On a défini partiellement la conscience comme « un entendement; la vie mentale individuelle ». La Science Chrétienne décrit l’homme comme une conscience individuelle, mais non comme un entendement indépendant, car l’homme est l’idée de l’Entendement divin et, comme reflet multiple doué de conscience, il émane de l’Entendement. Mary Baker Eddy déclare dans Unité du Bien (p. 24): « Toute conscience est Entendement, et l’Entendement est Dieu, — une conscience infinie, et non une conscience finie. Cette conscience est reflétée dans la conscience individuelle, ou homme, dont la source est l’Entendement infini. »
D’un Entendement absolument pur ne se dégage qu’une émanation absolument pure. C’est pourquoi l’homme est aussi pur que sa source, aussi incapable de se polluer que l’Entendement. L’homme auquel on fait allusion ici est celui que décrit le premier chapitre de la Genèse, l’homme à la ressemblance de Dieu, non la contrefaçon pécheresse de l’homme décrite dans le deuxième chapitre.
Le christianisme scientifique corrige la croyance généralement acceptée que l’homme est mortel et il met en lumière l’homme spirituel de Dieu comme il existe dans la Science, dans l’ultime réalité. La Science Chrétienne montre en outre qu’un mortel n’est pas un corps où réside un entendement fini, mais que le corps matériel est inclus dans l’entendement charnel ou mortel — est son erreur subjective. En d’autres termes, le corps physique est une pensée mortelle, comme tout état corporel et tout objet matériel qui apparaît aux sens corporels.
Il importe de réduire toute la matière à un état de pensée, car les idées spirituelles peuvent toujours remplacer les pensées fausses et finies; tandis que la matière, si elle était extérieure à l’entendement, n’offrirait pas cette possibilité.
La conscience humaine est un état dualiste supposé, qui résulte de la prétention de l’entendement mortel à s’ajouter, avec ses concepts subjectifs appelés matière, à l’homme. C’est ce qui produit un état mental où la conscience réelle et la conscience erronée semblent exister côte à côte. Comme l’ivraie et le froment dans la parabole de Jésus, ces deux modes de conscience ne se mêlent réellement jamais; tous deux semblent réels jusqu’à ce que la Science montre l’impossibilité de deux entendements opposés et enseigne à l’humanité à se défaire de ses éléments mentaux erronés.
Le Scientiste Chrétien apprend à s’identifier correctement à la conscience spirituelle et individuelle, qui ne cesse de refléter l’Entendement divin, et cela lui donne une base scientifique qui lui permet de rejeter la croyance mauvaise à la dualité de son être. Cette identification lui donne aussi le moyen de se défaire des pensées mortelles et de n’entretenir que les idées spirituelles à jamais renfermées dans l’Entendement.
Sans aucun doute, la conscience doit être individuelle et distincte; elle n’est pas une vague essence mentale sans identité. La réalisation de ce fait nous permet ainsi de démontrer notre perfection dans la Science, comme une idée individuelle que ne contamine aucune croyance mortelle. La conscience individuelle, c’est-à-dire l’homme réel, émane de l’Entendement, de la Vie, comme la source donne naissance à la rivière. L’apôtre Jean pensait peut-être à cette vérité quand, dans son Apocalypse, il dit d’un ange (22:1): « L’ange me montra le fleuve des eaux de la vie, clair comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau. »
La conscience individuelle, l’homme réel, ne saurait être souillée par aucune forme d’erreur: par le péché, par la maladie ou par les formes destructrices de la vie organique comme les bactéries ou les virus. Dans la pure conscience émanée de l’Entendement ne peut pénétrer aucune sorte d’erreur et il n’y a rien dont celle-ci puisse faire sa proie. La conscience réelle, c’est le courant vital et pur de l’homme, c’est l’expression individualisée de Dieu, de la Vie imperméable au mal.
A croire que le sang est le courant vital et qu’il peut être contaminé, les mortels se trouvent parfois victimes de maladies que les écoles de médecine attribueraient à des organismes destructeurs invisibles au microscope. La Science Chrétienne inclut la vie organique dans son analyse des prétentions du magnétisme animal, ou de l’entendement malin. Mais l’intrusion de ces impuretés montre seulement que l’on n’a pas su se libérer de cette contamination en reconnaissant que, comme pure émanation de l’Entendement, on est en réalité immunisé contre l’erreur. La compréhension que Dieu est l’unique Entendement de l’homme extermine toutes les impuretés, qu’on les considère comme héréditaires ou acquises.
Mrs. Eddy explique la méthode scientifique de guérir les prétentions de la contamination héréditaire. Elle déclare en effet dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 228): « La transmission de la maladie ou de certains traits caractéristiques de l’entendement mortel serait impossible si ce grand fait de l’être était compris, — savoir, que rien d’inharmonieux ne saurait pénétrer l’être, car la Vie est Dieu. »
Ce que nous pensons, c’est ce qui détermine notre présent état de santé, en dépit des croyances de l’entendement mortel à la contamination. La pure conscience de l’homme est toujours démontrable parce qu’elle est vraie et actuelle; elle existe à jamais dans l’Entendement et son état est constamment pur de toute contamination.
Notre Guide, Christ Jésus, dit un jour à ses disciples (Marc 7:14, 15): « Écoutez-moi tous et comprenez: Rien de ce qui est hors de l’homme et qui entre en lui, ne peut le souiller; mais ce qui sort de lui, voilà ce qui souille l’homme ! »
Le chrétien scientifique parvient à démontrer la pureté spirituelle de l’homme, en désirant par-dessus tout la pureté de la conscience, et non seulement l’intégrité morale, qui est essentielle, mais aussi l’intégrité spirituelle, pure du matérialisme sous toutes ses formes. Quand l’intégrité spirituelle se révèle comme l’état véritable de l’homme, tout ce que l’entendement mortel désigne comme impur disparaît.