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Le Gouvernement des Églises filiales

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1952


Dans le Manuel de L'Église Mère, Mary Baker Eddy déclare que le gouvernement des églises filiales doit être démocratique. A l'Article XXIII, Section 10, elle écrit: « Dans la Science Chrétienne chaque église filiale aura un gouvernement nettement démocratique, et aucun individu ni aucune autre église ne devra intervenir dans ses affaires. »

En conséquence, chaque membre a l'occasion de démontrer consciencieusement la sagesse et l'autorité divines. Le but fondamental du christianisme, c'est de révéler l'homme individuel conforme au Christ — l'homme à la ressemblance de Dieu, entièrement régi par la volonté du Père. La vertu de la démocratie réside dans ce fait: elle laisse chacun libre de démontrer son individualité spirituelle que Dieu gouverne; il peut ainsi réfléchir l'intelligence de Dieu, l'unique Entendement, la seule origine de l'homme.

Quand tous prouveront que l'homme est un avec Dieu, le bien, et qu'ils exprimeront l'harmonie du Principe infini, du divin Amour, l'on constatera que la fraternité universelle est un fait immuable, toujours présent.

Si avant une élection, ou quand certaines mesures doivent être prises par l'assemblée, un membre estime devoir conseiller les autres et leur dire comment voter, il entrave le fonctionnement normal des méthodes démocratiques; c'est également le cas si tel membre se juge incapable de prendre une décision et s'en remet à autrui. Même ceux qui sans le publier s'obstinent à poursuivre un objectif humain dans l'activité de l'église, enfreignent le vrai gouvernement démocratique; car la pensée se fait souvent sentir, et les suggestions silencieuses, à moins d'être reconnues et chassées, peuvent devenir une influence personnelle. Les décisions devraient être prises individuellement, sans égoïsme, dans un esprit de prière, par la démonstration scientifique de la volonté divine; voilà ce que tous les membres des églises filiales peuvent faire, contribuant à maintenir ainsi le caractère vraiment démocratique de leur église et son harmonie.

Dans une section de Non et Oui intitulée « Science de la guérison par l'Entendement » Mrs. Eddy donne aux membres de l'église certains conseils pour empêcher que des factions ne se développent parmi les Scientistes Chrétiens. Elle écrit (p. 9): « Il est vrai que les fautes, les préjugés et les erreurs d'une classe de penseurs ne doivent pas s'introduire ou s'établir au sein d'une autre classe, où les convictions sont plus claires et plus consciencieuses; mais une chose peut et devrait se faire: c'est que vous laissiez vos adversaires en paix, et que vous n'usiez d'aucune influence pour les empêcher de faire ce qui est pour eux légitime, étant donné le degré de leur expérience; sachant, comme vous devriez le savoir, que Dieu régénérera bien et séparera sagement et définitivement, tandis que vous pouvez vous égarer dans vos efforts et en perdre le fruit. » Ces avis sont tout particulièrement applicables lorsque des opinions divergentes se dressent les unes contre les autres.

Bien que chaque membre doive soutenir au sein de son église l'esprit démocratique, une décision prise à la majorité des voix ne force nullement la minorité à renoncer aux convictions sincères qu'elle peut avoir sur un certain sujet. L'un des points fondamentaux du gouvernement démocratique, c'est la sauvegarde des convictions d'un groupe minoritaire, qui ne devrait donc point être blâmé à cause de ses opinions. Si l'on condamnait une attitude sincère, l'esprit de la démocratie serait lésé dans son essence.

Quand un Scientiste Chrétien se rend compte que la volonté divine est la loi toute-puissante qui gouverne l'édifice de la Vérité, l'église à laquelle il se rattache risquera moins de prendre certaines mesures inopportunes. En outre s'il persiste à reconnaître la vérité, les décisions fâcheuses seront tôt ou tard corrigées. Des opinions divergentes ne justifient en aucun cas la critique destructive et les divisions personnelles qui en sont quelquefois la suite.

La bienveillance et la cordialité s'inspirant du Christ ne devraient jamais se perdre, non plus que la patience et la fraternité chrétienne. Pour que les humains soient affranchis des malheurs et des fardeaux qu'imposent les fausses croyances si répandues, il faut que l'église démontre la concorde des idées de l'Amour; dans cette grande tâche, chacun des membres a sa part de responsabilité.

Pour qu'un groupement organisé dans un esprit démocratique reste harmonieux, il importe d'obéir aux pouvoirs dûment établis. Au cours d'une discussion par l'assemblée, l'on peut émettre son opinion sans manifester le vouloir humain ou tomber dans l'entêtement; mais si l'on se montre rebelle à l'autorité établie par les statuts, cela peut donner lieu à des frottements qui nuisent aux progrès de la Science Chrétienne dans la localité, et diminuent l'influence salutaire de l'église. Les statuts prévoient la possibilité d'une modification; il va sans dire qu'au lieu de se révolter contre l'autorité ou les méthodes qu'ils établissent, il vaut mieux changer ces statuts. Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 203), Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « Les lois de l'église auxquelles on obéit sans révolte sont des lois de Dieu. »

Paul comprenait clairement les problèmes qui peuvent se présenter lorsque des hommes s'associent pour travailler au sein d'une église; les conseils de l'apôtre seront toujours de saison. Dans I Corinthiens, il compare cet ensemble au corps humain dont tous les membres sont nécessaires les uns aux autres (12:24, 25): « Dieu a disposé le corps... afin qu'il n'y ait point de division dans se corps, et que les membres aient un égal souci les uns des autres. »

L'Amour divin coordonne toutes les idées pour former en Christ un ensemble universel; et les églises filiales s'efforcent de démontrer le Christ, l'idée divine immaculée. Chaque membre doit être libre de prouver qu'il est à tout jamais l'un des membres du Christ; lui reconnaître ce droit, c'est avoir « un égal souci les uns des autres, » ce qui met en lumière la grande famille des idées spirituelles, fils et filles de l'Amour, divinement gouvernés.

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