Au début des vacances dont elles se réjouissaient depuis longtemps, un groupe d'amies partirent en automobile pour une cité lointaine où on les attendait avec joie. Pendant quelques heures, la route courait toute droite, mais après un brusque tournant, l'on entra dans une région montagneuse. A partir de ce moment, la route décrivait des courbes et semblait même parfois revenir en arrière.
Une des voyageuses, qui ne connaissait pas bien la contrée, s'impatientait en songeant que l'on serait arrivé beaucoup plus vite à destination si l'on avait pu suivre une voie droite. Mais le chauffeur savait que tout était en règle, que le tracé était normal; pour finir, il convainquit l'impatiente qu'elle devrait se calmer et jouir du beau paysage; il fit remarquer qu'on pouvait être reconnaissant de ce que d'habiles ingénieurs avaient construit une route sûre qui rendait de grands services. Enfin l'on arriva au but; et celle qui avait manifesté de l'impatience reconnut, comme chacun, que le voyage avait été très agréable.
Au cours de l'histoire, ceux qui ont accompli de grandes choses pour leur prochain ont abandonné — les uns volontairement, d'autres par la force des circonstances — les plans humains ou la carrière prévue pour eux. Bien des siècles avant notre ère, un Hébreu, faisant paître les troupeaux, se détourna pour contempler cette chose étonnante: un buisson en feu qui ne se consumait pas! Alors Moïse entendit la voix de Dieu lui commandant de retourner en Égypte et de délivrer le peuple d'Israël. Il obéit, bien qu'il n'eût ni désiré, ni choisi cette mission. Le bon Samaritain que Jésus mentionna dans une parabole, interrompit son voyage pour aider autrui. Jésus lui-même changea ses plans pour aller chez le chef de la synagogue, dont il ressuscita la fillette.
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