Quand une chose va mal, la seule manière efficace d'y porter remède consiste à trouver puis à rectifier ce qui cause le mal. Peut-être nos chiffres ne sont-ils pas d'accord avec le bordereau de la banque, et nous devons chercher où nous avons fait une faute, soit en additionnant soit en soustrayant. Peut-être y a-t-il du froid entre nous et notre voisin, et il nous faut dissiper un malentendu. Ou bien encore notre automobile refuse de démarrer: alors quelqu'un doit trouver ce qui paralyse la machine et la remettre en bon état. Tous ces exemples confirment la simple vérité que nous énoncions au début.
Parfois les humains ne trouvent pas facilement la cause des maux dont ils souffrent, aussi n'arrivent-ils guère à les corriger. Par exemple, en général les mortels ne savent pas pourquoi ils se sont enrhumés. Sans doute, ils désirent se débarrasser d'une chose mauvaise et pénible; mais ils ignorent la manière de s'y prendre, car ils ne comprennent pas la cause du mal.
La Christian Science met en lumière ce fait à la fois important et simple: tout ce qui est mauvais dans l'existence humaine — la maladie, le péché, les froissements, la mélancolie, le découragement, l'égoïsme, etc. — a sa source dans la fausse croyance à un entendement mauvais et mortel. On croit que cet entendement négatif produit des conditions ou des qualités mauvaises; ce faux entendement, fomentateur de troubles, prétend que nous avons une identité matérielle élaborée par un processus matériel, et qu'il peut y attacher, même malgré nous, toutes sortes de conditions négatives et mauvaises.
Ici se pose naturellement cette question: Que pouvons-nous faire pour corriger la fausse croyance à une cause ou un entendement mauvais, calamiteux, et nous libérer ainsi de son influence nuisible? La Christian Science nous montre comment nous pouvons détruire la croyance erronée, grâce à la compréhension de ce fait scientifique: il existe un seul Entendement véritable, et la réalité ne se compose que des idées, des qualités, des conditions, des identités ayant leur source dans cet Entendement que nous appelons Dieu, et qu'elles expriment.
L'alternative est clairement indiquée dans ce passage de Mary Baker Eddy: « Le point que chacun doit décider est de savoir si c'est l'entendement mortel ou l'Entendement immortel qui est la causation » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 195). Avez-vous pris une décision? Si oui, dans quelle mesure y êtes-vous fidèle?
Par exemple, s'il s'agit d'un rhume — comment appliquez-vous dans ce cas votre sens de cause? Est-ce que vous dites: « J'ai le rhume. C'est fort ennuyeux! » Ou bien réalisez-vous que votre seul vrai moi est le produit, l'expression de l'Entendement divin, donc spirituel, harmonieux, conforme à la nature divine? Prenant pour base l'unique cause, savez-vous que votre individualité est supérieure, inaccessible aux suggestions mensongères du sens matériel et de l'entendement mortel impie disant que vous êtes un mortel dont la vie serait dans la matière? Réalisez-vous que votre moi donné par Dieu ne peut souffrir d'irritation ou de congestion par suite des changements atmosphériques et climatiques se produisant dans le royaume de la pensée humaine?
Si vous comprenez que la seule cause, c'est l'Entendement, l'intelligence, dont votre individualité est la manifestation continue, vous vous affranchirez du sentiment d'un rhume sans cause, inintelligent. Dès que vous réalisez qu'il n'a pas de cause, ce rhume n'a rien pour le soutenir. Ceci peut s'appliquer aux discords de tous genres. Comprenant l'infini de Dieu, de l'unique cause, vous cesserez de croire que les discords aient une cause quelconque, et vous en serez affranchis.
Les mortels sont enclins à tenir pour une cause quelque effet de l'entendement mortel, et s'en font ainsi un dieu. Car ce que nous acceptons en tant que cause capable de nous affecter ou de nous régir, est pour nous un dieu, selon la croyance. Réfléchissez-y! Certains croient que la nourriture est un dieu capable de les faire souffrir. D'autres croient que pour eux, les mortels sont des dieux qui peuvent leur donner le bonheur ou les en priver. Le climat, les circonstances, la durée, la guerre, une suite d'événements, sont souvent tenus pour des facteurs décisifs, ou des dieux, dans la vie des mortels. Les erreurs passées deviennent des dieux redoutables ayant le pouvoir de nous ravir la joie et les succès présents ou futurs. Pour vous comme pour moi, tout ce que nous jugeons capable de nous affecter ou de nous affliger devient un dieu, selon la croyance.
« Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face » (Ex. 20:3); ce commandement signifie qu'il ne faut pas admettre dans notre pensée l'existence d'une cause en dehors de Dieu. Nous y parviendrons dans la mesure où nous excluons de notre conscience le mensonge d'un entendement mortel qui pourrait, par soi-même ou par certains effets, être pour nous une cause.
Ayons soin de savoir chaque jour qu'en tout temps il existe une cause et un effet, un seul Entendement et son univers d'idées. Les arguments du mal nient cela. L'entendement mortel menteur affirme qu'il a, lui aussi, un univers et un homme; que ses forces matérielles créent les hommes, les animent, les régissent et les détruisent; que Dieu, s'Il existe, est incapable de mettre fin à cela, ou ne veut pas agir.
Ce mensonge est toujours le même — un faux sens de cause et d'effet. Il faut le nier et le réfuter comme étant un seul mensonge. Nous devons couper la racine de l'arbre en discernant la complète fausseté de l'entendement charnel et de tous ses effets. Nous y parvenons dans la mesure où Dieu, l'Entendement immortel, est pour nous Tout-en-tout, la cause universelle manifestée dans son effet.
Quand nous nous éveillons le matin, quand nous nous endormons le soir, Dieu seul est cause en ce qui nous concerne. A chaque minute du jour, dans les questions tenues soit pour graves soit pour insignifiantes, Dieu, l'Entendement omniprésent, toujours actif, est l'unique cause. Dans notre patrie ou à l'étranger, dans les airs ou sous les mers, Dieu seul est cause pour nous. C'est Lui seul qui nous crée, nous gouverne, nous régit, nous dirige et nous garde. En vérité, nous sommes Son effet, ni plus ni moins. Peut-il y avoir une autre cause pour l'effet de Dieu?
