quand les équipages de ses navires voulurent faire demi-tour et menacèrent de se révolter contre lui s'il n'en donnait pas l'ordre. Et comme il fut heureux quand, pour avoir persévéré à défendre la vérité, il aperçut la terre !
Hélène comprenait maintenant pourquoi la praticienne lui parlait de Christophe Colomb. La praticienne lui expliqua qu'elle pouvait procéder comme Christophe Colomb, car elle pouvait être sûre de la vérité, savoir que l'homme est parfait et fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Peu importait combien de personnes voyaient des verrues et croyaient qu'elles faisaient partie d'elle, Hélène pouvait persévérer à savoir que Dieu a fait l'homme parfait et libre de tout ce qui ne Lui est pas semblable.
La praticienne lui demanda de détourner ses yeux de cette erreur et de ne voir que le bien en elle-même et dans autrui. Elle lui demanda aussi d'étudier deux passages. L'un, tiré de la Bible, était: « Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien. » Gen. 1:31 ; L'autre, tiré de Science et Santé, par Mrs. Eddy, était: « La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. » Science et Santé, p. 259.
Donc, tout comme Christophe Colomb, Hélène avait quelque chose à faire et quelque chose à savoir. Elle pouvait savoir quelle est la vérité sur la création de Dieu et elle pouvait s'accrocher fermement à cette vérité, même si quelque chose de mauvais et de laid lui semblait vrai. Elle pouvait continuer son travail scolaire quotidien, tout en refusant d'accepter l'erreur comme faisant partie d'elle-même, et sans se laisser troubler par les questions ni les remarques de ses compagnes de jeu.
Sa mère et elle étudièrent bien des fois ces passages et c'est en prenant bien conscience de la perfection de la création de Dieu qu'elles virent combien il est impossible à une erreur, quelle qu'elle soit, d'être réelle où vraie.
Trois jours environ après avoir entrepris cette étude, Hélène s'aperçut que tous ses doigts étaient parfaitement lisses, sans une trace des verrues, qui pourtant lui avaient paru si réelles. Toute la famille remercia Dieu avec elle pour cette nouvelle preuve du fait que la vérité enseignée par Jésus est parmi nous aujourd'hui, et qu'elle nous a été donnée par Mrs. Eddy dans son merveilleux livre, Science et Santé.
Comme Hélène raccrochait le téléphone, après avoir appelé la praticienne pour lui faire part de cette guérison, sa mère et elle reconnurent d'un commun accord que cela avait été une bonne leçon, qu'elles avaient appris à persévérer et à s'en tenir fermement à ce qu'on sait être vrai malgré les apparences du contraire.