La question des ressources est chose urgente dans l’état où se trouve le monde. On entend si souvent parler de pénurie! Dans Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy déclare (p. 67): « La première manifestation inique du péché était un sens fini. » Cette croyance est naturellement la base de toutes les prétentions de limites. Quand nous voyons que dans l’univers divin toutes choses ont part à la nature de l’infinité, il ne reste aucune place pour le manque. Chaque idée étant infinie, si les ressources sont suffisantes pour l’une, elles doivent l’être pour toutes. Sans doute fut-ce ainsi qu’au désert Jésus multiplia les pains et les poissons. Il connaissait la nature infinie de toutes les idées divines.
Examinons maintenant un autre aspect de cette question — la loi des ressources et de la demande. Dans ses ouvrages, Mrs. Eddy affirme que, selon la loi divine, les ressources correspondent invariablement à la demande (voir Miscellaneous Writings, p. 45). Ce fait mérite d’être approfondi. Tout d’abord, il s’agit d’une loi; or la loi entraîne nécessairement sa mise en vigueur. En second lieu, c’est la loi divine, donc la loi du Tout-Puissant. Rien ne peut y porter atteinte. Que dit cette loi? Que les ressources correspondent à la demande? Oui, mais plus encore. Elles correspondent invariablement à la demande. Quelle magnifique promesse! Si nous méditons cela, notre attitude au sujet des ressources doit se transformer, car nous voyons que dans n’importe quelle circonstance les ressources sont présentes en même temps que la demande. Supposons qu’une chose nécessaire semble nous manquer. Qu’est-ce qui accompagne ce besoin? Les ressources. Elles coexistent avec lui. Si la demande est si vaste qu’elle paraît alarmante, à quoi faut-il nous attendre? A des ressources tout aussi vastes. Ne perdons pas de vue cette vérité positive! Nous aurions tort si pour faire face aux prétentions de manque nous pensions surtout au manque; il faut au contraire que la pensée s’attache aux ressources spirituelles déjà présentes, en se souvenant que d’après la loi divine les ressources correspondent invariablement à la demande.
L’on ne peut entraver la loi de Dieu ni l’empêcher d’agir; mais il faut l’appliquer au problème à résoudre, puis avoir confiance dans son action bienfaisante. Vues de cette manière, la demande et les ressources ne font qu’un. La même pensée se retrouve, envisagée sous un autre angle, dans le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, où Mrs. Eddy montre que si l’entendement ne les meut pas, les muscles restent immobiles. Puis elle ajoute (p. 199): « D’où découle le grand fait que le seul Entendement par son commandement développe l’homme et lui donne toute force, — parce que la demande et l’offre du pouvoir sont toutes deux dans l’Entendement. » Nous voyons donc que l’Entendement lui-même demande et offre. En conséquence si à vues humaines l’on a besoin d’un chez-soi ou de quelque autre dispensation, la demande est accompagnée de l’offre. Il ne s’agit pas d’obtenir une chose matérielle venant de l’extérieur; il faut mettre en usage une faculté spirituelle intérieure, car notre livre de texte affirme que l’homme embrasse toutes les idées justes. Si l’Entendement demande et fournit à la fois le pouvoir, l’idée juste, nous ne saurions craindre le manque de telle ou telle chose utile. N’ayons pas peur de revendiquer notre droit de naissance. Mais ayons soin de nous rappeler que nous demandons une idée divine, non pas une chose matérielle, et que Dieu détermine la façon dont elle apparaît. Il ne faut point limiter Dieu par des délinéations humaines.
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