Chacune des idées de Dieu est comprise dans la généreuse bonté et la félicité de l'Amour. Puisque Dieu créa l'homme à Son image, selon Sa ressemblance, l'homme reflète des aptitudes sans limites; il existe au niveau même des perspectives ou des occasions dont la portée est infinie.
Jésus, notre grand Maître, n'acceptait point le concept d'une vie séparée de Dieu; il savait que venant du Père, il possédait toutes les capacités voulues. Il dit notamment (Jean 5:19): « Le Fils ne peut rien faire de lui-même; il ne fait que ce qu'il voit faire au Père. » Il démontra que Dieu gouvernait chacune de ses pensées.
S'il apprécie et cultive son union spirituelle avec le Père-Mère Dieu, le disciple reconnaîtra lui aussi que ses perspectives sont illimitées. Il saura que ses tâches diverses s'accomplissent non pas grâce au corps matériel mais grâce à la compréhension spirituelle des capacités que Dieu lui donne, manifestant la puissance et la force divines. Il réalisera que par la pensée juste, par l'amour du prochain, par la certitude que l'homme dont Dieu est le créateur reste toujours parfait, intact, sa propre vie deviendra plus heureuse, féconde et riche en progrès.
Puisqu'il reflète Dieu, l'homme n'a point à franchir les stades de l'immaturité, du déclin, de la faiblesse qui sont inconnus de Dieu, de l'Esprit. Les prétentions de timidité juvénile ou de mauvaise mémoire due à la vieillesse, ne sont que des croyances mortelles n'ayant pas l'autorité divine nécessaire pour régir la conscience spirituelle. Les concepts humains de jeunesse ou d'âge n'ont ni force ni présence, car Dieu, la vie de l'homme, ignore les jours et les années. Pas un seul instant l'homme véritable ne peut être empêché d'exprimer l'harmonie, l'activité continue; il n'est jamais en marge du plan parfait que trace l'Amour divin. Ses perspectives sont illimitées.
Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 260): « La Science révèle la possibilité d'accomplir tout bien, et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait; mais mettre en doute notre capacité d'atteindre la bonté à laquelle nous aspirons et de produire des résultats meilleurs et plus élevés, est bien souvent ce qui entrave nos premiers coups d'ailes et entraîne l'insuccès dès le début. » Donc l'entendement humain doit laisser derrière lui les modes qui se rattachent à une individualité en dehors de Dieu — le vouloir personnel, les projets matérialistes, etc. — s'il veut parvenir au bonheur et à la croissance spirituels. Dans la mesure où l'on persiste à reconnaître la plénitude et le pouvoir de Dieu, à démontrer qu'Il est le seul Entendement, l'unique cause, on trouvera le succès non les échecs; le jugement sain, non les erreurs; la perception spirituelle plutôt que les malentendus.
« Le renoncement volontaire à tout ce qui constitue un homme prétendu matériel, l'admission et la réalisation de son identité spirituelle comme enfant de Dieu, c'est la Science qui ouvre les écluses mêmes du ciel, » dit notre Leader dans Miscellaneous Writings (p. 185). Une Scientiste Chrétienne eut la joie de prouver cela jusqu'à un certain point dans sa propre carrière. Après avoir rempli un poste important, bien rétribué, elle perdit sa place lorsque l'entreprise où elle travaillait depuis des années fut dissoute. L'on insinua qu'il lui faudrait faire un nouveau départ et se contenter d'un traitement beaucoup plus modeste.
Animés des meilleures intentions, ses amies et ses parents lui conseillaient de chercher une place dans la grande ville où les perspectives seraient plus favorables. D'autres l'engageaient à ne pas se déplacer, à éviter ainsi les frais de voyage. Plusieurs jours s'écoulèrent; elle eut quelques entrevues avec différentes personnes, mais sans résultats satisfaisants. Sa pensée devint confuse et soucieuse. Elle ne savait même plus au juste quel genre de travail il lui fallait. Alors comme Scientiste Chrétienne elle se détourna du tableau humain pour réfléchir à la volonté de Dieu, qu'elle savait être absolument bonne et bienveillante. Appuyant sur la nature impartiale, juste et miséricordieuse du divin Principe, elle reconnut que ce Principe est la seule cause dont procède tout bien. Elle fit ce raisonnement: L'homme, ressemblance de Dieu, ne peut être séparé du bien infini, de la présence et de la puissance divines. Quand les faits concernant son vrai moi spirituel vinrent remplir sa conscience, elle retrouva le calme.
En toute humilité elle pria sincèrement: « Père-Mère Dieu, je suis prête à me rendre où Tu m'envoies, à faire ce que l'Amour m'indique, et j'accepterai humblement ce que le Principe divin voudra m'offrir. » Renonçant aux projets et aux combinaisons humaines, elle abandonna toutes les suggestions de l'entendement mortel — découragement, anxiété, crainte, déplaisir — pour attendre sans arrièrepensée que le plan parfait de Dieu se révèle à sa conscience. Le jour même on lui téléphona, la priant de venir tout de suite se présenter dans un bureau à cinq minutes de son domicile. L'entrevue dura un quart d'heure, puis on lui demanda ce qu'elle désirait gagner. Elle pensa: « Voilà l'occasion de mettre en pratique le vrai sens de ma prière, d'être prête à recevoir ce qu'offre le Principe! » Avec la certitude que Dieu, le bien, gouverne toutes les transactions, elle répondit: « Ce que vous estimerez juste dans mon cas. »
Ce n'étaient pas les ressources pécuniaires, mais l'absence de crainte et la confiance placée dans l'amour de Dieu qui constituaient cette démonstration. Le patron sourit, et mentionna ensuite un chiffre qui dépassait son gain antérieur; elle-même n'aurait jamais prétendu à un traitement si élevé. Quelle gratitude elle éprouvait à l'égard de la Science Chrétienne! Elle revint chez elle louant Dieu et Lui rendant grâce, car elle était sûre que seule l'étude de la Science Chrétienne lui avait inspiré la paix, la confiance et le courage dont elle avait fait preuve.
Dans la mesure où nous comptons vraiment sur l'Être infini pour protéger et diriger toutes les transactions justes, nous sommes conduits vers des perspectives et des bénédictions sans limites. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons vient de Dieu, source des dons parfaits. L'homme individuel ne peut être séparé de l'Entendement divin; il ressent donc l'énergie du divin Principe qui gouverne, régit et soutient toute action.
L'Évangile de Jean, chapitre cinq, fait mention d'un paralytique malade depuis trentehuit ans; cet homme allégua qu'il n'avait personne pour le plonger dans la piscine après que l'eau avait été agitée — moment où on lui attribuait des propriétés curatives. Après avoir entendu son explication, Jésus dit au paralytique: « Lève-toi, prends ton lit et marche. » Aussitôt cet homme fut guéri, se chargea de son lit et se mit à marcher. L'occasion d'être rétabli était toujours présente; elle ne dépendait point d'une personne, d'un lieu ou d'une chose quelconques.
Nous devrions nous aussi réaliser les perspectives sans limites offertes à l'homme dans le domaine du bien, et chercher l'appui de Dieu qui ne nous déçoit jamais. Nous devrions renoncer aux fausses croyances telles que les préjugés, la superstition, l'arbitraire, pour reconnaître l'inépuisable bonté de l'Amour divin se manifestant par l'absence de crainte, d'inquiétude et de confusion.