En Science Chrétienne, la paix est un concept spirituel, qui doit être fermement établi dans la conscience individuelle grâce à la prière scientifique, et non un état d'affaires dépendant de conditions matérielles. C'est seulement lorsque ce concept est établi qu'il peut se manifester dans notre vie de tous les jours, notre vie de famille, notre travail d'église, nos affaires, aussi bien que dans les affaires nationales et internationales.
Pour établir ce concept nous devons d'abord savoir quelles qualités spirituelles particulières nous devons refléter pour démontrer la paix. Nous devons aussi voir clairement le néant de toutes les prétentions opposées du sens personnel par lesquelles cet illusionniste bien connu, le prétendu entendement mortel, essaie d'élever un écran d'images matérielles entre nous-mêmes et la réalité spirituelle.
Christ Jésus, notre Guide, comprit pleinement combien il est important pour nous de refléter activement la paix en tant que l'une des qualités de l'enfant de Dieu, l'image et la ressemblance parfaites du Principe tout harmonieux, l'Amour. Dans ce qui est appelé maintenant les Béatitudes, Jésus dit (Matth. 5:9): « Heureux les pacificateurs, car ils seront appelés fils de Dieu ! » Ceci est à la fois un ordre et une promesse pour tout ceux qui s'efforcent de démontrer le Christ, l'idée spirituelle de filialité, comme le fit Jésus.
C'est en obéissance à cet ordre que nous cherchons pieusement à établir la paix dans notre propre conscience, partant dans notre vie, et par extension dans la vie de tous les hommes. Et c'est en acceptant cette promesse que cette activité pacificatrice nous conduira à notre véritable vocation, celle des enfants de Dieu, Ses idées, qui est de refléter l'immuable harmonie de l'Esprit, l'Amour.
Quand il apaisa la mer démontée, Jésus nous montra que la paix est l'ordre divin de l'Amour, calmant la discorde et les luttes. Nous lisons dans le quatrième chapitre de l'Évangile selon saint Marc que lorsqu'une forte tempête battit la petite barque dans laquelle Jésus et ses disciples traversaient la mer de Galilée, le maître Métaphysicien « imposa silence au vent, et il dit à la mer: Tais-toi, sois tranquille ! Le vent cessa, et il se fit un grand calme. » Lorsque nous sommes ballottés sur les mers démontées des croyances matérielles de l'entendement mortel à l'inharmonie, nous aussi nous pouvons faire entendre l'ordre divin de l'Amour à toute discorde: « Tais-toi, sois tranquille. »
La Science Chrétienne fait ressortir l'importance d'établir la paix dans notre conscience. Elle enseigne que les croyances mauvaises luttent contre la paix, mais que cette lutte se terminera par la destruction totale de toutes les forces qui sembleraient s'opposer à l'harmonie. Elle expose le néant de toute apparente opposition à la paix, la complète irréalité de toutes les croyances mauvaises, puisque Dieu est le bien omnipotent. Mais elle indique aussi que cette opposition doit être traitée comme une illusion, sans se soucier de la forme qu'elle peut prendre. La destruction des croyances mauvaises semble produire des conditions telles que le besoin, la dépression, le péché, la maladie et la mort; mais la Science Chrétienne enseigne que ces croyances agressives viennent à la surface pour être réduites au néant.
La croyance qu'a l'entendement mortel au sujet de lui-même en tant que personnalité matérielle n'est jamais en paix. Cette croyance à la personnalité doit d'abord être détruite dans notre propre conscience; et ensuite son existence, à n'importe quel niveau des affaires humaines ou internationales, peut être détruite efficacement. Mrs. Eddy dit dans Miscellaneous Writings (p. 118): « L'ignorance de soi, la propre volonté, la propre justice, la luxure, la convoitise, l'envie, la vengeance, sont les ennemis de la grâce, de la paix et du progrès; il faut les affronter vaillamment et les vaincre, sinon elles déracineront le bonheur. »
Dans son épître aux Galates, après avoir condamné un certain nombre de croyances agressives comprenant la haine, la colère, les disputes, Paul dit (5:22, 23): « Mais le fruit que porte l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi; il n'y a pas de loi qui soit contraire à cela. » Le sens personnel n'a pas de pouvoir pour violer la paix ou pour nous priver d'aucune des qualités spirituelles que nous devons personnifier afin d'établir la paix dans notre expérience individuelle. Parmi ces qualités se trouvent la justice, la miséricorde et la droiture.
Nous lisons dans Ésaïe (32:17): « La justice enfantera la paix. » Et Mrs. Eddy dit dans Science et Santé (p. 226): « Dieu a construit une plate-forme plus élevée des droits humains, et Il l'a érigée sur des revendications plus divines. Ces revendications ne se font pas au moyen de codes ou de credo, mais au moyen de la démonstration de “paix sur la terre, bonne volonté parmi les hommes.” »
Afin de travailler pour la paix, nous devons savoir que la paix est l'ordre divin de Dieu, l'Amour infini, et que nous obéissons à cet ordre en débarrassant notre conscience de toutes les croyances à la désunion et en basant fermement notre pensée sur le Premier Commandement (Ex. 20:3): « Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face. » Ainsi nous établissons dans notre conscience l'unicité et l'unité d'un Entendement omnipotent, omniprésent et omniscient et de son idée parfaite, l'homme.
Notre Leader dit (Science et Santé, p. 340): « Un Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations; constitue la fraternité des hommes; met fin aux guerres; accomplit ces paroles de l'Écriture: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même ;” annihile l'idolâtrie païenne et chrétienne, — tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux; établit l'égalité des sexes; annule la malédiction qui pèse sur l'homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit. »
