J'avais dix ans lorsque nous entendîmes parler de la Christian Science. Depuis des années, mon père était atteint de rhumatisme; il souffrait tellement qu'il passait souvent la nuit dans un fauteuil près du feu, après avoir pris un narcotique. A une certaine époque, un Scientiste Chrétien qui se trouvait chez nous parla à mon père et lui prêta des écrits. Mais il venait justement d'essayer une nouvelle préparation médicale qui lui paraissait efficace. Or, vingt mois plus tard, il eut une rechute et le médecin lui administra le même médicament. Cette fois-ci l'état de mon père empira plutôt, et ses jambes se paralysèrent. On le transporta à l'hôpital, où les diagnostics furent contradictoires. Les docteurs et les spécialistes se déclarèrent impuissants à l'aider. On le ramena à la maison, et une année plus tard, il ne marchait que péniblement, avec des béquilles; une de ses jambes, qui semblait se dessécher, était soutenue par un appareil. Pour calmer les douleurs violentes, on lui donnait de la morphine deux fois par jour en moyenne, et ceci tendait à devenir pour lui un besoin. Son estomac était si détraqué qu'on lui imposait un régime sévère.
La situation paraissait bien décourageante, lorsque pour la seconde fois l'on attira notre attention sur la Christian Science. Un ami dont la femme était praticienne nous en parla. Mon père consentit à être traité; il acheta le livre de texte, le Livret Trimestriel, et se mit à lire les Leçons-Sermons. Il comprit qu'il ne fallait plus prendre de médicaments. L'amélioration fut immédiate. En premier lieu, les fortes douleurs disparurent, puis les maux d'estomac cessèrent, de sorte qu'il put manger de tout; enfin il n'eut plus envie de prendre un narcotique. Par la suite, il pur mettre de côté l'appareil, remplacer les béquilles par deux cannes, et finalement se contenter d'une seule canne.
La manière dont il recouvra l'usage de ses jambes a toujours été pour moi une source d'inspiration. Un certain dimanche, il me pria de lire avec lui la Leçon-Sermon. Cette semaine-là, le sujet était: « L'Ame et le corps. » Nous lûmes une section et je posai des questions auxquelles mon père répondit de son mieux. Pendant qu'il parlait, sa pensée s'éleva, et il se sentit capable de marcher. Comme un enfant qui fait ses premiers pas, il parcourut toute la maison. Notre gratitude était sans bornes. Le dimanche suivant, j'entrai à l'École du dimanche de Christian Science, et j'ai eu le bonheur de la fréquenter pendant huit ans. Peu de temps après, ma sœur cadette y fut aussi inscrite, et y alla jusqu'à ce qu'elle ait atteint la limite d'âge.
Pour moi les bénédictions ont été nombreuses. L'influence de l'Amour s'est fait sentir dans notre foyer, quand nous en avons réalisé la vraie nature spirituelle. La naissance de nos deux fils a été harmonieuse; ils fréquentent maintenant l'école du dimanche. Dans bien des cas, ils ont été protégés et guéris. Les problèmes ayant trait à l'obéissance ont été résolus quand nous nous laissions guider par l'Amour.
Grâce à Dieu, je puis mieux comprendre ce qu'est l'amour réel, et je Lui en suis profondément reconnaissante; j'apprécie la paix et la joie que je dois à l'étude et à l'application de la Christian Science.
Indianapolis (Indiana), États-Unis.
Je désire ajouter au témoignage de ma femme l'expression de ma reconnaissance. Les cas de protection et de guérison qui se sont produits pendant cette dernière guerre suscitent toujours ma gratitude au sujet de la Christian Science.
Pendant la première Guerre mondiale, ma mère entreprit l'étude de cette Science parce qu'elle avait vu le bel exemple d'une Scientiste Chrétienne. Celle-ci avait deux fils combattant à l'étranger, mais à la différence de ses voisins, elle n'exprimait jamais de crainte ou de souci à leur égard. Elle restait sereine, sûre qu'ils reviendraient indemnes. Ma mère attribuait cette attitude à la religion de cette dame; elle lui demanda des publications de Christian Science. J'étais alors un bébé, et quand ma mère lut la brochure qu'on lui avait donnée, je fus entièrement guéri de la constipation. Quelques années plus tard, nous nous fixâmes dans une ville où se trouvait une église filiale, et ma sœur et moi pûmes fréquenter l'École du dimanche de Christian Science.
Les instructions que j'y reçus pendant seize ans me sont très précieuses. Je pense souvent que les études poursuivies en classe pendant la même période me firent connaître les grandes œuvres, leurs auteurs, et le monde qui nous entoure; mais c'est la Christian Science qui m'apprit à connaître Dieu, l'Entendement divin, à réaliser qu'Il gouverne sans cesse l'univers, y compris l'homme.
Lorsque je partis pour l'université, on m'abonna aux publications de Christian Science, d'après le plan trimestriel de paiement. Pendant le premier semestre, je pris graduellement l'habitude de lire au milieu de la journée l'article religieux qu'imprime The Christian Science Monitor; et je ne tardai pas à lire en entier The Christian Science Journal et la Christian Science Sentinel. Je suis heureux de dire que pendant tout mon séjour à l'université, la Christian Science fut un de mes principaux sujets d'étude: j'y consacrai plus de temps-qu'aux autres branches.
Ma reconnaissance s'adresse aux églises filiales dont j'ai été membre dans trois localités différentes, surtout à celle qui se trouvait près de l'université, car c'est là que je commençai vraiment d'apprécier les cultes. Les praticiens et d'autres personnes étudiant la Christian Science nous ont aidés avec amour, et j'en suis très reconnaissant; par leurs préceptes et leur exemple, ils nous ont montré la voie.
Chaque jour, je remercie Dieu concernant les nombreux praticiens qui consacrent tout leur temps à la guérison par la Christian Science. Depuis que j'ai terminé mes études, j'ai été divinement conduit dans les différents postes que j'ai occupés, en fondant un foyer, en devenant membre de l'église, dans ma tâche de chaque jour: cela m'a été maintes fois prouvé.
Indianapolis (Indiana), États-Unis.
