Un jeune homme qui venait juste de commencer l'étude de la Science Chrétienne [Christian Science] était très découragé parce que, dans le premier emploi qu'il occupait, il devait travailler avec une personne qui ne voulait rien écouter de ce qu'on lui disait. Il essaya de se faire mettre dans un autre service, pensant ainsi pouvoir échapper à ce problème. Cependant, son désir ne fut pas approuvé par ses chefs. Avant qu'il ait compris que ce problème ne pouvait être résolu que par l'amour, il n'y eut aucun changement dans la situation. Il apprit qu'il devait d'abord mettre lui-même en pratique les qualités et les bonnes manières qu'il s'attendait à trouver chez sa collègue.
En se mettant à faire un sincère effort dans ce sens, il eut peu à peu plus de contentement, ce qui eut pour résultat d'amener la solution du problème. Sans aucun effort de sa part, il fut transféré dans un autre service où il fut à même de progresser dans son travail. Plus tard il s'établit à son propre compte et put mettre en pratique ce qu'il avait acquis grâce à cette expérience, prouvant ainsi que l'homme est inséparable de l'amour de Dieu.
Il n'est épargné à personne de faire sa propre expérience, il n'y a rien là à redouter. A la page 574 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « L'Amour peut faire de la circonstance même, que, dans votre souffrance, vous appelez un châtiment et une affliction, un ange que vous avez reçu pour hôte sans le savoir. » Chaque tentation, chaque suggestion du mal, n'est qu'une occasion de démontrer le pouvoir de la Vérité sur la prétention de l'erreur. Parfois un problème ou une expérience nous amène à faire de plus grands efforts pour acquérir la compréhension de l'omnipotence, de l'omniprésence et de l'omniscience de Dieu. En vérité, « la circonstance même » nous oblige à démontrer le pouvoir guérisseur de la Vérité, comme le fit Jésus. Nul ne peut nous dispenser de cette expérience. L'apôtre Paul écrivit aux Philippiens (1:9): « Voici ce que je demande dans mes prières: que votre amour aille toujours grandissant; qu'il gagne en clairvoyance et en tact. »
Puisque chacun de nous est un individu distinct, c'est dans notre conscience à chacun que doit apparaître la solution de chaque problème. La compréhension individuelle de l'unité de l'homme avec Dieu, le bien éternel, de qui émanent tout pouvoir, toute intelligence et toute sagesse, détermine une régénération spirituelle de notre pensée et de notre existence présente. Par un refus délibéré, nous pouvons annuler les suggestions du mal et exprimer la vérité de l'être que nous avons faite nôtre.
A la page 410 de Science et Santé Mrs. Eddy écrit: « Chaque nouvelle épreuve de notre foi en Dieu nous fortifie. Plus la condition matérielle devant être vaincue par l'Esprit semble difficile, plus notre foi devrait être grande et notre amour pur. L'apôtre Jean dit: “Il n'y a pas de crainte dans l'Amour, mais l'Amour parfait bannit la crainte... Celui qui craint n'est pas parfait dans l'Amour.” » Parfois le courage moral est nécessaire pour affronter sans crainte une suggestion de mal, de péché, de maladie, ou de mort. En surmontant n'importe quelle épreuve, soyons donc aussi courageux et dépourvus de crainte que l'était David lorsqu'il alla à la rencontre de Goliath.
A la lumière de la Science que constituent les enseignements de Christ Jésus, Dieu, l'Entendement, est tout pouvoir et l'homme, qui est Son image, reflète ce pouvoir. Comprendre cette vérité donne à chacun le courage et la joie nécessaires pour vaincre l'erreur dans son existence. Dans le désert, Jésus affronta courageusement et hardiment les arguments du diable. Par trois fois il résista à Satan, par trois fois il le repoussa de sa manière caractéristique. Et après que Satan l'eut tenté une dernière fois, des anges s'approchèrent et le servirent. C'est après cette expérience qu'il dut vivre seul, que Jésus commença son ministère.
Dans la deuxième épître aux Corinthiens nous lisons ces paroles de Paul (12:10): « Je me complais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les détresses, dans les persécutions, dans les afflictions extrêmes pour Christ; car, lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort ! » A propos de la valeur, et la nécessité, de l'expérience personnelle, Mrs. Eddy écrit à la page 26 de Science et Santé: « Bien que nous adorions Jésus, et que le cœur déborde de gratitude pour ce qu'il fit pour les mortels, — foulant tout seul son sentier d'amour jusqu'au trône de gloire, explorant le chemin pour nous dans une angoisse muette, — néanmoins Jésus ne nous épargne pas une seule expérience individuelle si nous suivons fidèlement ses commandements; et tous auront à boire la coupe de douloureux efforts dans la proportion de leur démonstration de son amour, jusqu'à ce que tous soient rachetés par l'Amour divin. »
