D'après l'historie, une foule de personnes ont souffert pour leurs convictions religieuses; c'est ce que l'on nomme des martyrs. Les premiers chrétiens croyaient qu'il était méritoire de mourir pour leur cause. Sans doute la Science Chrétienne honore l'esprit d'abnégation et de fidélité dont firent preuve les martyrs au début de notre ère; mais elle maintient que la persécution est un problème à résoudre, un mensonge à réfuter puisque Dieu, la Vérité, est Tout-en-tout, et que la justice représente un fait divin universel. Seul le triomphe de la Vérité est légitime. Notre Leader, Mary Baker Eddy, montre comment la Science Chrétienne envisage ces questions lorsqu'elle écrit à la page 121 de Miscellaneous Writings: « Jadis on a cru que le sang des martyrs était la semence de l'Église. La théocratie installée voudrait rendre juste et souveraine cette doctrine fatale, en faire un décret divin, une loi de l'Amour! » Puis elle ajoute cette conclusion: « Que l'innocent souffre pour le coupable, c'est une chose inhumaine. »
Les Écritures enseignent le pouvoir de l'innoncence. Dans la Bible, le plus haut symbole de la puissance c'est l'agneau, créature inoffensive qui ne possède aucune arme pour se défendre. Cette image fait voir que la pureté et l'innocence, non pas les méthodes mondaines, l'emportent sur le mal et sur toutes les persécutions. D'après la Science Chrétienne, mourir pour Christ, la Vérité, signifie faire preuve d'abnégation, renoncer au faux sens du moi afin de trouver l'homme réel créé à la ressemblance de Dieu. Or c'est là une chose pleine de joie qui nous ennoblit au plus haut degré, car elle élève la pensée humaine jusqu'à la conscience présente de l'Esprit où l'homme est immuable, en sûreté dans la justice comme l'est son Créateur. L'immolation démontre que l'homme peut exprimer invariablement la volonté de Dieu.
Le prétendu martyre de Jésus le Christ n'a pas été bien compris. Le Maître aurait pu éviter la croix, mais il subit la crucifixion à une fin scientifique, clairement raisonnée. Luimême disait (Jean 10:17, 18): « Voici pourquoi le Père m'aime: c'est parce que je donne ma vie, afin de la rependre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la rependre: j'ai reçu cet ordre de mon Père. » Ces paroles n'indiquent aucunement la défaite, mais font voir que Jésus voulait accomplir jusqu'au bout la grande mission que Dieu lui avait assignée; elles montrent qu'il comptait sur le triomphe de la Vérité. Le Maître savait qu'il n'y a point de vie dans la matière, point de force dans le mal, et lui-même était sûr qu'il pouvait le prouver.
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