Avec Marie, Marthe et leurs amis, Jésus le Christ était devant la tombe de Lazare, où il fit entendre la prière de la foi et de la compréhension spirituelle. Levant les yeux au ciel, il dit humblement: « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé! » Selon le témoignage des sens matériels, Lazare était mort depuis quatre jours; mais notre Maître n'acceptait pas ce témoignage. Ceux qui l'entouraient tenaient l'homme pour mortel et croyaient que Lazare était lié par certaines lois matérielles. Ayant une meilleure compréhension de l'homme en tant qu'idée de Dieu, Jésus cria d'une voix forte: « Lazare, sors! » Et celui qu'on croyait mort fut rappelé à la vie, ses amis purent le voir.
Commentant cette démonstration du pouvoir divin, notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 555): « Jésus, notre grand exemple, pouvait ramener la manifestation individualisée de l'existence, qui semblait avoir disparu dans la mort. » D'après la Christian Science, l'homme, loin d'être sujet aux maladies, à la mort, est « la manifestation individualisée » de la Vie, de Dieu. Malgré le témoignage contraire des sens physiques, il exprime à jamais la Vie. Cette vraie compréhension de l'homme en tant que manifestation de Dieu, voilà ce qui ressuscitait les morts et donnait au Maître le pouvoir d'accomplir ses œuvres admirables.
Cette même compréhension spirituelle nous est accessible aujourd'hui grâce à la Christian Science; tous ceux qui en comprennent bien les enseignements peuvent suivre dans une certaine mesure l'exemple de Jésus. Notre Maître n'a-t-il pas dit: « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: ils chasseront des démons en mon nom; ... ils prendront des serpents dans leurs mains; ... ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris »?
Selon le dictionnaire, « manifester » signifie « rendre clair à la vue ou à l'entendement; » et le mot « manifestation » veut dire entre autres « révélation » ou « ce par quoi une chose se révèle. » Étant la manifestation de Dieu, l'homme exprime nettement les qualités et les attributs de l'Éternel. On pourrait donc dire que l'homme est ce par quoi Dieu Se révèle; que, comme expression de Dieu, il présente toutes les gloires de la création divine.
Dieu est la Vie, l'homme est Sa manifestation. En conséquence, il ne peut y avoir de mort, car une défunte manifestation de la Vie est chose impossible. Ici tel dira peut-être: « Comment puis-je croire cela quand j'ai vu mourir des amis, des parents? » Notre Leader écrit (ibid., p. 285): « Qu'est donc la personnalité matérielle qui souffre, pèche, et meurt? Ce n'est pas l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, mais la contrefaçon de l'homme, la ressemblance invertie, la dissemblance nommée péché, maladie et mort. » Ce que nous croyons nous avoir quittés, ce n'est pas notre ami, mais simplement un faux concept matériel de son être. Notre ami lui-même n'a point changé, il est indemne, toujours vivant, bien que nous ne le voyions pas. Jésus dit: « Lazare, notre ami, s'est endormi; mais je vais le réveiller. » Le Maître savait que la mort est non pas la réalité de l'être, mais seulement une phase du songe mortel d'après quoi l'existence serait séparée de Dieu. Le Christ vient à la conscience humaine pour réveiller les mortels de la croyance que la vie commence au berceau et finit à la tombe — pour leur faire reconnaître la Vie toujours présente, éternelle, et l'homme en tant qu'indestructible expression de la Vie.
Dieu est Esprit. Parce qu'il est Sa manifestation, l'homme est purement spirituel. La conscience spirituelle ne peut tomber malade, connaître la douleur, la difformité, le péché, et ne saurait prendre fin. L'homme n'a jamais existé dans la matière ou la chair. Les croyances de la chair — péché; maladie, mort — sont des illusions de l'entendement mortel, qui n'ont rien à voir avec notre vraie individualité. Pour connaître l'homme tel qu'il est réellement, il faut nous élever plus haut que le témoignage trompeur des sens matériels et nous rendre compte que l'être véritable reflète Dieu, l'Entendement divin. Le Psalmiste s'écriait: « Je serai rassasié de ta ressemblance, quand je serai réveillé. »
Or ce dont nous nous rassasions à notre réveil doit avoir été nôtre avant que nous nous endormions. Si nous nous éveillons à la ressemblance de Dieu, c'est parce que Sa ressemblance est éternellement la réalité de notre être, malgré le témoignage contraire des sens physiques.
En général les mortels croient non seulement que les humains peuvent être malades, mais encore qu'à notre insu, la maladie pourrait être cachée dans le corps. Certains s'imaginent que le plus sûr est de se faire de temps à autre examiner par un spécialiste qui sache bien découvrir les maladies. Ils pensent que par ce moyen, si l'on trouve quelque chose, on pourra traiter le mal à son début et le vaincre plus facilement. Mais celui qui se consacre à l'étude des maladies ne sait presque rien touchant l'homme créé à l'image et selon la ressemblance de Dieu; c'est dans le royaume de la croyance mortelle qu'il cherche les maux et leur cause. Or dans ce domaine, on peut s'attendre à trouver n'importe quelle erreur prévue par l'entendement mortel, car cet entendement crée ses propres croyances au péché, à la maladie, à la mort, et les nomme réelles. La maladie, les imperfections, ne font pas partie de notre vraie nature, personne ne peut les y découvrir. L'homme est l'enfant de Dieu. Il possède par réflexion toutes les qualités divines et ne peut rien avoir qui n'émane pas de son Père céleste.
L'homme, manifestation de Dieu, n'est jamais limité, jamais séparé de ce qui lui fournit ses ressources. Un Scientiste Chrétien devait résoudre le problème du manque de travail Depuis quelque temps déjà, il cherchait une place. Ses nombreux efforts étant restés infructueux, il fut tenté de céder au désespoir. Il se dit avec tristesse:« Je suis un raté! » Ensuite vint une pensée meilleure: « Mais l'homme est la manifestation de Dieu. Donc, dans mon être réel, je suis l'expression de Dieu, ayant toujours du succès. » Il s'attacha pendant plusieurs jours à cette pensée, et put bientôt trouver un travail mieux rétribué que ses occupations précédentes.
La seule manière d'en apprendre davantage concernant la vraie nature de l'homme, c'est de mettre en pratique ce que nous savons déjà. Puisque Dieu est Amour, l'homme doit être la réflexion de l'Amour. Dans la mesure où nous sommes bons et charitables, où nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, nous reflétons consciemment l'Amour et la réalité de l'homme apparaît dans notre vie. Le rayonnement de l'amour dans notre cœur, plutôt qu'une répétition superficielle d'énoncés scientifiques, montre que nous comprenons ce qu'est l'homme. Pour bien saisir la nature spirituelle de l'homme, il faut sans cesse nous détourner du corps matériel et remplir nos pensées de qualités rappelant le Christ — douceur, gratitude, pureté, amour désintéressé. Nous suivons ainsi notre grand Maître, le Christ Jésus, qui fut la plus haute expression de l'homme réel pouvant être appréciée par la compréhension humaine.
