Je suis reconnaissant envers Dieu des nombreux bienfaits reçus grâce à la Science Chrétienne et à sa révélation pure et scientifique du christianisme de Christ.
Elle me fut présentée il y a environ vingt ans, alors que la Faculté me jugeait perdu; je souffrais d'une maladie de cœur chronique, de tuberculose affectant les poumons, et des suites graves de plusieurs insolations dont j'avais été frappé pendant mes séjours dans la brousse africaine. Médecin après médecin s'occupa de mon cas; je fus aussi traité à l'Hôpital des cardiaques, à Londres; mais malgré les bons soins reçus et la compétence des docteurs, mon état ne fit qu'empirer; pour finir j'eus l'impression que ma fin était proche et que j'allais passer un jour ou l'autre.
Dans ma détresse et en dernier recours, je recherchai Dieu, quel qu'il puisse être et où qu'il Se trouve; je priai sincèrement pour qu'il me soit permis de vivre et de faire du bien, fût-ce par le travail le plus humble. Ce bon désir me réconforta et devait bientôt être récompensé. Le lendemain une Scientiste Chrétienne nous rendit visite; ayant appris mon état elle demanda à me voir, car elle était sûre que si tous les moyens matériels avaient échoué, la Science Chrétienne pourrait cependant me guérir.
Je n'oublierai jamais l'atmosphère de joie, d'amour, de santé et de vie qu'elle m'apporta dans mes souffrances; avec douceur et fermeté, elle me donna la potion fortifiante de l'Entendement. Elle me fit bien vite comprendre que la maladie est un faux état mental, un trouble de la pensée, une condition évitable et irréelle qui se manifeste sur le corps en raison de la crainte, de l'ignorance ou du péché. Elle déclara que dans la mesure où l'on abandonne cette conscience erronée et où la pensée se conforme à la loi divine toujours présente de la vérité, de la santé, de l'harmonie — révélée en Science Chrétienne — le corps retrouve son état normal et sa liberté.
On me prêta un exemplaire du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé, par Mrs. Eddy, dont la lecture seule, me dit-on, avait guéri dans des centaines de cas des maladies invétérées, et notamment celles que mentionne le chapitre « Fruits de la Science Chrétienne. » J'étais si faible que j'avais peine à tenir le livre, mais il semblait me révéler une langue toute nouvelle; quelquefois je trouvais une déclaration ou un passage qui renouvelaient mon espoir et qui m'encourageaient, en particulier ceci (p. 22): « Les exigences du Christ, réveillant les mortels, leur font éprouver de la souffrance. Alors comme des hommes qui se noient, ils font de vigoureux efforts pour trouver le salut; et grâce à l'amour précieux du Christ leurs efforts sont couronnés de succès. »
Sur-le-champ je résolus de faire, moi aussi, de vigoureux efforts pour me sauver en me détournant avec fermeté de la crainte, de la pitié égotiste et des symptômes alarmants, pour contempler le sens nouveau et lumineux que me donnait la Science Chrétienne concernant Dieu et l'homme. Grâce à l'aide dévouée d'une praticienne envers qui je serai toujours reconnaissant, je pus deux jours plus tard quitter la chambre. Pour aller remercier les domestiques de tout ce qu'ils avaient fait, je dus descendre et monter un long escalier, ce que je fis sans accident; cela me donna tant de confiance dans le bien que je pus démontrer une deuxième chose; en effet j'assistai le lendemain au culte de la Science Chrétienne. Les maux disparurent l'un après l'autre, et je sus que j'étais guéri. La certitude de mon rétablissement fut confirmée plus tard par un conseil médical militaire. En cette occasion l'un des docteurs qui allaient m'examiner se tourna vers moi disant: « Eh bien, jeune homme, qu'est-ce qui ne va pas? » Je répondis: « Tout va bien, autant que j'en puis juger! — Que signifie donc tout ce qui est inscrit sur votre feuille médicale? » Je répondis: « C'était mon état, mais je ne crois pas que vous le retrouverez maintenant! » Après un examen sérieux, ils inscrivirent « Néant » en regard de toutes les indications des symptômes dont j'avais souffert, et ils me dirent: « Vous avez bien de la chance; mais il n'y aura plus de pension pour vous! »
Perdre la pension m'était égal; j'avais trouvé la « perle d'un grand prix, » la vérité qui nous affranchit, comme l'a déclaré Jésus. Je quittai la salle tout heureux, remerciant Dieu de Sa bonté pour les fils des hommes; remerciant Jésus, le Conducteur qui nous fait sortir des maux de la chair, et le cœur rempli de reconnaissance envers Mary Baker Eddy qui nous a montré le Chemin.
Dès l'instant où je saisis les premières notions de la vérité chrétiennement scientifique, elles eurent le pouvoir de transporter les montagnes de crainte et de maladie qui m'avaient accablé; je n'ai donc eu recours ni à la médecine, ni aux docteurs et je n'ai pour ainsi dire plus été malade. J'ai constaté que la Science Chrétienne bien comprise non seulement guérit mais prévient la maladie. Elle a rétabli ma santé, elle l'a maintenue; chose plus importante encore, elle m'a rendu meilleur au triple point de vue mental, moral et spirituel. Elle m'a apporté le bonheur, une paix profonde et une compréhension des ressources que les troubles du monde ne pourront détruire. Elle a éclairé les Écritures, révélant le plan divin du salut pour toute l'humanité. Elle transforme graduellement la base de mon penser; au lieu de la matière, c'est l'Esprit, Dieu, « qui connaît toujours chaque besoin de l'homme et qui y pourvoira » (Science et Santé, p. 7). La Science Chrétienne m'a fait voir que la capacité spirituelle de guérir n'est pas un don mystérieux que possède un petit nombre de privilégiés, mais que cette capacité peut appartenir et appartient en effet à tous ceux qui veulent « combattre et vaincre la croyance mortelle à une puissance qui s'oppose à Dieu » (ibid., p. 569).
Je suis plus reconnaissant que je ne puis le dire envers tous les travailleurs fidèles et dévoués qui avancent notre grande Cause; et ma gratitude est sans borne envers notre bien-aimée Leader, qui a perçu le Christ, la Vérité; j'apprécie sa carrière, ses ouvrages, le puissant mouvement qu'elle a établi pour le bien de l'humanité et pour le rétablissement d'Israël qui semblait perdu.— Londres, Angleterre.
