Pendant bien des années, j'eus faim et soif de la justice; et je puis vraiment dire que grâce à la Science Chrétienne, je sens toujours davantage, pour mon bonheur, la présence et le pouvoir de Dieu, ici même et dès maintenant.
Peu avant d'apprendre à connaître la Science Chrétienne, j'eus l'impression que deux grandes choses me manquaient. L'une était un foyer où prévaudraient l'amour et l'harmonie; l'autre, une église où je puisse adorer le vrai Dieu vivant et trouver la solution des troublants problèmes de la vie. J'étais alors dans une situation difficile; je pris une décision qui semblait devoir m'apporter la délivrance et la liberté, mais plus ou moins aux dépens d'autrui. Élevée dans une famille chrétienne, j'avais un profond sentiment religieux, et je sentais que mon plan égoïste n'était pas d'accord avec la volonté divine. Aussi avais-je des luttes mentales qui me plongeaient dans la détresse.
Deux ou trois de mes amies étaient Scientistes Chrétiennes, et voyant mon angoisse, elles essayèrent de m'aider, avec douceur et sagesse. Deux choses me devinrent claires: premièrement, il me fallait faire ce qui était juste, même si cela demandait de grands sacrifices; deuxièmement, il fallait essayer de voir mon prochain comme enfant de Dieu, secourable, plein d'amour et de bonté, quoique en apparence il m'eût fait beaucoup de mal. J'avais de la peine à en arriver là, mais je m'y efforçai, car c'était bien d'accord avec un haut concept du christianisme. Je soutins de fortes luttes, et pour finir, bien que m'apitoyant beaucoup sur moi-même, je renonçai à ma volonté personnelle, et remis l'avenir entre les mains de Dieu. Un matin, en sortant, j'étais profondément abattue; j'essayais de me résigner à ce qui semblait devoir être un vide complet jusqu'à ce que la mort m'affranchisse de l'esclavage et des déceptions de la vie matérielle, en me révélant peut-être dans l'au-delà quelque chose de mieux. Peu de jours après, il m'arriva une chose à la fois belle et sacrée. Ma conscience fut purifiée; toutes les pensées de langueur, de rancune, de frustration, me quittèrent. Je me sentis libre, joyeuse, sans fardeau, rayonnante de bonheur. J'avais été guérie en Science Chrétienne!
Deux profondes phrases empruntées au chapitre « Émergence dans la Lumière (Rétrospection et Introspection, par Mrs. Eddy, p. 23), décrivent mieux que je ne pourrais le faire ce qui m'arriva: « Mon cœur connut son Rédempteur, et: « La famine sans âme avait fui. » Par l'étude de la Science Chrétienne, je me rendis compte qu'avec le renouvellement de mon cœur, il était naturel que j'apprécie plus que jamais la fraîcheur, les parfums, la beauté de la campagne anglaise en avril.
Ceci remonte à dix ans et changea le cours de ma vie. C'était la nouvelle naissance — le Christ venant à moi — mon premier aperçu de l'individualité réelle.
J'ai maintenant un foyer où je trouve le repos, la satisfaction. Je suis membre de L'Église Mère et d'une église filiale où j'ai le bonheur de pouvoir travailler, ce qui m'apporte beaucoup de joie. A la page 569 de Science et Santé, par Mrs. Eddy, se trouve cette phrase qui s'applique très bien à mon cas: « Celui qui touche le bord de la robe du Christ et maîtrise ses croyances mortelles, l'animalité et la haine, celui-là a la grande joie d'avoir la preuve de la guérison et a la douce conviction que Dieu est Amour. » Cette « douce conviction » qui s'accroît toujours davantage, grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, m'inspire une profonde reconnaissance envers notre Père-Mère Dieu.
Liverpool (Lancashire), Angleterre.
