[Extrait de la Christian Science Sentinel du 19 septembre 1936]
Pourquoi convient-il que les Scientistes Chrétiens appartiennent à L'Église Mère et à une église filiale?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de comprendre ce que Mary Baker Eddy avait en vue lorsqu'elle fonda son Église. Prévoir deux églises auxquelles les Scientistes Chrétiens appartiendraient et au sein desquelles ils pourraient travailler constituait une chose unique, un plan dont aucune autre église n'offre l'exemple.
Les Scientistes Chrétiens s'intéressent non seulement à leur champ local, mais au genre humain tout entier. Aussi l'Église doit-elle répondre à ce dont les hommes ont besoin au double point de vue individuel et universel; or Mrs. Eddy prouva que pour atteindre ce but, le mieux est d'avoir une Église Mère et des églises filiales — L'Église Mère devant protéger, guider, pourvoir aux besoins du Champ considéré dans son ensemble, tandis que les églises filiales travaillent pour la Cause dans leurs localités respectives. L'activité universelle et l'activité particulière sont toutes deux requises pour qu'un membre puisse se rendre utile d'une façon vraiment complète. Mrs. Eddy démontra qu'ainsi l'Église pouvait fonctionner de la manière la plus sage et la plus intelligente. L'apôtre Paul déclarait: « Il y a diversité d'opérations, mais il n'y a qu'un même Dieu, qui opère tout en tous. »
Bien des Scientistes Chrétiens sont membres de L'Église Mère et d'une église filiale. Certains Scientistes ne sont membres que de L'Église Mère; d'autres ne font partie que d'une église filiale; il y a même des Scientistes Chrétiens qui ne sont membres d'aucune église. Il est donc évident qu'un réveil est nécessaire chez les Scientistes Chrétiens qui ne se sont pas encore rendu compte de ce fait: on limite ses occasions de croître spirituellement et de favoriser les progrès de la Cause lorsqu'on ne participe pas — si la chose est possible — au travail de L'Église Mère et d'une église filiale. Naturellement, nombre de Scientistes Chrétiens, membres de L'Église Mère, ne se rattachent à aucune église filiale parce qu'il n'y en a point là où ils résident. En outre, certains travailleurs habitant à proximité de L'Église Mère remplissent leurs obligations en prenant part aux activités locales de L'Église Mère; c'est pourquoi ils ne sont pas membres d'une église filiale. Abstraction faite de ces deux cas, les Scientistes Chrétiens ont grand avantage à remplir leur double devoir comme membres de L'Église Mère et d'une église filiale.
En réalité, L'Église Mère et l'église filiale représentent non pas deux églises, mais une seule institution. Elles sont unies par la même idée spirituelle de l'Église. Le Scientiste Chrétien s'intéresse naturellement à la localité qu'il habite. Il aime ceux avec lesquels il est en contact et cherche à leur être utile; mais ni son activité ni son intérêt ne s'arrêtent aux limites de sa propre ville. Étant « citoyens du monde » (Science et Santé, p. 227), les Scientistes Chrétiens doivent aimer leurs semblables, chercher à les secourir; et cet amour s'étend à l'humanité entière, aux hommes de toutes les races et de toutes les nations. Aucune activité moindre ne satisfera le Scientiste Chrétien vigilant et sincère. Ce n'est qu'en servant Dieu et l'homme au double point de vue particulier et universel, qu'il accomplit son devoir de Scientiste Chrétien.
Bien des suggestions se présentent aux Scientistes Chrétiens pour les empêcher de se joindre à une église filiale. « Tu n'en as pas le moyen »— tel est un de ces arguments; mais il ne tient pas compte du fait qu'aucune église Scientiste Chrétienne ne s'attend à ce que ses membres donnent au-delà de leurs moyens. Si cet argument se présente, il faut le réduire au silence en sachant qu'on aime l'Église parce que c'est le porte-parole de la Science Chrétienne. Le disciple doit venir à elle en lui apportant l'inspiration, la lumière, la joie, la consécration, le travail dont il est capable. Ce faisant, il constatera qu'il est un membre au plus haut sens du mot.
Si dans une église filiale, les conditions ne sont pas harmonieuses, le Scientiste Chrétien est appelé à prouver qu'il est fils de Dieu, à savoir que la discorde et l'inharmonie sont des fausses croyances; qu'en réalité l'harmonie, la loi et la justice gouvernent l'église.
En ce qui concerne son entrée dans L'Église Mère, maintes suggestions peuvent également se présenter au Scientiste Chrétien. Elles lui diront par exemple qu'il ne peut assister aux cultes de L'Église Mère; que faire partie d'une église située à Boston, c'est-à-dire bien loin, n'offre aucun avantage. Le Scientiste n'accepterait pas ces arguments s'il se rendait compte que le travail de L'Église Mère se poursuit dans le monde entier; que les périodiques, les conférences, toutes les œuvres fondées par notre Leader et indiquées dans son Manuel, sont sous la direction et la protection de L'Église Mère. L'Église Mère, sa prospérité, sa force, concernent chaque Scientiste Chrétien, où qu'il puisse habiter. Aucun homme ne vit seulement pour soi.
Le Champ a déjà pu lire dans la Sentinel du 13 juillet 1935 que L'Église Mère n'admet pas sciemment comme membres des personnes qui font usage des boissons alcooliques ou du tabac. Ces habitudes ouvrent la porte de la conscience à toutes sortes de suggestions mauvaises, qui obscurcissent la pensée et retardent la croissance spirituelle du disciple. Si l'on apprend qu'un candidat boit des spiritueux ou fume, on le prie d'attendre et de faire des efforts pour obtenir une guérison complète en appliquant les instructions de notre Leader, Mary Baker Eddy. Ceci a maintes fois eu pour conséquence un réveil et une guérison complète, pour laquelle le candidat exprimait sa reconnaissance sincère. Mrs. Eddy déclare que le Scientiste Chrétien « ne s'adonne pas à la boisson, au tabac, » et ainsi de suite (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 106). Pour faire face aux demandes de notre époque, le Scientiste a besoin de toutes ses ressources spirituelles et ne devrait pas s'embarrasser de fardeaux inutiles. Tant qu'il est adonné à l'alcool ou au tabac, le Scientiste Chrétien ne peut utiliser au mieux « l'école préparatoire de la terre » (voir Science et Santé, p. 486).
Notre Leader aspirait à secourir le monde, à l'élever; aussi put-elle dire (Miscellaneous Writings, p. 294): « Le vrai Scientiste Chrétien est un prodige, un miracle dans l'univers de l'entendement mortel. Animé d'un généreux amour, il grave dans le cœur de l'humanité et transcrit sur la page de la réalité la présence vivante et tangible — la puissance et la majesté— de la bonté. Il vit pour aider tous les hommes; il honore son créateur. »
