Notre Leader, Mary Baker Eddy, nous a donné de précieux conseils touchant l'éducation de la jeunesse. Dans une de ses lettres elle écrit (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 252): « La vraie éducation a toujours pour but de nous faire non seulement connaître, mais vivre la vérité — de nous apprendre à trouver notre plaisir dans l'accomplissement du bien, non point à travailler par le beau temps et à fuir la tempête, mais à besogner quand nous entourent les nuages du mal, de l'injustice, de l'envie, de la haine; à compter sur Dieu, le puissant libérateur, qui récompensera la justice et punira l'iniquité. »
Aimer la vérité et la vivre, travailler par le beau temps mais aussi quand la tempête fait rage — voilà le but de l'instruction véritable, pour soi-même ou pour autrui. Examinons ici comment ce point essentiel peut s'appliquer au travail des moniteurs dans nos Écoles du dimanche Scientistes Chrétiennes, ou à la tâche de quiconque soigne et instruit des enfants.
Au moment où Jésus allait être trahi puis crucifié, l'un de ses disciples, Simon Pierre, dit au Maître qu'il était prêt à le suivre en prison ou même à la mort. En réponse, le Conducteur prédit que Pierre le renierait à trois reprises. Au disciple dont le caractère était impulsif, il donna cette assurance (Luc 22:32): « J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. »
La recommandation suivante peut être utile aux parents, aux instituteurs et surtout à ceux qui enseignent à l'École du dimanche. Qu'ils se demandent maintes fois: « Suis-je vraiment converti à la Science Chrétienne? Dans la vie journalière est-ce que j'obéis au Christ? Est-ce que je désire beaucoup partager avec mon prochain la saine nourriture de la Vérité? »
Un Scientiste Chrétien qui enseignait à l'École du dimanche un groupe de jeunes garçons les trouvait apathiques, inattentifs, et en était tracassé. Quand on lui signala plusieurs articles parus dans la Christian Science Sentinel, il vit immédiatement qu'une préparation plus sérieuse était nécessaire. Il prêta ces articles à d'autres personnes qui s'occupaient de l'École du dimanche et aux parents de ses élèves. Comme la pensée du moniteur s'était réveillée, le groupe en éprouva bientôt les bons effets. Non seulement les élèves devinrent attentifs, mais ils furent guéris de certains maux physiques lorsque tous se rendirent compte de ce fait: Les élèves étaient vraiment non pas des mortels aux prises avec les prétendues faiblesses de l'adolescence, mais des fils de Dieu exprimant la pureté.
Dans la Préface de Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader dit que l'heure des penseurs a sonné. Un autre passage du livre de texte affirme que la raison est la faculté humaine la plus active. Apprendre à penser correctement, enseigner cela aux élèves, telle est la tâche du moniteur ou de la monitrice. Dans le Manuel de L'Église Mère et dans ses autres ouvrages, Mrs. Eddy donne des instructions spéciales quant à la manière d'instruire les élèves à l'École du dimanche. Elle a soin de faire ressortir l'importance du penser juste.
Si les enfants apprennent à mettre en œuvre dans la vie journalière les vérités de la Science Chrétienne, ils en recueilleront les bienfaits, et leur exemple aidera tous ceux avec lesquels ils sont en contact. La réceptivité inhérente à la jeunesse, sa pensée active, éveillée, entreront souvent en jeu à l'école ou dans les rapports avec autrui; aussi leur arrivera-t-il quand ils sont dans leur groupe de dire quelque profonde vérité dont le moniteur ne s'était pas rendu compte. Il est donc utile de se préparer pour l'École du dimanche en sachant que Dieu révélera au moniteur et aux élèves, grâce à nos seuls prédicateurs — la Bible et Science et Santé — tout ce qui est nécessaire pour le développement continu du bien dans la vie de chacun.
Notre Leader écrit dans Science et Santé (p. 225): « L'histoire de notre pays, comme toute l'histoire, illustre la force de l'Entendement, et montre que le pouvoir humain est proportionnel à ce qu'il représente de pensées justes. » Elle ajoute que quelques phrases immortelles fondées sur la justice divine furent assez puissantes pour mettre fin à l'esclavage. Puis elle dit: « C'est l'Amour qui est le libérateur. »
L'amour envers Dieu et l'homme, telle est la base des enseignements de Jésus, l'ordre dont devrait s'inspirer toute éducation véritable. La Bible cite bien des cas où la haine, la crainte, la maladie, le péché et d'autres discords humains cédèrent à l'application pratique de l'amour spirituel dans la vie journalière. Par des préceptes et par son exemple, le Scientiste Chrétien enseigne que l'Amour divin, reflété chez l'homme, fait disparaître les maux et répond à tous les besoins de l'humanité. S'ils comprennent bien la manière de penser correctement et de réfléchir en paroles et en actes l'amour spirituel, le moniteur et l'élève avancent vers la stature du Christ; et rien ne peut ébranler la base solide sur laquelle ils se tiennent.
Le Scientiste Chrétien qui progresse, qui pense selon la justice et montre un amour sincère, saura comment résoudre dans son groupe un problème de discipline. S'il se présente une inharmonie quelconque, il peut y faire face et la détruire promptement. Comme il s'efforce toujours de mettre en pratique les vérités de la Science Chrétienne, il devient l'exemple de tous ceux avec lesquels il est en contact. Obéir au bien, telle est la note fondamentale de ses progrès; cette obéissance, il l'enseigne aux élèves par sa manière de vivre et par l'intérêt sincère qu'il leur témoigne.
Grâce au développement progressif du bien, le moniteur et les élèves apprendront que la Science Chrétienne n'exige jamais le sacrifice d'une chose excellente. S'il obéit aux lois de Dieu, le disciple renonce de bon cœur, avec gratitude, à ce qui pourrait entraver ses progrès; parfois aussi les choses sans valeur ne se présentent plus même à sa pensée. Mais obéir à Dieu demande à coup sûr des efforts — il faut être prêt à demeurer ferme dans la vérité, à la connaître, à l'aimer, à la vivre. Notre Leader nous dit (Miscellany, p. 289): « L'éducation représente toujours un travail. Ce qui importe le plus, c'est ce que nous faisons et non pas ce que nous disons. Accessible à tous, le secret de Dieu se révèle par la grâce, la vérité, l'amour. »
A ceux qui accomplissent fidèlement leur tâche comme Scientistes Chrétiens et comme moniteurs, les paroles prophétiques d'Ésaïe sont un grand réconfort. Il prédit que même si le disciple fidèle est assailli par l'angoisse ou l'affliction, ceux qui l'instruisent ne se déroberont plus à ses regards; il les verra et leur aide lui sera précieuse. Quelle gratitude doivent éprouver les Scientistes Chrétiens! Ils savent que leur religion est pratique, que c'est une aide toujours présente dans leur travail, spécialement lorsqu'il s'agit de l'éducation chrétienne des enfants dont notre Leader affirme qu'ils sont l'espoir de la race humaine.