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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, est progressivement révélé au long de la Bible]

Les dernières années de Moïse

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1966


Ce fut pour Moïse le sommet de sa carrière lorsqu'il promulga les Dix Commandements. Mais pour aussi extraordinairement important qu'ait été cet épisode, sa tâche n'en était pas pour autant finie et il lui fallait continuer à conduire ses hommes indécis vers la Terre promise.

Vu ses responsabilités accrues, l'Éternel permit à Moïse de choisir soixante-dix hommes parmi les « anciens du peuple » pour l'aider à porter cette charge (voir Nombres 11:24, 25); mais malgré leur soutien il fut tout de même en butte aux doutes et aux questions du peuple.

Lorsqu'on étudie la dernière partie de la vie de Moïse, il importe de noter certains aspects de l'organisation qu'il a créée. En liaison directe avec l'octroi de la loi il y eut la préparation de l'arche, coffre sacré où étaient rangées les tablettes de la loi placé dans le tabernacle ou tente, sanctuaire portatif (cf. Ex. 25:8, 9) qui fut surtout utilisé au cours des déplacements à travers le désert et qui est décrit tout spécialement dans les derniers chapitres du livre de l'Exode.

Pour les Hébreux, le tabernacle et l'arche qui en était l'objet le plus sacré représentaient davantage que de simples symboles de Dieu: c'était pour eux la preuve tangible de Sa présence et de Sa puissance. Le concept du schékinah, la demeure de la divinité (de l'hébreu schakan, demeurer) est étroitement lié à l'idée de l'arche et du tabernacle. Ce schékinah correspond assez bien à la splendeur ou à la gloire de la présence divine, guidant et protégeant sans cesse les Hébreux dans leurs pérégrinations (cf. Nombres 9:15–23; 10:33–36).

Le livre des Nombres (chapitre 13) raconte comment, sur l'ordre de Dieu, Moïse envoya douze émissaires, chaque tribu d'Israël en ayant fourni un, pour reconnaître le pays de Canaan. Revenus au bout de quarante jours, ils racontèrent que ce pays produisait des fruits en abondance, ainsi que « le lait et le miel ».

Le but du long et dur voyage pour sortir d'esclavage semblait presque atteint. Caleb et Josué affirmèrent, remplis de joie, que les forces israélites n'auraient aucune peine à venir à bout des nombreuses tribus installées dans le pays de Canaan et à prendre leurs cités. « Montons, s'exclama Caleb, à la conquête du pays; car nous aurons sûrement la victoire. »

Mais les dix autres envoyés également en éclaireurs s'opposèrent à l'adoption des propositions pourtant si positives de Caleb et de Josué en avançant des arguments inspirés par la crainte, le doute, l'esprit de tergiversation et la méconnaissance de leur valeur. Ils parurent à leurs propres yeux n'être que comme des sauterelles, totalement incapables de surmonter les difficultés que présentait la conquête du pays de Canaan. La stature gigantesque de leurs adversaires, leurs villes fortes réputées inexpugnables, tout contribuait à assombrir le tableau décourageant présenté par la majorité des envoyés. C'est ce compte rendu qui fut accepté très vite par le peuple, et ce dernier, après avoir jeté le blâme sur Moïse et ceux qui le soutenaient, se mit en devoir de se préparer à un ignominieux retour en Égypte.

Une aussi scandaleuse rébellion leur valut un châtiment sévère: tandis que les éclaireurs avaient passé quarante jours à prospecter, c'était maintenant quarante années que les Hébreux allaient devoir passer à errer avant d'arriver au but, jusqu'à ce que tous les adultes de cette génération, sauf Caleb et Josué, aient disparu.

Tout au long de cette interminable période d'épreuve, Moïse demeura fidèle à son peuple, et avant tout à son Dieu, et rallia les Israélites à diverses reprises tandis qu'ils poursuivaient leur lente pérégrination, pour atteindre après maints détours les confins de la Terre promise, toujours guidés par Moïse.

Il ne fut pas accordé à ce dernier d'y entrer (cf. Nombres 20:12), bien qu'il eût mené à bien sans faiblir la tâche qui lui avait été confiée. La douceur dont Moïse fut loué (cf. Nombres 12:3) était exempte de toute timidité, il serait plus juste de la considérer comme une forme d'humilité et d'oubli de soi. Connu le plus souvent pour un chef et un législateur sans pareil, Moïse demeure aussi connu comme un prophète (cf. Deut. 18:15; Osée 12:13), tout en partageant avec Abraham l'honneur insigne d'avoir été appelé « ami de Dieu » (cf. Ésaïe 41:8; Ex. 33:11).

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