En 1928, je commençai à vivre dans un état de santé maladive chronique qui dura onze ans. Cette période de souffrance débuta peu à peu par des attaques de névralgie dans la tête; puis j'éprouvai des douleurs permanentes. Pour les soulager, j'absorbai tant de remèdes que, complètement droguée, je dus jeûner quatre semaines pour me libérer de cet état. J'étais si faible qu'on devait prendre soin de moi constamment. Les docteurs consultés m'aidèrent de leur mieux, mais les frais du traitement médical que je subissais m'obligèrent à travailler avec acharnement dans mon métier, en dépit de ma faiblesse.
En 1939, un Scientiste Chrétien me remit deux fois un exemplaire du Héraut (édition allemande). Puis je me mis à fréquenter une Église du Christ, Scientiste. Peu après, j'obtins ma première guérison grâce à la Science. Un de mes doigts avait été écrasé, l'ongle était décoloré et il semblait que le doigt ne dût pas retrouver sa forme normale.
J'appliquai assidûment ma faible connaissance de la Science Chrétienne, à savoir que l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, de l'Esprit, est en réalité entièrement spirituel et inviolable. Je compris clairement qu'il n'y avait pas d'accidents dans l'unique conscience divine. Je vis la difformité disparaître et le doigt retrouver son état normal. A ce moment, je compris ce que signifiait « quitter ce corps, pour demeurer avec le Seigneur » (II Cor. 5:8). J'étais plus heureuse que jamais auparavant.
Les démonstrations se succédèrent. Ma santé s'améliora graduellement. Nos ressources devinrent plus abondantes et, quoique ce fût la guerre, nous ne manquâmes de rien. Mon mari, moi-même, ce que nous possédions, tout fut préservé.
J'étais parfois tentée de reprendre des remèdes lorsque je tombais malade, mais je résistai toujours à la tentation et j'obtins ma guérison. Je continuais d'étudier et de prier et les attaques cessèrent.
Un jour que je voyageais avec deux autres personnes, notre voiture s'écrasa en pleine vitesse contre un camion géant suivi d'une remorque. Je me reposais à l'arrière, mais à l'instant qui précéda l'accident, l'éveil spirituel fut tel que je reconnus la nature parfaitement spirituelle des deux occupants de la voiture et de moi-même. Bien que la voiture fût hors d'usage, nous sortîmes indemnes de cette collision.
Je remercie Dieu de nous avoir donné Christ Jésus, Mrs. Eddy, L'Église Mère et ses églises filiales. J'exprime aussi ma reconnaissance aux praticiens de la Science Chrétienne qui, de temps en temps, m'ont aidée de leurs pensées aimantes. — Munich, Allemagne.
