Il est très encourageant de lire au premier chapitre de la Bible que Dieu donna à l'homme, Sa plus haute création ou idée, la domination « sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur la terre entière, et sur tous les reptiles qui rampent sur le sol » (Gen. 1:26).
La domination ne signifie certainement pas la volonté humaine; cela signifie la réflexion de la volonté divine. L'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, n'est pas sujet aux suggestions d'un pouvoir ou d'une intelligence en dehors de Dieu. L'enfant bien-aimé de Dieu n'est pas tenté de faire quelque chose de mal, puis puni pour l'avoir fait. Le sens rigide du mot discipline — gouvernement sévère suivi de châtiment — est détruit par la compréhension de la Science Chrétienne. L'injonction sévère de l'Ancien Testament « tu ne [feras] point » devient cette recommandation du Nouveau Testament « heureux serez-vous ».
La Science Chrétienne révèle que la domination que Dieu, le Père-Mère plein d'amour, donne à l'homme, est la domination de la compréhension. Lorsque nous comprenons ceci, nous avons la domination sur toutes les suggestions du mal. L'homme reflète la perfection divine, et nous le prouvons en ne permettant à aucun pouvoir autre que le bien, l'Entendement divin, d'opérer en nous et par nous. Pour revendiquer le bien ou refléter les qualités de l'Entendement, la maîtrise de soi est nécessaire. Mais c'est une discipline spirituelle qui vient de l'intérieur et non une discipline qui est imposée de l'extérieur.
Une des définitions que donne le dictionnaire du mot « discipline » est « exercice qui corrige, façonne, fortifie ou perfectionne. » Il nous faut exercer nos pensées à ne maintenir que des concepts de vérité. Cet entraînement ou disciplinement des pensées ne nous permet pas de faire une réalité de l'erreur, mais nous rend capables d'aimer de façon désintéressée. Il nous rend aussi capables de distinguer la vérité, qui bénit, d'avec la suggestion qui induit au mal.
Lorsqu'on fait obéir les enfants, ils doivent abandonner leur volonté humaine égoïste et se soumettre à la discipline. Les enfants peuvent résister à la discipline parce qu'ils ne savent pas pourquoi ils doivent obéir, mais lorsqu'ils apprennent par expérience que l'obéissance est une bénédiction et qu'il est juste d'obéir, ils se soumettent de meilleur gré à la discipline. Les enfants et les adultes ne savent pas toujours au début pourquoi ils doivent obéir à la loi divine; mais s'ils s'efforcent de résoudre leurs problèmes avec sincérité, conformément aux enseignements de la Science Chrétienne, ils voient bientôt quelle bénédiction c'est d'obéir à la loi divine avec compréhension.
Que de fois il nous faut nous arrêter dans le tourbillon des événements, pour pouvoir penser clairement, redevenir maîtres de nous-mêmes, et ainsi être à même de refléter la perfection divine. Dès que nous voyons la grandeur du Tout divin, nous participons à la moisson qui est la révélation continuelle du bien. Ainsi la moisson devient à chaque heure le résultat de nos pensées justes. Elle continue sans cesse et fait partie de notre expérience dans la mesure où nous mettons en pratique la vraie maîtrise de soi.
Un jour, une jeune fille qui était Scientiste Chrétienne alla faire une promenade dans la neige. Soudain elle s'aperçut qu'elle n'avait pas la clé de la maison. Elle retourna chez elle pensant qu'elle avait peut-être laissé la clé sur la table dans l'entrée. Mais l'amie qui lui ouvrit la porte lui répondit que non. Étant habituée à se discipliner, la jeune fille refusa d'accepter la suggestion de perte et réalisa la protection continue de Dieu. Elle réalisa aussi que la vigilance est une qualité toujours présente, et qu'en tant que reflet de Dieu elle exprimait cette qualité. Elle revint alors sur ses pas et trouva la petite clé dans la neige où elle l'avait laissé tomber par mégarde.
Il faut aussi de la maîtrise de soi, une discipline qui vient de l'intérieur, pour obéir au conseil de Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 393): « Prenez possession de votre corps, et dominez-en la sensation et l'action. » Mais ne permettre à aucun autre pouvoir que l'Entendement divin d'opérer en nous et par nous, c'est réellement refléter cet Entendement. Et notre Leader dit également (ibid., p. 167): « C'est au moyen de l'Entendement divin qu'il faut arriver à gouverner le corps scientifiquement. Il est impossible de gagner l'empire sur le corps par aucun autre moyen. »
Grâce à la maîtrise de soi scientifique la guérison ne cesse de se produire dans notre vie. Chaque guérison en Science Chrétienne est la preuve pratique de la victoire du bien sur le mal.
Lorsque la douleur physique doit être surmontée, la pensée qui entretient la douleur doit être disciplinée par la compréhension spirituelle jusqu'à ce que la ferme conviction soit établie que tout va bien. Quelle joie lorsque la douleur disparaît et que nous réalisons à nouveau que le calme et la tranquillité sont accordés par Dieu et sont naturels à l'homme !
La perfection de Dieu est présente partout et tout le temps. Dieu est immuable, car en Lui « il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement » (Jacques 1:17). La seule chose qui doive changer dans tout problème est notre concept de l'homme, d'une situation, ou d'un état. Nous devons discipliner notre pensée, et nous devons le faire nous-mêmes.
La promesse biblique (Jacques 4:8): « Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous », nous montre comment jouir de cette maîtrise scientifique. Discipliner notre pensée c'est humblement reconnaître la grandeur et la totalité de l'Entendement divin. Nous pouvons ainsi obéir au conseil de Mrs. Eddy dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 210): « Bien-aimés Scientistes Chrétiens, ayez vos pensées tellement remplies de Vérité et d'Amour que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. »
L'acceptation sans réserve de l'omnipotence de Dieu nous permet d'être de fidèles serviteurs du Christ, ou idée divine de Dieu. Elle nous permet de jouir de la discipline scientifique ou spirituelle qui est un moyen précieux de progresser sur le chemin qui nous mène du sens à l'Ame.