Les biens matériels que les hommes croient être les plus précieux, qu'ils recherchent, auxquels ils s'attachent malgré les pertes et les désillusions, continuent d'influer sur leur vie et parfois même l'absorbent complètement. Les trésors du petit enfant — si fragiles, âprement étreints, si négligés quelques années plus tard — sont pour lui la chose la plus importante: s'ils se perdent ou qu'ils soient brisés, c'est un grand malheur! Quant à l'adulte, il croit que ses trésors sont moins éphémères; il les juge souvent irremplaçables, surtout lorsqu'il les obtient à force de travail et de sacrifices, ou que son cœur s'y est attaché.
Le Christ Jésus savait que chérir une personne ou une chose, c'est maintes fois s'exposer à la crainte; parlant avec une profonde sagesse, il exhortait donc les hommes à s'amasser des trésors non point sur la terre, « où les vers et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent, » mais dans le ciel, où ne s'exerce ni pillage ni destruction.
L'homme mortel choisit, pour s'y attacher, des choses qui reposent sur une base humaine et qui doivent tôt ou tard s'effondrer, être assaillies, périr; aussi travaille-t-il dans l'incertitude et la crainte. Rien de terrestre n'échappe à la destruction, même s'il s'agit de choses honnêtement acquises et soigneusement gardées; aucun rempart,l aucune forteresse ne protège contre la rouille et n'éloigne tout à fait les voleurs. La seule manière de mettre à l'abri les trésors du cœur, c'est de ne s'attacher qu'aux biens véritables.
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