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Huitième article d'une série consacrée à Mary Baker Eddy à l'occasion du premier centenaire de la Science Chrétienne

Mary Baker Eddy, professeur et éducatrice

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1966


Après avoir découvert la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., Mrs. Eddy dut s'atteler à une tâche sans précédent, communiquer aux autres sa révélation.

L'entreprise était de taille. Ce n'était rien moins que de gagner les gens à une façon de voir opposée à leurs convictions les plus profondes: il s'agissait de faire comprendre la totalité de l'Esprit et le néant de la matière. Pour cela, il fallait enseigner un nouveau mode de pensée, une nouvelle méthode de raisonnement, reposant uniquement sur une base spirituelle, montrer comment utiliser les lois de la guérison métaphysique, faire de la prière un traitement systématique, scientifique et allant au fond des choses. Il fallait en outre prendre des mesures pour protéger cet enseignement de toute déformation afin de le transmettre aux générations futures dans toute sa pureté.

Parmi les mesures prises, figure la création du système d'éducation de la Science Chrétienne. Pour apprécier à sa juste valeur les magnifiques qualités dont Mrs. Eddy fit preuve en tant que professeur et éducatrice, il faut comprendre comment elle organisa cet enseignement.

De 1867 à 1898, elle eut un grand nombre d'élèves. Au cours des années, elle perfectionna sa méthode d'enseignement, et composa pour ses élèves le texte qui forme aujourd'hui le chapitre intitulé « Récapitulation » de Science et Santé avec la Clef des Écritures. A l'heure actuelle, son enseignement continue d'être dispensé, apportant à des milliers de gens la lumière de la vérité spirituelle et la libération de leurs maux.

Comment cet enseignement est-il organisé ? Le Manuel de L'Église Mère, dû à Mrs. Eddy, donne tous les détails nécessaires sur la formation des professeurs de Science Chrétienne, sur les cours Normaux, les Associations qui réunissent une fois par an les élèves, ainsi que sur l'école du dimanche. Mrs. Eddy, voulant également guider ses disciples dans leur travail personnel, créa à cet effet les Leçons-Sermons présentées dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, qui, avec leurs vingt-six sujets, font le tour des points essentiels de la Science Chrétienne. A ceci, il faut ajouter l'aide précieuse que représente pour les Scientistes Chrétiens, à la fois pour l'étude et la pratique, les concordances de la Bible et celles des œuvres de Mrs. Eddy, qui furent commencées sous sa direction.

Ces différents éléments forment la structure externe de l'enseignement de Mrs. Eddy. Mais leur véritable valeur tient à leur nature même.

Mrs. Eddy fit toujours beaucoup de cas de l'instruction et de la culture. Mais son propre système d'éducation va bien au-delà de ce qu'on entend généralement par ces termes. Cependant ses méthodes, loin d'amoindrir la valeur de celles des autres, les enrichissent et les rehaussent.

Mrs. Eddy, en effet, parle de la Science Chrétienne comme d'un guide pour le monde entier (voir Message to The Mother Church for 1901, p. 21). On peut en dire autant de ses méthodes d'éducatrice. Celles-ci sont révolutionnaires. Elles apportent de nouvelles idées sur l'art d'éveiller l'intelligence et de favoriser les échanges d'idées et la compréhension.

Ses méthodes ne s'appuient pas sur les connaissances acquises par l'entendement humain, mais sur la révélation transmise par l'Entendement divin. Mrs. Eddy ne spécule pas sur l'ignorance mortelle, mais tient plutôt compte du fait que l'Entendement est omniscient Il ne s'agit plus d'accumuler un certain nombre de connaissances extérieures à nous, mais d'apprendre à développer en nous la conscience divine infinie, qui représente le royaume des cieux.

Il est très instructif d'étudier de prés certains des éléments fondamentaux de la Science Chrétienne. C'est ainsi qu'on peut se faire une idée de sa portée et de sa valeur pratique, de sa profonde signification humaine et de son influence révolutionnaire. L'observateur constatera également combien Mrs. Eddy fut elle-même fidèle aux méthodes d'enseignement qu'elle préconisa. Tout ce qu'elle pratiqua en enseignant se retrouve dans les règles qu'elle énonça à l'usage des autres.

Sur ce point précis nous possédons deux sources d'information. L'une est représentée par les réminiscences et les biographies autorisées qui montrent Mrs. Eddy dans son rôle de professeur; l'autre se trouve dans ses propres écrits, où l'on rencontre toutes sortes d'instructions précises et de conseils sur la façon dont il faut enseigner et assimiler la Science Chrétienne.

En lisant ces livres, on comprend mieux l'importance de l'œuvre pédagogique de Mrs. Eddy. La cohérence de ses méthodes, leur beauté et leur perfection apparaissent dans tout leur éclat et en détail. On ressent soi-même l'inspiration divine qui animait son enseignement et qui continue de vivifier celui de ses adeptes d'aujourd'hui.

Prenons par exemple une des caractéristiques les plus importantes de cet enseignement: son objet. Il s'agit ni plus ni moins de préparer l'étudiant à mettre en pratique la Science Chrétienne en guérissant.

Pendant ses cours, Mrs. Eddy insista sur ce point. En 1885 dès le troisième jour de cours, elle dit en conclusion: « Maintenant, rentrez chez vous et acceptez un premier patient. » We Knew Mary Baker Eddy, Second Series, p. 9 ; Quand une élève du cours de 1883 déclara qu'elle ne voyait pas à quoi pourrait lui servir ce qu'elle apprenait, Mrs. Eddy répondit: « Vous allez pouvoir guérir. » Historical Sketches, par Clifford P. Smith, p. 136 ;

Avec une logique sans défaut notre Leader nous dit clairement dans le Manuel et dans d'autres œuvres que le but de cet enseignement, c'est de permettre à l'élève de guérir et de régénérer. Remarquons aussi combien les Leçons-Sermons insistent sur le fait qu'il faut appliquer ce qu'on apprend, par des guérisons et autres preuves. De même, parlant de l'école du dimanche, Mrs. Eddy déclare: « L'éducation entière des enfants devrait tendre à former des habitudes d'obéissance à la loi morale et spirituelle, avec laquelle l'enfant peut combattre et vaincre la croyance aux soi-disant lois physiques, croyance qui engendre la maladie. » Science et Santé, p. 62 ;

Ainsi nous pouvons constater que le but de l'enseignement, en Science Chrétienne, n'est jamais perdu de vue: il s'agit bien, à tous les niveaux, d'exercer l'adepte à démontrer par la guérison le pouvoir de la Vérité.

Une autre caractéristique essentielle de cet enseignement tient à l'esprit dans lequel il fut donné. Mrs. Eddy donna l'exemple par sa manière d'être aux cours. Une de ses élèves écrit à ce sujet: « Elle faisait si bien abstraction de sa propre personnalité qu'elle semblait penser, parler, agir en communion parfaite avec le Père. » We Knew Mary Baker Eddy, Second Series, p. 11 ;

D'autres ont remarqué combien Mrs. Eddy semblait réceptive à la Vérité, qui transparaissait, lumineuse, à travers elle, combien elle semblait être consciente, à chaque instant, de l'existence d'une sagesse supérieure à la sienne, et avec quelle fidélité elle écoutait ce que Dieu lui donnait de dire. Son humilité, son oubli de soi obligeaient les élèves à se détourner de sa personnalité pour s'attacher au Principe divin de l'être.

Mrs. Eddy demande à ses disciples de maintenir cet idéal en prenant la succession de son œuvre d'éducatrice. Elle écrit: « Le professeur qui fait le plus pour ses élèves est celui qui se dépouille le plus de l'orgueil et du moi, et qui en raison de cela est à même d'ôter l'erreur de l'entendement de ses élèves, afin qu'il puisse être rempli par la Vérité. » Rétrospection et Introspection, p. 84 ;

Un autre trait remarquable, c'est la méthode d'enseignement qu'elle adopta. Rien ne met davantage en lumière la haute valeur de cet enseignement. Elle s'adressait directement et individuellement à chaque étudiant. Elle procédait par des questions et des réponses qui allaient très loin.

Une de ses élèves nous raconte: « Sa méthode d'enseignement consistait à poser d'abord des questions à ses élèves. Sa pénétration lui permettait de voir immédiatement si la réponse était superficielle ou si elle venait du cœur. Après avoir entendu les réponses, elle faisait ensuite ressortir les vérités spirituelles dont le besoin lui était apparu. » We Knew Mary Baker Eddy, First Series, p. 82 ;

Une autre élève raconte qu'à l'ouverture de la session de 1885, Mrs. Eddy se tint debout devant sa classe et enveloppa chaque participant d'un long regard pénétrant, afin de faire mentalement connaissance avec chacun; une fois cela fait seulement, elle se mit à leur parler. L'un de ses biographes, Lyman P. Powell, a fait remarquer combien Mrs. Eddy comprenait la personnalité et le caractère de tous ceux qui assistaient à ses cours, et combien elle s'efforçait de répondre aux besoins de chacun.

La méthode d'enseignement de la Science Chrétienne est tout sauf superficielle. Elle demande un travail bien plus approfondi que l'intellect n'a coutume de fournir. Un enseignement basé sur l'inspiration pénètre jusqu'aux fondements même de la conscience humaine. Il produit un éveil et une purification, une telle illumination de la pensée que l'être tout entier s'en trouve transformé.

Parmi ceux qui connurent Mrs. Eddy, beaucoup ont parlé de son habitude d'enseigner par la méthode des questions et des réponses. Elle-même recommande à tous les futurs professeurs de Science Chrétienne d'utiliser la même méthode. Elle écrit en effet à ce sujet: « Les Scientistes Chrétiens devraient apporter leur livre d'étude en classe comme le font d'autres professeurs; ils devraient poser des questions d'après le livre, et recevoir des réponses qui y soient conformes, — lisant parfois, à haute voix, des passages du livre à l'appui de ce qu'ils enseignent. » Rét., p. 83 ; Les mêmes recommandations se retrouvent dans le Manuel à propos de l'école du dimanche.

Mrs. Eddy montre bien que la Science Chrétienne ne peut être convenablement enseignée à des classes nombreuses, étant donné la nécessité de s'occuper de chaque élève en particulier, et de discuter individuellement de l'interprétation de chacun. Mrs. Eddy désirait sans aucun doute que le professeur s'attache à corriger les pensées de ses élèves. Pour y parvenir chaque pensée doit être analysée, si le professeur veut pouvoir « ôter l'erreur de l'entendement de ses élèves, afin qu'il puisse être rempli par la Vérité. »

Notons encore un élément important: l'essence même de cet enseignement, car si la lettre est importante c'est l'esprit qui doit primer. Cela va bien au-delà de ce que sauraient exprimer de simples mots. L'esprit du Christ seul rend l'enseignement efficace. Seuls ceux qui possèdent l'esprit du vrai christianisme peuvent enseigner la Science Chrétienne efficacement. De même, seuls peuvent l'étudier avec fruit ceux qui possèdent l'esprit du vrai christianisme.

Les élèves de Mrs. Eddy sont unanimes à dire qu'elle ne leur permettait pas de prendre des notes. L'un d'eux écrit à ce sujet: « Son enseignement allait au-delà des mots qu'elle utilisait. Les mots n'étaient que des instruments chargés de transmettre les révélations reçues. Elle donnait à la fois la lettre et l'esprit, puis elle privait ses élèves de la lettre pour empêcher qu'ils ne la substituent à l'inspiration de l'Esprit. » We Knew Mary Baker Eddy, Second Series, p. 8 ;

Au long du chapitre de Science et Santé intitulé « L'enseignement de la Science Chrétienne », et à vrai dire dans toutes ses œuvres, Mrs. Eddy montre combien il est important de se pénétrer de l'esprit du Christ et de le vivre journellement, si l'on veut vraiment comprendre la Science Chrétienne. Sans cesse, elle rappelle cette parole de vérité prononcée par Christ Jésus: « C'est l'esprit qui vivifie. » Jean 6:63 ;

Le critère de précision scientifique qui distingue cet enseignement constitue une autre de ses caractéristiques essentielles.

Mrs. Eddy a défini soigneusement l'idéal recherché; elle a dit combien l'enseignement doit être méthodique, complet, caractérisé par l'ordre et la discipline, purement spirituel et non pas seulement mental, et que, même si ce n'est pas un des principes les plus importants qui est en jeu, aucune erreur ne doit être tolérée.

Les élèves de Mrs. Eddy ont dit combien elle était prompte à détecter la moindre déviation de la parfaite doctrine et à faire ressortir les contradictions. Elle prit soin de protéger son enseignement de toute altération et tout charlatanisme. Le Manuel stipule que les élèves ne doivent en aucun cas être guidés par les idées personnelles de leurs professeurs, mais seulement par la Bible et Science et Santé. Il y est dit aussi que les membres de L'Église Mère ne doivent ni se servir de formules dans leurs traitements, ni apprendre l'hypnotisme, ni lire de livres pseudo-scientifiques, et que les professeurs doivent encourager leurs élèves à étudier régulièrement la Bible et Science et Santé.

La Science divine est une Science exacte parce qu'elle émane de l'Entendement parfait. Pour en parler, il faut donc que la lettre, tout autant que l'esprit, soit rigoureusement juste.

Science et Santé insiste sur la nécessité de ne jamais s'écarter de la pure doctrine, de la véritable Science Chrétienne, si l'on veut démontrer la Vérité: « La stricte conformité au Principe divin et aux règles de la méthode scientifique a seule assuré le succès de ceux qui étudient la Science Chrétienne. » Science et Santé, p. 456 ; Et Mrs. Eddy applique ce même principe à l'instruction donnée à l'école du dimanche: « L'instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de l'absolue Science Chrétienne contenue dans leur livre de texte. » Man., Art. XX, Sect. 3 ;

On pourrait parler longtemps de divers autres aspects de l'enseignement de Mrs. Eddy et de ses méthodes. Parmi ceux-ci, notons encore la place réservée à la Bible, au centre même de cet enseignement, et l'admirable façon dont elle en a illuminé le sens spirituel, l'importance donnée à la règle qui enjoint aux professeurs d'ouvrir les yeux de leurs élèves sur les méthodes du mal, sur son caractère trompeur et enfin, sur son inanité, ce qui leur permet d'agir sur l'erreur et de s'en protéger, au nom de la Vérité toute puissante qui rend le mal irréel. Remarquons aussi la haute valeur morale et spirituelle requise du professeur, les qualités morales exigées des élèves, auxquelles il faut ajouter la réceptivité et la capacité de raisonner méthodiquement et en allant au fond des choses. Notons enfin l'obligation faite aux professeurs de ne jamais cesser de s'intéresser aux progrès spirituels de leurs élèves, sans pour autant toucher à leur liberté.

Ainsi, sur toute la ligne l'accent est mis sur la démonstration ou preuve, c'est-à-dire sur la guérison. Y a-t-il plus grande joie au monde que de bénéficier d'un tel enseignement !

Il est particulièrement révélateur de dresser, grâce aux sources d'information mentionnées plus haut, une liste des qualités morales et spirituelles exprimées par Mrs. Eddy dans son rôle de professeur. Ses élèves ont tous parlé de la courtoisie, de la douceur, de la tendresse et de l'amour qu'elle manifestait envers chacun; ils ont tous remarqué sa jeunesse d'esprit, son humour, sa joie, son rayonnement et sa beauté; ils ont donné des exemples de son discernement, de sa pénétration, de la lucidité et de la concision avec laquelle elle s'exprimait; en même temps, disent-ils, elle était simple, pleine de douceur et d'humilité; son intelligence était rapide et sûre; elle savait aller au fond des choses. Elle était douée d'un remarquable pouvoir spirituel qui lui permettait souvent de guérir instantanément; elle était constamment consciente de la présence de l'Amour divin, de la bonté de Dieu et de son pouvoir infini. Elle savait s'effacer afin de mieux faire comprendre à ses élèves les merveilles et la présence agissante de l'Amour divin.

On reconnaît bien là le pouvoir rédempteur et la présence du Christ immortel. C'est en lui en effet qu'est la source d'un enseignement efficace. C'est le Christ qui éclaire l'humanité, qui l'inspire, la guérit et la sauve. L'esprit du Christ révèle à la pensée réceptive l'unité absolue qui existe entre l'homme et son Père-Mère Dieu. Quand le professeur et l'élève sont tous deux pénétrés du véritable esprit du Christ, la prophétie biblique s'accomplit: « Ils seront tous enseignés de Dieu. » Jean 6:45 ;

Mrs. Eddy a insisté sur cette idée dans son enseignement. Et elle l'a reprise dans les dispositions prises pour assurer la perennité de cet enseignement, disant entre autres: « Soyez aussi persuadés de ceci, livres et enseignements ne sont qu'une échelle descendue du ciel de la Vérité et de l'Amour, sur laquelle des pensées angéliques montent et descendent, portant sur leurs ailes de lumière l'esprit du Christ. » Rét., p. 85.

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