La croyance qu'ils peuvent subir des pertes est à la base de toutes les difficultés éprouvées par les hommes. Certains croient avoir perdu la santé, d'autres l'amitié ou l'amour, d'autres leurs ressources, et d'autres encore craignent de perdre leur vie même. Tourmentés par la crainte d'être privés du bien, nous acceptons la précarité de l'existence et réservons involontairement l'éventualité d'un avenir dépourvu de joie.
Christ Jésus rejeta complètement cette notion vague et mal fondée que le bien est une possession temporaire. Il savait que l'harmonie, étant le don éternel de Dieu, ne peut nous être ravie par les événements ou par les autres hommes. L'Évangile de Jean a recueilli le témoignage que le Maître était certain de la permanence des dons divins, il dit en effet à ses disciples (6:39, version Segond): « Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. »
La résurrection de la pensée hors du plan matériel révélera infailliblement la présence de ce qui, au sens humain, semblait être perdu. La pensée doit s'élever de la conviction que le bonheur est déterminé par les conditions matérielles, que la santé dépend de la matière ou des lois médicales, et que les ressources sont imposées par le sens personnel, à la vision de la nature intrinsèquement spirituelle des idées divines, qui n'est jamais entachée d'estimations mortelles soit d'insuffisance soit d'excès.
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