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Le Christ rédempteur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1937


Au chapitre dix de I Corinthiens (versets 1–4), Paul fait une déclaration d'un profond intérêt, car elle montre que l'apôtre comprenait bien la nature impersonnelle du Christ. Après avoir rappelé que leurs « pères » avaient été « baptisés en Moïse, » qu'ils avaient mangé « du même aliment spirituel » et bu « du même breuvage spirituel, » l'auteur ajoute: « Car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ. » Paul comprenait que le Christ avait été avec Moïse et les enfants d'Israël pendant la sortie d'Égypte et le séjour au désert; que le Christ les avait protégés, gardés et réconfortés. Il savait aussi que c'était sous l'inspiration du Christ que Moïse avait promulgué comme venant de Dieu la loi morale — les dix commandements — donnant à ses frères et à toutes les générations futures ce qui devait les conduire, par la voie morale, jusqu'aux sommets spirituels.

C'est le Christ qui dans la fosse aux lions, délivra Daniel, « serviteur du Dieu vivant » (Daniel 6:20), cet homme à la pensée spirituelle qui put dire au roi Darius: « Mon Dieu a envoyé son ange; il a fermé la gueule des lions et ils ne m'ont fait aucun mal. » Le même Christ protégea les trois jeunes Hébreux qu'on avait jetés « dans la fournaise ardente. » Le roi Nébucadnetsar ne dit-il pas à ses conseillers: « Je vois quatre hommes délivrés de leurs liens, qui marchent au milieu du feu sans avoir aucun mal; et l'aspect du quatrième est celui d'un fils des dieux »?

L'histoire des Israélites montre que le Christ était avec les patriarches, les protégeant, les guidant, leur communiquant le pouvoir prophétique et la ferveur spirituelle. Noé, Abraham, Isaac, Jacob, eurent de même que Moïse, ce don sans prix. Plus tard les prophètes, ces personnages austères qui servaient avec amour le Très-Haut, eurent souvent l'occasion de flétrir les péchés du peuple, ses égarements, son idolâtrie; mais en même temps ils pouvaient entrevoir l'avenir et annoncer la venue d'un homme qui, appartenant à leur race, apporterait au monde le salut par sa compréhension de l'Amour et de la Vérité. Qu'ils sont beaux ces passages où Ésaïe le prophète parle du Messie (61:1–3): «L'Esprit du Seigneur, de l'Éternel est sur moi; car l'Éternel m'a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles. Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,... pour consoler tous les affligés; pour présenter aux affligés de Sion et leur donner un diadème remplaçant les cendres, une huile d'allégresse au lieu du deuil, un manteau de fête au lieu d'un esprit abattu »!

Dans la plénitude des temps vint, en la personne du Christ Jésus, le Messie qu'avaient annoncé les prophètes. Comme en témoignent les récits du Nouveau Testament, il savait qu'il était le Messie, et déclara ce fait à d'autres personnes. De sa prison Jean-Baptiste envoya deux de ses disciples vers Jésus pour lui demander: « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? » Afin de convaincre Jean que lui-même était le Messie, Jésus répondit (Matthieu 11:4): « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez »; puis il fit ressortir l'œuvre accomplie — les aveugles, les boiteux, les lépreux, les sourds guéris par son ministère, et les morts ressuscités.

En outre, Jean reproduit, au chapitre quatre de son Évangile, l'entretien du Maître avec une Samaritaine, vers le puits de Jacob. Jésus avait mentionné une « eau vive » qu'il pouvait donner à boire, il avait parlé de l'heure où l'on adorerait le Père « en esprit et en vérité »; et la femme avait répondu: « Je sais que le Messie — c'est-à-dire le Christ — doit venir; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. » Alors Jésus prononça ces paroles: « Je le suis, moi qui te parle » (Jean 4:26), déclarant ainsi qu'il était le Messie.

La Science Chrétienne a rendu un grand service au genre humain: elle a mis en lumière la nature du Christ; elle a montré comme quoi le Christ Jésus comprenait que son moi spirituel était le Fils de Dieu, par conséquent identique au Christ — le Messie promis de longue date, le Sauveur qui devait venir parmi les hommes. Dans une phrase inspirée qu'on trouve à la page 332 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy énonce d'une manière exacte le rapport entre Jésus et le Christ. Voici ce passage: « Jésus démontra le Christ; il prouva que le Christ est l'idée divine de Dieu — le Saint-Esprit, ou le Consolateur, révélant le Principe divin, l'Amour, et conduisant dans toute la vérité. »

C'est donc le Christ, l'idée spirituelle de Dieu, qui au cours des âges révèle Dieu à l'homme et montre qu'Il est Amour, Principe divin. Par sa profonde compréhension du Christ, Jésus connaissait mieux que tout autre la nature de Dieu, du Père, et celle de l'homme, fils de Dieu. Il démontra sa compréhension en guérissant les maux de tous genres, et il demanda qu'en tout temps ceux qui le suivraient accomplissent les mêmes œuvres. Il savait que le Christ, l'idée spirituelle de Dieu, est toujours avec les hommes, prêt à leur être révélé afin qu'ils puissent détruire les croyances erronées du sens matériel, quelle qu'en soit la nature apparente. Dans le Glossaire de Science et Santé (p. 583), « Christ » est défini en ces termes: « La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » Ainsi, pour guérir la maladie et vaincre le péché, le Scientiste Chrétien emploie la méthode illustrée par Jésus, le Conducteur; comme le Maître, il applique la compréhension de l'idée spirituelle, « la manifestation divine de Dieu. »

Envers le Christ Jésus, nous avons une dette de gratitude dont nous ne pouvons commencer à nous acquitter que par l'obéissance à ses commandements. Envers Mary Baker Eddy, nous avons une dette analogue que seule la fidélité à l'égard de ses enseignements nous permettra de payer au moins dans une certaine mesure. Or cette fidélité implique un ferme attachement à la vérité spirituelle révélée par Mrs. Eddy, et une application persévérante de la vérité aux divers problèmes que nous offre l'existence. De plus, si nous reconnaissons le Christ Jésus en tant que Messie, Conducteur et Maître, le bénissant de ce qu'il a fait pour nous et pour tous, nous reconnaissons également que notre Leader, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a donné au monde la « révélation finale du divin Principe absolu de la guérison mentale scientifique » (ibid., p. 107), qu'elle a exposée dans Science et Santé et dans ses autres ouvrages.

Le Christ n'a jamais quitté le monde et ne saurait le quitter — le Christ est toujours avec nous. Néanmoins c'est la compréhension qui doit nous en révéler la nature, nous faire connaître son pouvoir en tant qu'idée spirituelle ou fils de Dieu. Par le Christ, Jésus pouvait dire: « Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18), et: « Le Prince de ce monde vient, et il n'a rien en moi » (Jean 14:30). Quant à Paul, il écrivait: « Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie » (Philippiens 4:13). A l'instar de Jésus et Paul, nous pouvons déclarer nous aussi que dans la mesure où nous comprenons le Christ, nous sommes spirituellement doués et fortifiés en vue de la victoire totale sur la matérialité.

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