Pourquoi fallait-il que ceci m'arrive? Pourquoi dois-je tellement souffrir? Pourquoi dois-je faire face à tant de difficultés? Ceux qui cherchent à résoudre les énigmes de la vie quotidienne posent souvent ce genre de questions. Chose curieuse, il est rare qu'on entende dire: Pourquoi m'arrive-t-il tant de bonheurs? Pourquoi suis-je comblé de bénédictions? Les questions du genre humain concernent généralement les déconvenues et non les bienfaits qu'apporte la vie.
Mais l'étude de la Science Chrétienne nous révèle cette glorieuse vérité de l'être: l'homme réel n'est pas opprimé, désavantagé, frustré, sujet aux peines et aux privations de l'existence matérielle. Au contraire, il est l'enfant du divin Amour et bénéficie de tout le bien qui est à Dieu. C'est là son héritage éternel, son droit divin. A Sa création Dieu ne refuse aucune bonne chose; dans la mesure où l'on est réceptif aux dons de l'Amour divin, on reçoit les bienfaits que Dieu dispense.
Dans Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy déclare (p. 155): « Tout pouvoir, tout bonheur sont spirituels et procèdent de la bonté. » L'Amour divin nous donne sans cesse tous les avantages, les occasions favorables, les bénédictions nécessaires à nos progrès, à notre perfectionnement. Mais il faut que nous soyons réceptifs, que nous désirions écouter, nous laisser conduire et non pas mettre en question, hésiter, débattre. Quand le doute et l'incertitude prévalent, cela prouve qu'on est attentif à l'entendement charnel plutôt qu'à l'Entendement divin. L'indécision, les propos interrogateurs, n'existent que dans l'entendement mortel. Il n'y a pas de pourquoi dans le royaume des cieux.
A la page 555 de notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader mentionne cette remarque qui lui fut adressée: « “J'aime bien vos explications de la vérité, mais je ne comprends pas ce que vous dites concernant l'erreur.” » Elle ajoute: « C'est bien là la nature de l'erreur. La marque de l'ignorance est sur son front, car elle ne comprend ni ne peut être comprise. » Là où l'erreur semble être, il y aura toujours un point d'interrogation, car elle n'est pas intelligible. D'autre part, pour ceux dont la pensée est spirituelle la piété qui reflète Dieu n'est nullement un mystère. Elle est facile à saisir et sa compréhension entraîne des bienfaits innombrables.
Le bien seul est logique, compréhensible, parce qu'il constitue l'unique réalité. Quant à l'erreur, au mal, tout ce que nous pouvons en comprendre c'est son irréalité. Si l'erreur était substantielle, authentique et vraie, elle ferait à tout jamais partie de notre existence et nous ne pourrions en être séparés. Dans leurs efforts constants pour être soulagés du mal, les humains ont commis la méprise de croire que c'est une entité réelle. Leurs efforts sont donc restés infructueux jusqu'à ce que Mrs. Eddy ait découvert la vérité de l'être, qui révèle la fausseté complète de toutes les prétentions du mal.
Comprendre que l'erreur est fausse, qu'elle n'a rien de commun avec la réalité et ne fait nullement partie de ce que Dieu confère à l'homme, met péremptoirement fin aux questions de l'entendement charnel. Le fait que seul le bien est réel tandis que le mal, contraire de la Vérité, est irréel, doit être compris scientifiquement; alors tous les pourquoi du genre humain trouvent leur réponse. La solution est donc fort simple.
Croire que Dieu préordonne les calamités personnelles ou nationales, c'est croire qu'Il est à la fois bon et mauvais. Cette théorie a sa source dans l'entendement mortel ou charnel, qui dans sa perversité cherche à nous faire croire que Dieu est la cause de tous les maux. Le mal reste un mystère pour ceux qui ne se rendent pas compte de son néant et ignorent l'immuable présence du divin Amour. Mais elle n'offre aucun mystère l'infinité du bien, toujours prête à bénir ceux qui se tournent avec confiance vers Dieu. Si nous acceptons la vérité touchant le Dieu parfait et l'homme parfait, notre carrière sera bénie; toutes les questions ayant trait au passé, au présent, à l'avenir s'effaceront quand seront réalisées l'infinitude de Dieu, Sa toute-puissance, Son omniprésence, Son omniscience.
Cette vérité aida l'auteur du présent article lorsque son jeune garçon, il y a quelques années, fut poussé par un camarade et tomba d'une grande hauteur alors qu'il jouait à la bascule. Dans cette chute, son coude reçut le choc et l'extrémité de l'os fut fracassé. Le médecin scolaire craignait que le bras ne redevienne jamais normal, parce que l'os était gravement atteint et le coude déboîté.
Une foule de questions assaillirent la pensée de la mère: Pourquoi s'est-on montré si cruel? Pourquoi faut-il que mon fils souffre tellement? Mais comme elle réfléchissait, elle se rappela ces paroles de Jésus (Jean 9:3): « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché, c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Immédiatement elle put voir que comme membre de la seule famille Scientiste Chrétienne dans une petite localité, il fallait que sa lumière brille — il fallait prouver que la Science divine qui inspirait à ses enfants et à elle-même une si profonde gratitude était bien vraie. Elle se rendit compte qu'au lieu d'avoir un problème insurmontable, elle avait l'occasion de manifester la gloire de Dieu.
Sa conscience fut remplie de gratitude envers Dieu concernant cette précieuse vérité; avec une consécration renouvelée elle s'approcha davantage de l'Amour, réalisant la perfection constante et complète de l'homme. Une heure plus tard les douleurs avaient pris fin et au bout de quelques jours l'enfant pouvait se servir normalement de son bras.
En y réfléchissant par la suite, la mère se rendit compte que ses doutes et ses questions étaient dues à ceci: elle avait vu une personne matérielle impliquée dans une situation matérielle, au lieu de voir la réalité — la divine idée spirituelle — ayant la vie et le mouvement dans le royaume des cieux, dans l'harmonie, où n'existe aucune croyance d'accident. La guérison s'était produite lorsqu'on avait échangé le sens matériel de l'homme contre le sens spirituel, qui représente le seul statut véritable.
Jésus ne manquait jamais de reconnaître que Dieu est l'unique pouvoir, la seule source du bien. Prenant ces faits pour base, il prouvait l'impuissance du mal qui ne peut même pas prétendre être quelque chose ou faire quoi que ce soit. Les démonstrations de Jésus n'échouaient jamais parce qu'il savait que la puissance de Dieu est illimitable, infinie. Il savait aussi qu'on ne peut adopter au sujet de l'erreur une attitude partiellement juste ou partiellement fausse; en d'autres termes, on ne peut s'arrêter à mi-chemin. « Que votre parole soit: oui, oui; non, non, » dit le Maître (Matth. 5:37). « Ce qu'on ajoute vient du mal. »
Dieu, le bien, est toujours la seule réalité; en conséquence le mal, le contraire de Dieu, n'a jamais pu être réel. Tout ce qui a sa source en Dieu, dans le bien tout-puissant, reflète le pouvoir et la présence de la réalité divine. Les choses contraires à cette présence et à ce pouvoir infinis sont sans origine, n'ont ni plan ni continuité. Le péché, la maladie, la crainte et tout ce qui a sa source dans l'irréel, le faux, sont simplement des illusions; ils n'ont aucune cause, ils sont sans base ou substance.
Réaliser que l'homme est constamment un avec Dieu mais entièrement séparé de tout ce qui est dissemblable au bien produit une santé meilleure, la liberté, la joie, des perspectives plus vastes. L'infinie totalité de Dieu, du bien, ne renferme pas de problèmes en suspens, pas de situations perplexes, de maladies incurables, de questions sans réponse. Parce que cela est vrai dans l'infini, tous peuvent le démontrer jusque dans les moindres détails des affaires humaines.
Notre révérée Leader nous donne ce conseil (Christian Healing, p. 10): «Si vous désirez être heureux, plaidez mentalement pour le bonheur; soutenez la partie dont vous désirez la victoire; avez soin de ne pas défendre les deux parties et de ne point argumenter en faveur du chagrin plutôt que de la joie. Vous êtes l'avocat auquel est confiée la cause, que vous pouvez gagner ou perdre selon votre plaidoyer.»
Celui qui étudie la Science Chrétienne apprend bientôt qu'il n'a pas lieu de s'écrier: « Pourquoi? » En Science nous avons toujours l'occasion de prouver la présence du divin Amour qui répond à tous les besoins d'une manière positive et complète.
