Nous lisons dans les Actes des Apôtres l'histoire de Paul, qui fit naufrage dans l'île de Malte pendant qu'on le conduisait captif à Rome. Un incident est rapporté en détail (28:3, 5, 6): « Paul ayant ramassé une brassée de bois sec et l'ayant jetée dans le feu, une vipère en sortit à cause de la chaleur, et s'attacha à sa main... Paul, ayant secoué l'animal dans le feu, ne ressentit aucun mal. Les indigènes s'attendaient à le voir enfler ou tomber mort tout d'un coup; mais, après avoir longtemps attendu, voyant qu'il ne lui arrivait aucun mal, ils... dirent que c'était un dieu.»
La Bible donne d'autres exemples où l'on voit ceux qui comprennent le pouvoir protecteur de Dieu ne ressentir « aucun mal », malgré les violences, les maladies, les multiples dangers auxquels ils sont exposés. Quel était donc le secret qui leur a permis d'être à l'abri du mal ?
La Science Chrétienne [Christian Science] explique qu'il n'y a rien de surnaturel dans l'expérience faite par Paul. Cet apôtre de Christ Jésus avait accepté sans réserves la promesse du Maître selon laquelle ses fidèles fouleraient les serpents et les scorpions. Paul ne ressentit aucun mal parce qu'il était tout à fait conscient de la présence de Dieu qui le gouvernait, le guidait et le gardait.
Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne [Christian Science], déclare dans les Rudiments de la Science divine (p. 10): « Il faut que vous pensiez et que vous sachiez que Dieu gouverne l'homme; que Son gouvernement est harmonieux; qu'il est trop pur pour voir l'iniquité, et qu'il ne partage Son pouvoir avec rien de mauvais ou de matériel; que les lois matérielles ne sont que des croyances humaines qui, à tort, gouvernent les mortels.» Et elle ajoute: « Les maux mortels ne sont que des erreurs de pensée, — des maladies de l'entendement mortel et non de la matière; car la matière ne peut sentir, voir, ni annoncer la douleur ou la maladie. »
La connaissance associée à la sensibilité n'est pas un fait académique, ni une communication du cerveau ou des nerfs. C'est la conscience intuitive de la santé et de l'harmonie spirituelles, même si la matière paraît sentir, voir ou annoncer la douleur ou la maladie. Il est impossible à quiconque d'avoir à la fois des perceptions spirituelles et matérielles, et la perception du pouvoir que l'on sait être vrai annule toutes les autres sensations.
La sensibilité spirituelle peut sembler un mystère pour le matérialiste que satisfait une création expliquée par l'existence et la nature de la matière. Il cherche le plaisir dans la matière et s'attend à ce qu'elle lui cause de la douleur. Mais la compréhension que l'homme et l'univers sont spirituels, non matériels, donne aux hommes la domination sur la matière et leur montre que toute vraie sensation est spirituelle. Cela ne signifie pas qu'ils cessent de penser et de sentir, mais qu'ils cessent de souffrir des suites causées par le fait de penser le mal et de le ressentir.
La Science Chrétienne [Christian Science] explique clairement qu'il faut toujours distinguer la sensibilité juste de la fausse et la pensée juste de la fausse. Un point capital de cette religion est qu'il n'y a ni sensation ni intelligence dans la matière. Ce qui ne veut pas dire que l'homme manque de sensibilité ou d'intelligence. Mais plutôt que l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu, comme le décrit la Bible, sent et pense spirituellement.
Mrs. Eddy déclare dans Rétrospection et Introspection (p. 81): «L'esprit de Vérité éteint la pensée fausse, le sentiment faux et l'action fausse; et ainsi la fausseté doit forcément périr, avant que le sens spirituel, la conscience affective et la bonté véritable ne deviennent assez apparents pour être bien compris. »
