Jésus le Christ comprenait la vérité spirituelle révélée dans l'Ancien Testament, et il en faisait son ferme appui. Il engageait ses auditeurs à étudier les Écritures. Lorsqu'il répondait à quelque importante question, il citait souvent tel passage scripturaire confirmant ses déclarations. Aujourd'hui, ceux qui scrutent la Bible en toute sincérité y trouvent encore la vérité spirituelle reconnue et mise en pratique par Jésus quand il séjournait au milieu des hommes; aux humains qui la comprennent et la démontrent, elle apporte une paix, une santé, un bonheur, une prospérité surpassant tout ce qu'ils avaient autrefois. Notre Maître croyait que Dieu tient Ses promesses, il inculquait cette foi à ses disciples. Dans son Sermon sur la montagne, il insiste sur le fait que les hommes doivent prier en secret, et que Dieu, le Père, récompense ouvertement ceux qui prient comme il se doit. La vie, les enseignements, les œuvres du Christ Jésus constituent le meilleur, le plus haut exemple de fidélité que les hommes aient jamais pu voir; mais l'Ancien Testament nous offre déjà maints récits illustrant les récompenses que ne peuvent manquer de recevoir ceux qui obéissent à Dieu et suivent fidèlement les directions divines.
Le second chapitre de II Rois rapporte les circonstances précédant la séparation d'Élie et d'Élisée. Ces deux prophètes savaient que le temps du départ était proche. Élisée reconnaissait la compréhension spirituelle et le pouvoir d'Élie et désirait sincèrement croître en force spirituelle, afin d'accomplir lui aussi les bonnes œuvres qu'il avait vu faire à son maître grâce à la compréhension spirituelle de Dieu, du bien. Sans aucun doute, Élisée sentait qu'il lui fallait continuer fidèlement d'accompagner Élie pour obtenir dans une plus grande mesure l'inspiration et le pouvoir spirituels qui récompenseraient l'obéissance et la réceptivité.
Après avoir quitté Guilgal, Élie à plus d'une reprise proposa qu'Élisée reste en arrière tandis que lui-même poursuivrait sa route; mais chaque fois, Élisée répondit avec assurance: « Aussi vrai que l'Éternel est vivant et que ton âme est vivante, je ne te quitterai point! » Lorsqu'ils arrivèrent au Jourdain, Élie prit son manteau et en frappa les eaux, qui se séparèrent en deux, de sorte que les prophètes purent passer à pied sec. Ensuite Élie dit à son compagnon: « Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé loin de toi. » Élisée répondit: « Puissé-je obtenir une double part de ton esprit! » Quoique ce fût là, selon Élie, « une chose difficile, » il savait que par la vigilance, la fidélité, l'obéissance ininterrompues, Élisée pourrait obtenir cette bénédiction; aussi lui dit-il: « Si tu me vois enlevé loin de toi, ton vœu sera exaucé; sinon, il ne le sera pas. » Élisée supporta l'épreuve. Il n'abandonna point la vérité qu'il connaissait. Il fut attentif, alerte, conscient de la glorieuse occasion qui s'offrait à lui; et l'issue n'était pas douteuse. Il put voir la manifestation de l'Amour, ce qui récompensait sa fidèle obéissance envers l'Amour, Dieu. Éclairé par cette démonstration, Élisée continua de prouver la puissance de Dieu, qui guérit, sauve, protège les enfants des hommes, et pourvoit à leurs besoins.
En 1875, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, donna au monde en proie à l'inquiétude l'élucidation de sa découverte, exposée dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, livre de texte de la Science Chrétienne. L'étude de ce remarquable ouvrage et la démonstration des vérités qu'il révèle ont apporté à d'innombrables personnes la guérison, l'espoir, la liberté, le salut. En outre, beaucoup d'hommes et de femmes ont été libérés de faux appétits et d'habitudes coupables grâce à la compréhension de la Science Chrétienne, dont ils faisaient leur soutien.
La pratique de la Science Chrétienne se répand, ses résultats prennent toujours plus d'ampleur; ils n'ont rien d'anormal ou de surnaturel, mais manifestent d'une manière divinement naturelle la tendre protection de Dieu, Sa sollicitude pour quiconque se tourne vers Lui. A l'instar des Écritures, la Science Chrétienne montre que sans aucune partialité, avec abondance, Dieu aime et bénit Ses enfants, qu'Il prend soin d'eux à jamais. Telle une source inépuisable, l'Amour infini répand le bien; ce courant ne s'interrompt pas, rien ne peut mettre obstacle à son activité ou la rendre inefficace. Parce que sa nature est spirituelle, le bien est universel, omniprésent, n'attendant que notre acceptation.
Dans les instructions qu'il donnait à ses disciples et à tous ceux qui plus tard devaient le suivre, Jésus appuya beaucoup sur la fidélité à ses enseignements, chose nécessaire pour être affranchi des maux, des inharmonies, de l'angoisse. Ceci s'applique également à la démonstration de la Science divine; il faut être fidèle à ce qu'elle vous apprend, observer ses règles et ne pas vouloir mélanger avec la Vérité spirituelle les remèdes matériels et les fausses méthodes.
Dans son enfance, l'auteur du présent article fut atteint d'un mal qui passait pour très grave. Novices en Science Chrétienne, ses parents le laissèrent choisir le traitement qu'il préférait — soit la Science Chrétienne, soit la médecine. Sans hésitation ni délai, il demanda le traitement par la Science. On fit appel à un praticien; le travail fait avec amour, avec consécration et fidélité, eut pour résultat la guérison complète et permanente. Pendant ce temps d'épreuve, on apprit une précieuse leçon. On constata que pour prouver, dans un cas de maladie, la puissance efficace de la Vérité divine, il faut être fidèle à la Vérité et ne pas l'abandonner pour de faux appuis. Si l'on comprend le Dieu infini, la Vie, la Vérité, l'Amour; si l'on ne cesse de mettre en Lui toute sa confiance — on s'aperçoit que c'est le seul pouvoir qui guérisse.
La Science Chrétienne ne se contente pas de guérir les maux physiques. Ceux qui étudient cette Science constatent qu'en appliquant ce qu'ils apprennent, il peuvent mieux s'acquitter de leur tâche et que dans les affaires ou dans quelque autre profession, le succès couronne leurs bons efforts. Maintes personnes que semblaient accabler la crainte, le doute, la méfiance, que menaçait la faillite, ont pu sortir de cette situation désespérée; les conditions pénibles ont changé, les choses se sont ajustées, le marasme a fait place à l'activité normale. A mesure que la Science Chrétienne éclaire la pensée, on adopte de meilleurs méthodes, on voit mieux ce qu'il faut faire dans des circonstances données, on cesse d'être en proie à la crainte, au doute, aux tracas, à l'incertitude. Cette libération s'accompagne d'immenses bienfaits; et tous les hommes de bonne volonté peuvent avoir recours à la compréhension spirituelle pour être affranchis des discords et des tourments qui semblent parfois les assaillir.
Dans Science et Santé, Mrs. Eddy fortifie notre courage lorsqu'elle écrit (p. 128): « Le terme Science, bien compris, n'a trait qu'aux lois de Dieu et à Son gouvernement de l'univers, y compris l'homme. Il s'ensuit que les hommes d'affaires et les savants ont trouvé que la Science Chrétienne rehausse leur endurance et leur puissance mentale, qu'elle augmente leur discernement du caractère, qu'elle leur donne de la perspicacité et de la compréhensivité ainsi que la faculté de surpasser leurs aptitudes ordinaires. » Puis elle ajoute: « Une connaissance de la Science de l'être développe les facultés et les possibilités latentes de l'homme. Elle donne plus d'étendue à l'atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l'entrée dans des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité. »
Quelle que soit sa nature ou les circonstances dont il s'accompagne, tout problème peut se résoudre; qu'il soit mental, physique, pécuniaire ou relatif à la famille, une heureuse issue n'est possible que si l'on est fidèle à la Vérité et qu'on s'y appuie sans réserve. Pour chaque question il existe une solution juste, une réponse correcte. Rien ne peut troubler la pensée qui compte sur l'Entendement infini. Aucune difficulté n'est trop grande pour être résolue par la confiance en Dieu. Dans son glorieux triomphe sur ce qui semblait devoir être l'échec, la perte et la mort, Jésus le Christ prouva pour tous les temps qu'un fidèle attachement à la Vérité apporte inévitablement sa récompense.
Le grand apôtre Paul comprenait et reconnaissait clairement la divine justice du Père céleste; aussi déclarait-il avec confiance: « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Et maintenant, la couronne de justice m'est réservée. Le Seigneur, juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront aimé son avènement. »
A notre époque, Mrs. Eddy s'est montrée fidèle disciple du Christ, de la Vérité; et quelle récompense fut la sienne! Elle put voir s'établir les immenses œuvres qu'elle entreprit, riches en bénédictions pour la race humaine. Le mouvement religieux qu'elle fonda s'est étendu jusqu'aux extrémités du monde. Dans Miscellaneous Writings (p. 340) elle nous a donné ces paroles bien faites pour nous réconforter: « Ceux qui sont consciencieux réussissent. Ils sont de fidèles disciples; à travers la mauvaise et la bonne réputation, ils travaillent à l'accomplissement du bien; par la patience, ils héritent de la promesse. Sois actif, et quelque lent qu'il puisse être, ton succès est assuré: le labeur, c'est la victoire; de plus — tu as été fidèle en peu de choses! »