Jimmy venait d'avoir quatre ans lorsqu'il apprit que les bobos et les maladies s'en vont si au lieu d'avoir peur on leur tient tête grâce à la vérité. Un jour son oreille lui faisait très mal. Sa mère lui rappela ce qu'il avait appris à l'École du dimanche de la Science Chrétienne — que Dieu n'a point créé la douleur et que Son enfant ne peut pas en souffrir. Elle affirma que si elle-même et Jimmy le savaient vraiment, la douleur s'en irait. Mais il semblait avoir si mal qu'il ne pouvait rien faire d'autre que de pleurer.
Alors on fit venir une personne dévouée, une praticienne qui connaissait Jimmy. Elle lui parla d'un récit de la Bible qu'il aimait — l'histoire de David et Goliath — et lui demanda qui aurait eu la victoire si David s'était sauvé. Dans un autre cas, que serait-il arrivé aux petits agneaux si David s'était enfui à l'approche du lion et de l'ours? Jimmy put voir que David n'avait pas eu peur, et pourtant le lion, l'ours, le géant Goliath semblaient énormes et terribles.
« Sais-tu pourquoi il n'en avait pas peur, Jimmy? » demanda la praticienne. On peut le voir ici, dans la Bible. »
Elle lut alors ce que David répondit à Goliath (I Sam. 17:45, 47): « Tu viens contre moi avec l'épée, la lance et le javelot; mais je viens contre toi au nom de l'Éternel des armées;... car l'Éternel est le maître du combat, et il vous livrera entre nos mains. »
La praticienne dit à l'enfant qu'il lui fallait faire comme David — tenir bravement tête à l'erreur quand elle essayait de l'effrayer, quand elle voulait qu'il pleure, qu'il oublie Dieu ou qu'il se sauve. Elle déclara que ce qui lui faisait mal c'était la crainte.
« Dieu est ici, avec toi, » dit-elle à Jimmy. Elle lui rappela qu'à l'École du dimanche il apprenait les vérités de Dieu; elle lui en lut même une qui se trouve à la page 330 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy: « Le mal n'est rien, ni chose, ni entendement, ni pouvoir. »
Tous deux rirent à l'idée que « rien » pourrait faire mal ou effrayer un garçon. Mais ce soir-là le bobo dans l'oreille de Jimmy lui parut aussi grand et aussi vilain que Goliath. Il se rappela pourtant que David n'avait pas eu peur et ne s'était pas sauvé; sa maman et lui répétèrent ensemble des vérités apprises à l'École du dimanche et à la maison: qu'il y a un seul Dieu, tout à fait bon; que Dieu, le bien, a créé toutes choses, est partout, possède tout le pouvoir; qu'une croyance contraire à Dieu, au bien, ne peut venir de nulle part, ne peut occuper aucune place et n'a point de puissance pour faire quoi que ce soit.
Jimmy et sa maman redirent ces lignes prises dans « l'exposé scientifique de l'être, » à la page 468 de Science et Santé: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » Ils surent que tout ce qu'on peut réellement voir, sentir ou connaître vient de Dieu, donc doit être harmonieux et bon.
Enfin Jimmy et sa mère s'endormirent. Le lendemain matin le petit garçon était de nouveau content, en parfaite santé.
L'année suivante — Jimmy avait cinq ans — la famille alla s'installer ailleurs. Il aimait la nouvelle maison, car elle avait un grand jardin, et les enfants étaient nombreux dans le quartier. Ç'aurait été magnifique s'il n'y avait pas eu là un garçon de son âge qui s'attaquait toujours à lui, le tournait en ridicule et même essayait de lui faire mal. Comme il était plus grand et plus fort que Jimmy, le petit garçon revenait chez lui en courant chaque fois que Bob lui cherchait querelle.
Un jour Jimmy rentra en pleurant. Il dit à sa maman qu'il ne savait plus que faire. Il aurait bien voulu s'entendre avec Bob, mais celui-ci commençait toujours à le pousser, à lui donner des coups.
Sa mère lui demanda s'il se rappelait ce qu'il avait appris une année plus tôt, et comment les maux d'oreille avaient disparu lorsqu'il avait tenu tête à l'erreur. Jimmy s'en souvenait très bien!
« Peut-être dois-tu de nouveau prouver que l'erreur ne peut pas t'effrayer ou t'obliger à t'enfuir parce qu'elle a l'air forte et méchante, » reprit la maman. Elle lui dit que c'était sûrement l'erreur qui prétendait que Bob lui en voulait; ce ne pouvait pas être la Vérité, car Bob et Jimmy étaient au fond les enfants de Dieu et reflétaient Dieu, le bien. D'après la loi de Dieu, tous les enfants du Père céleste doivent s'aimer l'un l'autre. Ainsi Bob et lui-même pouvaient jouer ensemble et faire bon ménage.
« Compte sur la loi de Dieu, Jimmy, et tu verras partir cette erreur tout comme l'a fait le mal d'oreille. »
Jimmy eut un sourire de joie; il n'allait plus s'enfuir — David, comme le montre la Bible, ne s'enfuyait pas.
Sa mère lui lut cette parole de Mrs. Eddy à la page 368 de Science et Santé: « L'erreur est une lâche devant la Vérité. » Elle lui dit que s'il s'attachait à la vérité et savait que tous les enfants de Dieu s'aiment, ce serait l'erreur qui s'enfuirait puisque après tout elle n'était rien.
La prochaine fois que Jimmy alla jouer dehors, Bob voulut l'attaquer. Mais Jimmy continua de s'amuser tranquillement. Bob s'avança vers lui en disant qu'il allait le battre, et en faisant d'autres menaces. Jimmy se leva mais sans s'éloigner. Bob vint tout près de lui; au moment où il semblait vouloir le frapper il fit demi-tour et partit en courant.
Alors Jimmy vint en toute hâte dire à sa mère: « Je ne me suis pas sauvé, Maman! Mais l'erreur est partie! »
« Et nous savons, toi et moi, qu'elle se sauve toujours quand nous comptons sur Dieu, n'est-ce pas, Jimmy? » dit en souriant sa mère. « Maintenant Bob et toi pouvez être amis. »
Le lendemain les deux garçons allèrent ensemble à l'école; depuis lors ils partagèrent leurs jeux et devinrent d'excellents camarades. Jimmy et sa maman avaient de nouveau prouvé que toute croyance d'erreur disparaît quand on cesse de craindre et qu'on s'attache à la loi de Dieu.
Prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans les mauvais jours et qu'ayant tout surmonté vous demeuriez fermes.—Éphésiens 6:13.
