Au chapitre dix de I Corinthiens (versets 1–4), Paul fait une déclaration d'un profond intérêt, car elle montre que l'apôtre comprenait bien la nature impersonnelle du Christ. Après avoir rappelé que leurs « pères » avaient été « baptisés en Moïse, » qu'ils avaient mangé « du même aliment spirituel » et bu « du même breuvage spirituel, » l'auteur ajoute: « Car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ. » Paul comprenait que le Christ avait été avec Moïse et les enfants d'Israël pendant la sortie d'Égypte et le séjour au désert; que le Christ les avait protégés, gardés et réconfortés. Il savait aussi que c'était sous l'inspiration du Christ que Moïse avait promulgué comme venant de Dieu la loi morale — les dix commandements — donnant à ses frères et à toutes les générations futures ce qui devait les conduire, par la voie morale, jusqu'aux sommets spirituels.
C'est le Christ qui dans la fosse aux lions, délivra Daniel, « serviteur du Dieu vivant » (Daniel 6:20), cet homme à la pensée spirituelle qui put dire au roi Darius: « Mon Dieu a envoyé son ange; il a fermé la gueule des lions et ils ne m'ont fait aucun mal. » Le même Christ protégea les trois jeunes Hébreux qu'on avait jetés « dans la fournaise ardente. » Le roi Nébucadnetsar ne dit-il pas à ses conseillers: « Je vois quatre hommes délivrés de leurs liens, qui marchent au milieu du feu sans avoir aucun mal; et l'aspect du quatrième est celui d'un fils des dieux »?
L'histoire des Israélites montre que le Christ était avec les patriarches, les protégeant, les guidant, leur communiquant le pouvoir prophétique et la ferveur spirituelle. Noé, Abraham, Isaac, Jacob, eurent de même que Moïse, ce don sans prix. Plus tard les prophètes, ces personnages austères qui servaient avec amour le Très-Haut, eurent souvent l'occasion de flétrir les péchés du peuple, ses égarements, son idolâtrie; mais en même temps ils pouvaient entrevoir l'avenir et annoncer la venue d'un homme qui, appartenant à leur race, apporterait au monde le salut par sa compréhension de l'Amour et de la Vérité. Qu'ils sont beaux ces passages où Ésaïe le prophète parle du Messie (61:1–3): «L'Esprit du Seigneur, de l'Éternel est sur moi; car l'Éternel m'a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles. Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,... pour consoler tous les affligés; pour présenter aux affligés de Sion et leur donner un diadème remplaçant les cendres, une huile d'allégresse au lieu du deuil, un manteau de fête au lieu d'un esprit abattu »!
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