« Jetez le filet du côté droit... et vous trouverez » (Jean 21:6). Ces paroles adressées par notre Maître, Christ Jésus, à ses disciples sur les bords de la mer de Tibériade, n’ont rien perdu de leur importance de nos jours. En vérité elles contiennent une promesse, et les enseignements de la Science Chrétienne éclairent de telles promesses et les font nôtres.
Quelqu’un pourrait demander: « Quel est le côté droit ? Comment puis-je savoir où il est ? » Mrs. Eddy répond clairement à cette question dans le livre de texte, Science et Santé. Tous ceux qui étudient ce livre et ses enseignements, découlant de la révélation, lorsqu’ils les appliquent dans leur vie journalière, constateront bientôt que dans la Science Chrétienne le côté droit est le côté de Dieu, le bien. Dieu est Amour et remplit tout l’espace, et Sa loi est omnipotente, suprême. Les erreurs telles que la haine, le ressentiment, le chagrin, l’anxiété, la crainte, la maladie et la mort, ne sont pas créées par l’Amour divin, elles ne sont donc pas réelles.
La préface du livre de texte commence par la phrase suivante: « Pour ceux qui s’appuient sur l’infini et qui en font leur soutien, aujourd’hui est gros de bienfaits » (p. vii). Qui d’entre nous, après avoir en vain cherché le bonheur, le succès, les ressources, et la santé, voire un niveau de vie plus élevé et meilleur, est prêt à abandonner tous ses désirs et projets humains, pratiquement sa façon de penser préalable, à laisser tomber de ses épaules tout fardeau opprimant et à s’appuyer sur l’infini et en faire son soutien ?
A la page 468 du livre de texte se trouve « l’exposé scientifique de l’être » qui est un résumé de la Science Chrétienne. Il déclare: « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. L’Esprit est la Vérité immortelle; la matière est l’erreur mortelle. L’Esprit est le réel et l’éternel; la matière est l’irréel et le temporel. L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel; il est spirituel. »
C’est seulement lorsque nous comprenons spirituellement ces vérités sublimes que nous sommes capables de renoncer instantanément et joyeusement à notre concept actuel erroné de la vie et de l’être, en rejetant les limitations et en acquérant un sens plus large du véritable moi spirituel de l’homme.
Retournons aux rives de la mer de Tibériade. Que s’est-il passé là-bas ? Plusieurs disciples étaient partis pêcher. Ils avaient pêché toute la nuit sans rien prendre. Voici le récit selon Jean (21:4—6): « Au lever du jour, Jésus se trouva là sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit: Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent: Non. Il leur dit: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le tirer, tant il y avait de poissons. »
Quelle lumière la Science Chrétienne jette sur ce récit. Bien que leur Maître fût ressuscité des morts, les disciples pêchaient vainement dans la nuit du matérialisme, du côté du mode de penser mortel. Avec la venue du matin, ce matin où se lève la compréhension des sublimes réalités de Dieu et de Sa création parfaite, la Science Chrétienne se tient sur la rive du temps, demandant comme jadis: « Enfants, n’avez-vous rien à manger ? » Celui qui répond avec sincérité: « Non, je n’ai rien à manger. Je cherche en vain dans un sens mortel temporel de vie et de bonheur », entendra le Christ lui dire avec amour: « Jetez le filet du côté droit... et vous trouverez » ce dont vous avez besoin — un concept plus élevé, plus spirituel, de la Vie, de la Vérité, et de l’Amour.
Les disciples furent obéissants. Ils ne répondirent pas qu’ils jetteraient leur filet du côté droit le lendemain ou quelque autre jour. Non, ils le firent sur-le-champ, et la bénédiction fut plus qu’abondante.
Ne sommes-nous pas parfois tentés de continuellement remettre à plus tard la solution d’un problème parce que nous avons l’impression qu’il se résoudra sans aucun doute de lui-même lorsque nous aurons acquis une meilleure compréhension de la Vérité ? Dans un tel cas, ne devrions-nous pas nous rappeler ce que dit l’apôtre Paul: « Voici maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut » (II Cor. 6:2) ? Voici maintenant le temps de changer notre pensée et de reconnaître l’unique Entendement comme la seule réalité, dans laquelle il n’y a jamais eu aucune discorde, maladie, ou disette. Par conséquent, ce qui semble avoir besoin d’être guéri n’est qu’un faux concept de l’homme, puisque l’homme est l’image parfaite de Dieu, l’enfant bien-aimé du Père tout-aimant, toujours spirituel et bon.
Le petit garçon de l’auteur de cet article fut un jour accusé à l’école de quelque chose qu’il n’avait pas commis. D’autres enfants l’avaient accusé faussement et le directeur de l’école comme les professeurs étaient convaincus qu’il était coupable, bien qu’il ait protesté de son innocence avec des larmes dans les yeux. Sur la foi de cette accusation, l’auteur reçut l’ordre de payer une amende considérable.
Apres avoir prie toute la nuit avec ferveur pour résoudre le problème, il lui vint à la pensée le passage déjà cité de l’Évangile selon saint Jean, et elle réalisa que, aussi longtemps qu’elle continuait à être bouleversée humainement et à penser à l’injustice qui, selon elle, régnait à l’école, elle était en train de pêcher du mauvais côté. Dans ce cas comment pouvait-elle espérer saisir une seule pensée avec clarté ?
Avec l’aube, cependant, elle réalisa d’un cœur reconnaissant que dans la Science Chrétienne nous pouvons tout laisser et jeter notre filet du bon côté. Immédiatement elle fut disposée à le faire; puis elle cessa d’y penser et s’endormit d’un sommeil paisible.
Dans la journée, fortifiée par sa confiance en la vérité, elle alla voir le directeur de l’école. Toutefois, il semblait qu’elle eût à faire face à beaucoup de doute et de scepticisme, et plusieurs heures passèrent en vains discours sur la justice et l’éducation des enfants. Le temps pressait, et aucun progrès n’était réalisé, jusqu’à ce qu’elle entendît mentalement la voix compatissante de la Vérité demander: « Enfants, n’avez-vous rien à manger ? »
« Non, pensa-t-elle. Nous sommes en train de pêcher vainement du côté de la propre justification, de l’orgueil, et de l’indignation humaine. » Mais quelle joie lui vint lorsqu’elle se rappela que la Science Chrétienne dit à tout homme, sans en excepter un seul, « “Jetez le filet du côté droit... et vous trouverez” des idées en abondance. »
A ce moment elle ressentit une telle gratitude pour la Science Chrétienne et envers Dieu qui l’avait conduite à cette religion, qu’elle oublia complètement tous ceux qui étaient présents et elle-même. Elle s’entendit dire: « Que tous les enfants qui sont en cause soient interrogés à nouveau, afin que la vérité soit mise à jour. » C’est ce qui fut fait, et l’innocence de son fils fut prouvée.
A la page 271 du livre de texte, Mrs. Eddy écrit: « Ceux qui sont disposés à abandonner leurs filets ou à les jeter du bon côté, du côté de la Vérité, ont, aujourd’hui comme autrefois, l’occasion d’apprendre et de pratiquer la guérison chrétienne. »
