Notre grand Maître, Jésus le Christ, s'adressait d'une manière directe et persuasive à ceux qu'il voulait instruire. Nous en avons un exemple frappant au premier chapitre de l'Évangile selon saint Marc; Jésus, marchant le long de la mer, vit deux pêcheurs, Simon (que plus tard il nomma Pierre) et son frère André. Il leur dit: « Suivez-moi et je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. » A l'égard de ces simples travailleurs, absorbés par leur besogne, quelle méthode eût été plus directe que la sienne? Il se mettait à leur niveau et de là leur indiquait une vocation plus élevée. S'adressant à ces futurs disciples, il se plaçait au point de vue de ce qui les intéressait humainement — le métier de la pêche.
Le Maître procédait toujours ainsi. Il se mêlait au peuple. Il observait l'activité de ses compatriotes et leurs tendances mentales, afin de pouvoir présenter d'une manière attrayante les grandes vérités de l'être spirituel. Les spectacles familiers, les incidents bien connus lui donnaient les thèmes de ses paraboles, lui servaient d'illustrations. Il parlait le langage du pays, mais avec un sens spirituel tellement profond que cela devenait une « nouvelle langue. »
De même le moniteur ou la monitrice, se plaçant au point de vue des élèves, peut faire allusion aux choses qu'ils connaissent et leur parler non pas comme à des inférieurs, mais de manière à ce que la vérité les attire. Il arrive qu'un enfant vienne à l'École du dimanche résolu à parler d'une chose qui s'est passée dernièrement ou peut-être trop préoccupé des vêtements qu'il porte — chaussures, robe, costume neufs. Même si l'élève semble ne s'intéresser à rien d'autre, le moniteur, partant de là, peut conduire la pensée du groupe vers telle ou telle partie de la leçon.
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