Notre bien-aimée Leader eut la sagesse de prévoir, pour les églises filiales, deux cultes de communion par année. (Voir Manuel de L'Église Mère, par Mary Baker Eddy, Art. XVIII, Sect. 2.) Ces cultes, qui ont lieu le deuxième dimanche de janvier et de juillet, offrent aux Scientistes Chrétiens une nouvelle occasion de communier avec l'Amour, le divin Principe. Le culte de communion est exempt de ritualisme et ne fait aucun usage des symboles matériels. Mais il comporte un bref intervalle où l'on invite l'assemblée à s'agenouiller; c'est un moment consacré à un examen de conscience, à la prière silencieuse suivie de l'oraison dominicale dite à haute voix. Au sujet de cette observance, Mrs. Eddy écrivait, dans The Christian Science Journal d'août 1889: « L'eucharistie sera marquée... par un bref intervalle où chaque membre examinera solennellement et silencieusement sa propre conscience, pour voir si vraiment il mérit d'être appelé un disciple du Christ, de la Vérité. »
Dans nos églises, ceux qui participent au culte de communion se sentent renouvelés, spirituellement fortifiés, et désirent davantage pratiquer ce qu'implique la vraie communion avec Dieu. Pourtant les Scientistes Chrétiens comprennent que dans son acception la plus haute, la communion est non pas périodique mais continue. C'est la réalisation constante de ce fait: l'homme spirituel est un avec l'Entendement, avec l'Esprit, Dieu. Appliquant d'une manière pratique, pour la vie de chaque jour, cette pensée de la communion, Mrs. Eddy écrit (Science et Santé, p. 15): « Nous devons “prier sans cesse.” Une telle prière sera exaucée dans la mesure où nous mettrons nos désirs en pratique. Le commandement de notre Maître est, que nous priions dans le secret et que notre vie atteste notre sincérité. »
Selon les Évangiles, Jésus s'isolait fréquemment pour prier — pour communier avec son Père céleste, l'Amour divin. Notre Leader, qui reconnaissait la valeur et la vraie tendance de ces prières, écrit à ce sujet (ibid., p. 12): « Ce qui agit par une croyance aveugle n'est ni la Science ni la Vérité, ce n'est pas non plus la compréhension humaine du divin Principe guérisseur, tel qu'il fut manifesté en Jésus, dont les humbles prières étaient de profondes et consciencieuses affirmations de la Vérité, — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. »
Parmi les synonymes de communion se trouvent les termes « unité » et « accord. » Lorsque avant sa trahison et son crucifiement, Jésus pria pour ses disciples, il dit: « Père saint, garde-les! Qu'ils soient fidèles à ton nom, que tu m'as chargé de faire connaître, afin qu'ils soient un comme nous. » Au cours de la même prière, il dit en outre: « Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais aussi pour ceux qui croiront en moi, par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi; afin qu'eux aussi soient en nous, et que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. »
A la veille de sa crucifixion, Jésus il est vrai observa la Pâque avec ses disciples; mais il donna au rite judaïque un nouveau sens lorsque partageant avec eux d'une manière symbolique le pain et le vin, il leur dit: « Faites ceci en mémoire de moi. » On doit reconnaître que dans tous les siècles qui se sont écoulés depuis la sainte Cène, le souvenir du Maître a fréquemment été rappelé aux chrétiens — du moins par la célébration de l'eucharistie. Mais dans le service de communion de la Science Chrétienne, les symboles matériels sont entièrement supprimés, et l'on oriente toujours la pensée vers la communion spirituelle avec l'Amour divin. A ces cultes, on chante fréquemment un cantique où se trouve le verset suivant:
« En nous élevant, les symboles fuient;
Les fêtes s'en vont, mais l'amour demeure;
Absents pain et vin, Toi-même es présent
Plus près que jamais, notre protecteur! »
A mesure que nous nous élevons mentalement dans la limpide atmosphère de la réalité spirituelle, nous sommes prêts à quitter les symboles matériels et à les remplacer par les idées spirituelles dont ils sont pour ainsi dire la contrefaçon. Communier vraiment avec Dieu, avec l'Esprit, nous rend capables de discerner et de saisir les divins faits de l'être tels qu'ils existent dans l'Entendement infini.
Notre révérée Leader vivait habituellement dans une communion consciente avec le divin Principe. Prête à se laisser guider comme un enfant par la sagesse divine plutôt que par les opinions humaines, elle fut à notre époque la révélatrice de la Vérité, désignée par Dieu; en cette qualité, elle prit toutes les mesures nécessaires pour la conduite du mouvement qu'elle avait établi. L'une de ces mesures est précisément celle que nous venons de commenter: le culte de communion dans nos églises filiales.