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« Que dites-vous de la femme? »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1947


A La question qui forme le titre du présent article, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de Christian Science, répond en ces termes dans Unity of Good (p. 51): « La plus haute espèce d'homme, c'est la femme, ce mot étant le terme générique pour toutes les femmes; mais pas une seule de ces individualités n'est une Ève ou un Adam. »

Le premier chapitre de la Genèse atteste les faits réels de la création, qui fut déclarée spirituelle, entièrement bonne et complète. Les Écritures disent que « Dieu créa l'homme à son image; il le créa à l'image de Dieu; il les créa mâle et femelle. » Cette déclaration concernant l'unité spirituelle de l'homme et de la femme représente la vérité scientifique au sujet de l'homme réel. Elle s'oppose au mensonge matériel exposé dans l'allégorie qui forme le second chapitre de la Genèse.

Ce deuxième récit affirme qu'au cours d'un sommeil mesmérique, une côte prise à un homme formé de poussière servit à créer une femme. Tout ce deuxième chapitre, à partir du verset six, implique que la femme est séparée de l'homme. Il contredit la vérité qu'affirmait le chapitre précédent.

L'homme générique est la manifestation indivisible et complète de l'Entendement. La Science révèle que le « mâle et femelle » créé par Dieu correspond à l'unicité individuellement reflétée de l'Entendement. Peu à peu, l'on accorde à la femme sa place légitime dans les affaires humaines; on arrive à reconnaître que Dieu l'a rendue capable d'exprimer à l'égal des hommes l'intelligence, le courage, la force, ainsi que la compassion, la douceur et la miséricorde.

La Genèse (2:10) mentionne un fleuve qui sortait d'Éden pour arroser le jardin; de là, il se divisait et formait quatre bras. Elle dit en outre que le second fleuve s'appelle Guihon; or dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 587) Mrs. Eddy nous donne le sens spirituel de ce nom: « Les droits de la femme reconnus moralement, civilement et socialement. »

Lorsque David fut parvenu à un âge avancé, Adonija « s'éleva disant: Je régnerai » (I Rois 1:5). Mais comparée au plan de Dieu, quelle est la valeur d'une fanfaronnade inspirée par la présomption mortelle? Le prophète Nathan eut recours à Bath-Séba, mère de Salomon, laquelle intercéda auprès de David en faveur de leur fils. Tenant compte de ce plaidoyer, David annonça que Salomon s'assiérait sur le trône, et donna l'ordre suivant (I Rois 1:33, 34): « Prenez avec vous les serviteurs de votre maître, faites monter mon fils Salomon sur ma mule, et conduisez-le à Guihon. Là, Tsadok le prêtre et Nathan le prophète l'oindront roi d'Israël. Ensuite, vous sonnerez de la trompette, et vous direz: Vive le roi Salomon! » Le récit fait voir que le droit de succession à la couronne fut maintenu grâce à une femme et que son rôle dans l'histoire de la royauté fut confirmé quand on oignit son fils à Guihon.

La lumière spirituelle éclaire, illumine d'un éclat saint et glorieux les passages historiques de l'Écriture. Ces paroles de Mrs. Eddy correspondent bien à la narration biblique dont nous venons de parler: « Selon la loi naturelle et la religion, le droit qu'a la femme d'atteindre au plus haut degré de la compréhension éclairée et de remplir les postes les plus élevés du gouvernement est inaliénable, et ces droits sont revendiqués avec talent par les plus nobles représentants des deux sexes » (Non et Oui, p. 45).

Grâce au ministère de Jésus le Christ, le statut de la femme s'améliora et reçut un élan spirituel. A partir de l'ère chrétienne, une attitude plus juste fait entrevoir la libération progressive de la femme. Par les enseignements de leur Maître les disciples de Jésus comprirent que la femme mérite une place honorable dans l'église et la société.

Les Écritures indiquent à plusieurs reprises que la femme apportait son appoint au commerce, à la vie familiale et même à l'administration de la justice. Les Actes des Apôtres mentionnent Lydie qui devait bien s'entendre aux affaires. Les Proverbes (31:10–31) font l'éloge de la femme active dans sa maison. Débora fut au nombre des juges en Israël, et son cantique de triomphe atteste le rôle de la femme dans la guerre comme dans la paix. A notre époque, on peut également citer bien des femmes qui se montrent capables d'élever les normes morales, commerciales, civiques et sociales. Par la Christian Science, les femmes prouvent que la bonté de Dieu a son application pratique dans les affaires humaines. Elles trouvent le soutien spirituel en étudiant chaque jour les vérités divines contenues dans la Bible et dans les ouvrages de Mrs. Eddy. Elles ont coutume de puiser à ces sources sacrées pour obtenir le réconfort spirituel.

L'auteur du présent article fut convié au banquet d'une association juridique composée entièrement d'avocates. L'hôte d'honneur déclara que dans les mouvements progressifs de la civilisation, la femme a toujours été à l'avant-garde, inspirant aux hommes des desseins et des réalisations plus élevés. Pendant qu'on citait une foule de femmes remarquables, l'un des auditeurs songea à celle dont le nom est si souvent prononcé avec amour et vénération, dont le souvenir toujours vivant remplit les cœurs de gratitude et d'un saint zèle — Mary Baker Eddy. Sa vie de travail et d'amour prouve éloquemment que pendant la longue nuit de l'erreur, elle veilla et pria jusqu'à ce qu'elle vît poindre l'étoile de la révélation.

Remarquons que dans sa réponse à la question: « Que dites-vous de la femme? » Mrs. Eddy déclare entre autres que « pas une seule de ces individualités n'est une Ève ou un Adam. » La malédiction des souffrances et de la sujétion (Gen. 3:16) n'atteint que le sens personnel; or c'est de là que viennent certaines prétentions de chagrin ou de maladie qui sont parmi les plus insidieuses. Mais la sentence diffamatoire est abolie en Christian Science, car elle est vaine, insoutenable. Parce qu'il ignore l'origine spirituelle de l'homme, l'entendement charnel inculque souvent à son concept masculin un faux orgueil qui cherche à maintenir la femme dans une position inférieure. Aussi refuse-t-il avec obstination de reconnaître l'homme générique, l'idée spirituelle et complère de l'Entendement. Hommes et femmes doivent voir l'irréalité des erreurs telles que la contrainte, la domination, l'animalité, car dans la croyance matérielle erronée les uns et les autres excusent ces fléaux mesmériques en les déclarant inévitables. Ce qui n'a pas sa source dans l'Esprit, en Dieu, ne saurait être inhérent à l'homme, qui est Son effet.

A mesure que les humains apprennent ce qu'est vraiment l'homme en Christian Science, la compréhension spirituelle fera voir le vrai concept de la femme et ses nobles droits. Alors les changements nécessaires se produiront dans la société, dans les affaires, dans la vie civile. Il ne faut jamais perdre de vue le sens spirituellement scientifique de la femme comme étant « la plus haute espèce d'homme, » car certaines fausses idéologies prétendraient reléguer la femme dans les limbes de l'obscurité et de la servitude.

Le poète Tennyson nous fait entrevoir un idéal élevé, lorsqu'il écrit:

La femme n'est jamais un frêle homme incomplet,
Mais quelqu'un de divers,...
Égale à lui, sans doute, et pourtant différente.
Cependant par degrés ils se rapprocheront,
Chacun participant aux qualités de l'autre.
Lui deviendra plus doux, croîtra moralement;
Elle aura la vigueur et la force mentale;
Pour finir on verra que tous les deux s'accordent
Ainsi qu'un beau poème et sa noble harmonie.

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