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Le don divin de la grâce

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1966


La doctrine évangélique de la grâce est un enseignement d'une importance vitale, auquel les chrétiens sont très attachés mais qui souvent est mal compris. Paul a écrit: « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu ! Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Éph. 2:8, 9 ;

Qu'est-ce que la grâce ? Un dictionnaire la définit comme « la miséricorde divine... un don gratuit de Dieu à l'homme ». Ainsi, la grâce peut être interprétée comme l'amour divin qui surpasse la justice humaine. Au sein de l'omniprésence divine on n'a pas à tenir compte de l'iniquité, on n'y connaît pas les défaites méritant des sanctions, la mort même n'y possède aucune réalité. La miséricorde divine se situe au-delà de toute nécessité de formuler des reproches, de trouver des coupables ou de punir des fautes, car l'amour absolu de Dieu élimine toute présomption de mal, comme la lumière chasse l'obscurité.

Toutefois, la grâce de Dieu doit être perçue spirituellement car ses forces puissantes n'entrent en action que dans une atmosphère de sincérité et de douceur. Le don gratuit de la grâce divine n'apporte jamais de soutien au péché, jamais il n'encourage l'inertie mentale, spirituelle ou morale et en aucun cas son action ne va à l'encontre de la pensée biblique, telle, par exemple, qu'elle s'exprime dans ce texte: « Ce que l'homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Gal. 6:7 ; De même, la doctrine du salut par la grâce n'est aucunement incompatible avec les enseignements de la Science Chrétienne, exposés ainsi par Mrs. Eddy: « La miséricorde n'acquitte la dette que lorsque la justice y consent. » Science et Santé, p. 22 ;

L'unité scientifique et parfaite entre Dieu et l'homme, fait à Sa ressemblance, est un fait acquis, mais elle doit être mise en évidence dans la pratique de la vie quotidienne. La grâce de Dieu, qui embrasse l'univers entier, est facilement accessible; néanmoins, nous devons croître en grâce. S'il existe un « mystère de l'Évangile » Éph. 6:19 ; comme le déclarait l'apôtre, il consiste en cela: la grâce est un don gratuit, mais ce don doit être mérité.

Les dispensations de la grâce divine, avec leur fraîcheur et leur renouveau illimités, sont conditionnées par une soumission à la règle d'or; une probité rigoureuse, l'abnégation, l'humilité et la joie sont les exigences impératives, mais aussi bienfaisantes, de la Vie. Aussi longtemps que les mortels se complaisent dans une attitude d'apitoiement sur eux-mêmes ou de ressentiment envers les autres, tant qu'ils conservent la grave illusion qu'il peut être avantageux de trahir un frère, de commettre l'adultère ou de dérober, la grâce ne peut « acquitter la dette » du pécheur. Les « œuvres mortes » d'une piété toute extérieure, de l'hypocrisie ou d'une charité pleine d'ostentation, que Christ Jésus a sévèrement condamnées, ne sauraient qu'éloigner de nous la bénédiction de la grâce.

Par contre, l'infinie miséricorde de Dieu libérera l'honnête pèlerin, sincère dans sa pénitence, du poids de ses fautes et du fardeau d'un douloureux passé. En un clin d'œil ce jour peut se trouver illuminé de joie et s'ouvrir sur une aube nouvelle, riche de promesses. Les bonnes actions inspirées par la grâce divine sont elles-mêmes de riches trésors; Celui qui donne, celui qui reçoit et le don lui-même témoignent de l'unité du bien.

Après avoir évoqué, dans un message intitulé Christian Science versus Pantheism, de nombreuses guérisons ainsi que de multiples cas de régénération morale accomplis par la Science Chrétienne, Mrs. Eddy écrit: « Tout ceci est accompli par la grâce de Dieu, c'est le résultat de ce que Dieu est compris. » Christian Science versus Pantheism, p. 10;

La grâce n'est pas cause mais effet, ou conséquence. Dieu est l'unique cause, créateur et source de tout ce qui existe réellement. Lorsque cette vérité est bien comprise et si, patiemment et avec persévérance, elle est mise en œuvre en toutes circonstances, qu'il s'agisse de difficultés chroniques ou de crises aiguës, elle restaure la santé et amène l'épanouissement de nos énergies spirituelles.

Il y a bien des années, une personne qui étudiait la Science Chrétienne put entrevoir la façon décisive dont la grâce se manifeste dans les affaires humaines. A cette époque, elle était accablée de difficultés qui paraissaient insolubles. En vain avait-elle prié pour que lui soient données la force et la sagesse nécessaires pour faire face aux responsabilités qui pesaient sur elle. Seule la grâce pouvait, semblait-ill, la sauver, mais la signification de la grâce lui échappait toujours.

Un jour, tard dans l'après-midi, cette jeune femme se trouvait sur une plage au bord de la mer. Des foules d'estivants insouciants avaient parsemé le rivage d'innombrables détritus et pour la jeune femme, profondément découragée, chacun des déchets symbolisait l'égoïsme, le péché ou l'incompréhension d'un être humain. Néanmoins son aspiration profonde vers une compréhension spirituelle ne lui permettait pas de s'abandonner au découragement. Elle leva les yeux vers l'océan qui s'étendait devant elle et soudain, elle aperçut une vague plus forte que les autres qui déferlait comme un raz de marée miniature et venait couvrir d'un mouvement rapide le sable de la plage. Quelques instants après, en se retirant, cette vague entraîna vers les profondeurs de la mer tous les détritus qui jonchaient la grève. « La place où elle était ne la connaît plus » Ps. 103:16; murmura la jeune femme. Alors vint le soulagement.

Une leçon se dégagea pour elle de ce qu'elle avait vu: la vague ne s'était pas préoccupée d'établir la faute; elle ignorait tout de ceux qui avaient jeté tel ou tel détritus, mais sa présence pleine de dynamisme avait suffi pour modifier de fond en comble la situation. Le déferlement de cette vague fut aux yeux de la jeune Scientiste comme une illustration de la doctrine de la grâce — le libre don de la miséricorde divine, la puissance et la majesté de la clémence de Dieu, clémence plus haute que la justice humaine et qui efface toute erreur susceptible d'amoindrir ou d'abaisser l'être véritable de l'homme.

Le Christ rédempteur se manifeste dans la grâce. Dans le Glossaire de Science et Santé le mot « Christ » est défini comme « La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » Science et Santé, p. 583. Ainsi, le Christ vient ! Le Christ, la Vérité, qui vient à l'humanité lassée est infiniment plus grand que ne le suggère le symbole de la vague déferlant sur la plage et la nettoyant. Il vient pour régénérer l'humanité, pour la sauver, en réduisant à néant le mal, en guérissant les maux physiques et en permettant aux justes aspirations du cœur de s'épanouir.

Vis-à-vis de la grâce, il n'est point de disgrâce; aucun souvenir angoissant, aucune tare, aucune condamnation ne peut entraver l'ascension de celui qui est humble de cœur. L'influence permanente de la grâce est un fait spirituel immuable. La possibilité d'effacer toute flétrissure, aussi grave soit-elle, est un privilège inaliénable de l'homme par le don gratuit de la grâce de Dieu.

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