Le Scientiste Chrétien reconnaît le besoin impératif d'évaluer correctement celle qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, afin de pouvoir estimer comme il faut la révélation qu'elle a donnée au monde. De cette façon il cherche constamment par la prière à élargir la compréhension qu'il a d'elle.
Mrs. Eddy nous dit que le livre Science et Santé avec la clef des Écritures, contient l'exposé complet de la révélation finale — la révélation qui est le Consolateur promis par Christ Jésus. Ainsi ce livre représente son œuvre en tant que Découvreuse. Le Manuel de L'Église Mère, d'autre part, représente son œuvre en tant que Fondatrice. Ses pages inspirées rapportent les Règles et les Statuts qui servent de base à son Église. L'œuvre de Mrs. Eddy en tant que Découvreuse et Fondatrice indique une mission, pas deux. Ainsi il est impossible d'accepter la révélation qu'elle offrit sans accepter — et aimer — l'Église qu'elle fonda. A cette fin, le Scientiste vigilant s'affilie avec empressement à l'Église du Christ, Scientiste, à la fois à L'Église Mère et à l'une de ses filiales, et il étudie le Manuel et lui obéit humblement.
Il est significatif qu'à la page 21 du Manuel, la liste des Officiers titulaires de l'Église ait à sa tête la Rév. Mary Baker Eddy, Pasteur Émérite. Et l'Article I, Section 1, énumère les officiers comme étant le Pasteur Émérite, un Conseil des Directeurs, un Président, un Secrétaire, un Trésorier et deux Lecteurs. L'article « le » indique l'officier qui ne change jamais.
Une compréhension du terme « Pasteur Émérite » projette une lumière nouvelle sur le Manuel. Voyons comment il fut adopté. L'Édifice original de L'Église Mère fut dédié en janvier 1895. Dans son Sermon de Dédicace, Mrs. Eddy annonça qu'elle avait institué la Bible et Science et Santé comme pasteur de son Église; cependant trois mois plus tard, en mars 1895, Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne lui écrivit pour l'inviter à devenir le pasteur permanent. Sa réponse est significative. Elle dit (Pulpit and Press, p. 87): «Si cela doit vous réconforter le moins du monde, nommez-moi votre Pasteur Émérite. Par mon livre, votre livre d'étude, je vous parle déjà chaque dimanche. » Elle nous dit là qu'elle est le pasteur permanent de son Église et qu'elle nous parle à travers les pages de Science et Santé chaque fois que nous nous y reportons. Donc elle n'est « Émérite » que de nom.
Le mot « pasteur » vient du verbe latin qui signifie « paître, nourrir ». Un dictionnaire en donne une définition en tant que « berger; celui qui prend soin des troupeaux ». Dans le Manuel, Mrs. Eddy parle d'elle-même quarante-deux fois en tant que Pasteur Émérite, onze fois en tant que Leader, une fois en tant que Découvreuse et Fondatrice, et une fois en tant que Fondatrice. Quarante-deux fois en tant que pasteur, le berger, celui qui prend soin des troupeaux, qui les nourrit et les conduit ! Il est significatif qu'elle parle d'elle-même seulement sept fois dans ses autres écrits en tant que Pasteur Émérite, et chaque fois en corrélation avec son Église.
Lorsque nous pensons au Manuel dans cet esprit, il rayonne comme un instrument d'amour. Et l'entière structure de l'église, le mouvement qui naît d'elle, indique l'activité de l'Amour et a comme seul but la démonstration de l'Amour. La brebis qu'on laisse errer seule peut se déchirer aux épines, tomber dans les précipices, être dévorée par les bêtes sauvages. Mais englobée dans le troupeau, veillée par le berger, elle est en sûreté. Le Manuel rend efficaces la protection, la sécurité et l'amour. Mrs. Eddy dit de lui (Manuel de l'Église, Art. XXXV, Sect. 1): « Il demeure seul et ne partage avec aucun autre l'aptitude à former la pensée en voie d'éclore et à l'environner d'Amour divin. »
Le berger retire les épines; ceci peut être un peu douloureux parfois, mais c'est la guérison. Si l'agneau s'égare, il est ramené sous le bâton et remis dans le droit chemin; le but n'est pas la punition, mais la protection, l'amour. Quand il est disposé à obéir, de verts pâturages et de l'eau fraîche sont devant lui. Lorsqu'il passe dans de sombres vallées, le berger le conduit en parfaite sécurité. Tout cela notre Pasteur Émérite le fait pour nous dans le Manuel par sa réflexion du grand Berger, l'Amour divin. Avec quelle tendresse le Maître décrit le ministère du berger dans le dixième chapitre de l'Évangile selon saint Jean! Il dit: « Je suis le bon berger ! Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent », et pour tous les temps à venir il promet un berger et un troupeau.
Comprendre que le Manuel est un instrument de l'amour nous aide dans tout notre travail d'église. Avec une obéissance docile nous nous soumettons à ses Statuts, reconnaissant avec gratitude la sagesse du pasteur, ou berger, qui guide, nourrit et protège le troupeau.
Une lettre du Pasteur Émèrite, dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, dit (pp. 133, 134): « Mes frères bienaimés, J'ai un secret à vous dire et une question à vous poser. Savez-vous combien je vous aime et connaissez-vous la nature de cet amour ? Non: alors mon secret sacré est incommunicable, et nous vivons séparés. Mais, oui: et ce quelque chose si profond est articulé et mon livre n'est pas tout ce que vous savez de moi. Mais votre savoir, par la grandeur de son intention, découvre ma vie, de même que votre cœur l'a révélée. Le spirituel prédit notre histoire temporelle. La difficulté, l'abnégation, la lutte constante contre le monde, la chair et le mal, racontent mon secret longtemps gardé — mettant en évidence un cœur absolu dans ses protestations, indescriptible dans son amour. » Et avec un tendre encouragement, tiré de la richesse de sa propre et vivante démonstration, elle ajoute: « La défaite ne suit pas nécessairement la victoire. »
Une juste appréciation du Manuel et l'obéissance attentive et empressée à ses Statuts nous met à même de demeurer inébranlablement à la place où Dieu nous destine. Fortifié par la puissante admonition et le sage conseil de notre Leader, chacun de nous est inclus dans la tendre bénédiction de notre bien-aimé Pasteur Émérite.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; il faut aussi que je les amène. Elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger ! — Jean 10:16.