L'amour est Dieu, le Principe, l'Ame. L'activité de l'Amour consiste à réfléchir ses propres qualités, se révélant ainsi comme la source, la substance, la conscience de tout, et sa propre manifestation étant toujours harmonieuse, incommensurablement bonne, et pleine de beauté dans sa plénitude. L'homme est le reflet de l'Amour.
Toutefois, dans cette personnalité humaine que nous semblons être, nous trouvons les qualités du reflet de l'Amour soi-disant mêlées aux images de l'entendement charnel ou mortel, autrement dit la matière. La Science Chrétienne [Christian Science] montre qu'aussi bien ce soi-disant entendement que la matière, sont irréels.
A la page 468 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « L'Esprit est le réel et l'éternel; la matière est l'irréel et le temporel. L'Esprit est Dieu, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l'homme n'est pas matériel; il est spirituel.» Lorsque nous comprenons cette vérité et que nous la mettons en pratique, nous nous apercevons que ce qui semblait composite — ce qui semblait être malade, ce qui semblait susceptible de mourir — n'a jamais été réellement ce que cela paraissait être. En réalité, jamais il n'y a eu d'éléments opposés s'interpénétrant. L'Amour n'a pas d'opposé, et la réflexion de l'Amour n'a jamais été accablée, persécutée, déformée, ou influencée par quoi que ce soit d'extérieur à l'Amour.
Dans la mesure où nous acceptons cette vérité et nions l'erreur de la matérialité, de la maladie, de la mortalité, nous ressentons l'action curative de l'Amour. Nous ressentons la sollicitude de l'Amour. Nous pouvons cesser de dire: « Je suis malade », parce que nous ne nous sentons plus malades; nous pouvons dire: « Je vais bien », parce que nous comprenons que nous sommes bien portants et que nous jouissons de la santé qui est le propre du reflet de Dieu.
L'Amour, en tant que Principe créateur, n'a jamais mêlé le mal avec le bien. En tant qu'Ame infinie, l'Amour n'a jamais eu conscience de contraires qui s'uniraient, et n'en a jamais non plus communiqué la connaissance à quiconque. C'est l'entendement mortel, et non Dieu, qui a dépeint cette fausse image. C'est l'entendement mortel qui dit: « Je suis malade ». L'être humain est libre de reconnaître que cette déclaration relative à la maladie, de même que la sensation d'être malade, ne fait pas partie de sa propre pensée. Il est libre de dénoncer l'irréalité de tout ce qui, dans sa conscience, est dénué de l'inspiration, de la santé, et de la joie de l'Amour, et de déclarer avec autorité: « Je suis bien portant. Je reflète la santé, l'harmonie, l'intégralité de l'Amour divin. Je ne suis pas un mortel matériel; je suis une idée spirituelle qui reflète le Principe, l'Ame, l'Amour.»
A travers toute l'histoire, l'Amour divin s'est adressé à l'humanité. L'exemple le plus accompli de cette activité de l'Amour en faveur de l'humanité est la venue de Christ Jésus, qui n'est pas venu « dans le monde pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3:17). Lorsque Jésus accomplissait l'une de ses nombreuses guérisons, il ne détruisait pas l'individu: il détruisait toujours l'erreur qui semblait être mêlée à la vérité, et contemplait l'homme impeccable et bien portant fait par Dieu, ce qui avait pour effet d'amener la guérison.
Lorsqu'un père lui amena son fils, qui était sourd-muet et que « l'esprit l'agita avec violence; et, tombant à terre, il se roulait en écumant » (Marc 9:20), Jésus « reprit sévèrement l'esprit impur et lui dit: Esprit muet et sourd, je te le commande, sors de cet enfant.» Alors que l'enfant paraissait anéanti au moment où l'esprit sortait de lui, « Jésus, l'ayant pris par la main, le releva: et l'enfant se tint debout. »
Mrs. Eddy écrit aux pages 476 et 477 de Science et Santé: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. »
La question que nous devons résoudre est celle-ci: Acceptons-nous l'action de l'Amour telle que Jésus en donna l'exemple ? C'est dans la mesure où nous le faisons que nous vivons cet Amour que Jésus nous a enseigné, que nous nous consacrons au réel, au spirituel, à l'immortel, et que nous travaillons à nous libérer et à libérer l'humanité de l'erreur sans fondement qui semble nous maintenir liés.
Lorsque nous désirons réellement obtenir une guérison en Science Chrétienne [Christian Science], ou que nous désirons réellement acquérir la capacité de guérir, nous nous efforçons jour après jour, heure après heure, de réaliser le néant absolu de la matérialité, dans toutes ses prétentions au pouvoir de gouverner ou d'influencer la pensée. Nous dénonçons le sens matériel qui dit: « Je veux », et nous revendiquons comme nôtre le sens spirituel qui nous fait aborder chaque tâche avec ces mots: « J'aime ». Nous contemplons l'idée spirituelle de l'Amour, qui est réelle, parfaite, et digne d'être aimée, et nous sommes prêts à nous discipliner, à ordonner notre vie différemment, à sanctifier notre pensée et à travailler, travailler, et travailler encore davantage, à dévoiler la présence et la réalité de ce reflet de l'Amour, tel que nous le contemplons.
Quand le saint travail de réfuter l'erreur, d'en exposer le néant, de la séparer de l'individu pour la détruire, cesse d'être un fardeau, à cause de la joie que nous éprouvons et de la force que nous ressentons en prenant part à l'activité de l'Amour, il nous est possible de percevoir la vérité contenue dans ces mots de Mrs. Eddy (ibid., p. 574): « L'Amour peut faire de la circonstance même, que, dans votre souffrance, vous appelez un châtiment et une affliction, un ange que vous avez reçu pour hôte sans le savoir.»
