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Nous portons l'Étendard

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1936


Pour échapper à l'accusation d'étroitesse, les humains, semble-t-il, abaissent parfois ce qu'ils savent être une norme correcte. Néanmoins le plus grand maître que le monde ait jamais connu a déclaré: « La porte étroite et le chemin resserré mènent à la vie. » Le chemin du penser véritable et de la vie couronnée de succès est assez large pour admettre l'infinité du bien, mais assez étroit pour exclure tout mal.

Le chemin de la droiture et de l'intégrité, de la moralité et de la pureté, paraît sans doute étroit au mondain, à l'homme relâché, à celui dont la pensée est matérielle. Mais les normes du Scientiste Chrétien sont bien différentes, car il a promis d'être pur, juste et miséricordieux.

Nous n'accusons pas l'ingénieur d'étroitesse parce qu'il suit sans déviation les règles exactes de son art. Le pharmacien qui pour se montrer large, s'écarterait de sa formule, y ajouterait ou en retrancherait quelque chose selon l'avis d'un ami ignorant, ne passerait pas pour être libéral, mais insensé sinon gravement coupable — un danger pour le genre humain.

Avec les règles positives dont il dispose pour vivre, le Scientiste Chrétien a certainement une tâche plus importante que celle de l'ingénieur, du droguiste, de l'astronome ou du physicien; aussi devrait-il s'attendre à suivre ces règles supérieures avec plus de précision encore qu'eux n'obéissent aux règles dont ils reconnaissent l'utilité. Édifier une belle vie représente une entreprise plus grande et plus féconde en résultats que la construction d'un beau pont. Elle exige une stricte obéissance mentale aux règles données, une entière fidélité au devoir, qui dépassent considérablement le niveau auquel doit atteindre un constructeur de ponts.

Ceux qui abaissent leur norme morale déclarent souvent que telle ou telle faiblesse, que l'action de se conformer aux normes mondaines de leur entourage au lieu de s'attacher aux règles purement scientifiques données dans notre livre de texte, ne sont pas dangereuses et ne sauraient nuire à personne. Ce qui se cache derrière ce raisonnement, c'est toujours l'ignorance, la lâcheté, le manque de franchise, l'égoïsme et la paresse mentale. Une chose peut-elle être absolument inoffensive alors que son usage sur une plus grande échelle devient pernicieux? Non; et du reste nous ne désirons pas que nos vies soient simplement inoffensives. Nous tenons à ce qu'elles soient bienfaisantes, positives, constructives, au double point de vue des pensées et des actions.

Nous savons fort bien qu'une première concession faite à des normes relâchées, un premier écart en ce qui concerne la moralité la plus stricte, restent bien rarement isolés. Nous devons obéir le mieux possible à notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy; car dans ce domaine la moindre déviation exerce sur le Scientiste Chrétien une influence démoralisatrice. Toute déviation de ce genre entraîne une diminution de la résistance offerte au mal, une perte de force spirituelle. Nous devons rendre si attrayante la vie d'un Scientiste Chrétien désintéressé, aimable, intelligent, loyal, en bonne santé, réussissant dans ses entreprises, que chacun verra combien cette existence est belle et désirera l'imiter. La maîtrise et l'équilibre d'une vie pareille peuvent fortifier et encourager d'innombrables humains.

C'est en exerçant la domination donnée par Dieu, et non en cédant à l'emprise des sens ou des fausses impulsions personnelles, que nous acquérons la force par laquelle on résiste, on conquiert, on réalise; la capacité mentale grâce à laquelle on perçoit, on décide, on parvient à la satisfaction et à la paix. Pour s'acheminer vers la perfection, il faut avoir en vue non l'assentiment capricieux de l'entendement mortel, mais l'approbation immuable de l'Entendement divin. Ce qui n'est pas complètement moral, éthique et spirituel n'offre que des normes fragiles, sans fondement ni valeur, indignes d'arrêter l'attention du Scientiste Chrétien.

Saisissons-nous l'immense responsabilité qui nous incombe en tant que Scientistes Chrétiens? Nous devons en effet présenter au monde la norme morale la plus élevée qu'il ait jamais connue; et la seule manière efficace d'y parvenir consiste à vivre selon cette norme. L'honnêteté en toutes choses, la sagesse, la chasteté, l'affection la plus pure, l'obéissance à la loi et à la Règle d'or, sont autant de choses qu'un vrai Scientiste Chrétien doit démontrer jour après jour dans sa vie.

Sachons pour nous-mêmes et pour autrui que selon les termes employés par Paul, « quand un homme part pour la guerre, il ne s'embarrasse point des affaires de la vie et cela, pour plaire à celui qui l'a enrôlé. » Aimer et admirer d'une manière intense certaines personnes aboutit à l'erreur, car la personnalité et ses limites expriment un faux concept de l'homme. Par contre, aimer et admirer la véritable individualité spirituelle conduit toujours à Dieu, en qui demeure toute individualité réelle.

Si dans les affaires ou dans d'autres domaines, le disciple écoute les arguments de l'erreur, selon lesquels « nous sommes encore humains et l'on ne peut nous demander de vivre d'après une norme trop élevée, » il constatera peut-être ceci: lorsqu'il a recours à la Science Chrétienne pour être guéri, l'erreur qui dépeignait un moi trop humain pour la probité et la pureté intégrales revendique un moi trop humain pour la santé, la liberté, la paix et la prospérité parfaites. Jésus fixait en ces termes la norme destinée à tous les chrétiens: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Le Maître ne prétendit pas qu'il suffirait d'entendre ce commandement pour le voir s'accomplir; il n'indiqua pas non plus que nous puissions envisager comme légitime ce qui reste inférieur aux efforts les plus sincères dans cette direction.

Le christianisme se fonde sur les dix commandements, ainsi que sur les leçons et l'exemple du Christ Jésus; et la Science Chrétienne correspond au christianisme véritable. Donc à moins d'obéir aux commandements tels que nous les donne l'Exode, dans leur robuste simplicité, nous ne sommes pas des Scientistes Chrétiens. Ce sont des préceptes fondamentaux, indispensables à la vie chrétienne. Sur cette base solide s'élève la construction plus attrayante des béatitudes, et le pur empire spirituel dont parle notre Leader à la page 518 du livre de texte, où elle écrit concernant l'homme: « Son droit d'aînesse est la domination, non l'assujettissement. Il est maître de la croyance à la terre et au ciel,— lui-même est subordonné uniquement à Celui qui le fit. »

Quiconque n'obéit pas aux commandements d'une manière implicite est incapable de prouver sa maîtrise sur les croyances de la terre. L'humain sur lequel les tentations des sens exercent une influence désastreuse ne saurait prouver qu'il n'est soumis qu'à son créateur. Notre Leader déclare (Pulpit and Press, p. 21): « La popularité, l'ambition égoïste, tout ce qui peut obscurcir en quelque mesure notre spiritualité, doit être mis de côté. Ce qui nourrit les sentiments et les détache du monde, peut seul donner la paix et la bienveillance envers les hommes. »

Le vrai Scientiste Chrétien désire refléter Dieu, aimer son église, obéir à son livre de texte, faire honneur à la Science Chrétienne; et il met ces choses bien au-dessus de tout ce que le sens personnel potirrait lui donner. Même si on lui offrait les royaumes de la terre, il se rendrait compte qu'en échangeant la spiritualité contre ces choses-là, il ne saurait éprouver aucune satisfaction. Celui qui aime et étudie la Science Chrétienne évite non seulement le mal quel qu'il soit, mais encore toute apparence de mal, afin que le « ministère ne soit exposé à aucun blâme » et que sa vie ne devienne pas une pierre d'achoppement pour le néophyte qui l'observe.

Le disciple sage s'efforce d'être humble, conséquent, sincère; aussi les manières et la conversation du vrai Scientiste Chrétien ne surpassent-elles pas en beauté sa vie elle-même. Comme le dit notre livre de texte (p. 167): « Substituer de bonnes paroles à une bonne vie, de belles apparences à un caractère droit, est un misérable expédient pour les faibles et les mondains, qui trouvent la norme de la Science Chrétienne trop élevée pour eux. »

Les Proverbes contiennent ce verset (13:17): « Le méchant messager tombera dans le malheur; mais l'ambassadeur fidèle apporte la guérison. » Admettre dans la pensée le « méchant messager, » le faux émissaire du magnétisme animal, entraîne toujours quelque infortune; par contre, admettre les ambassadeurs de la Vérité produit la santé mentale et physique ainsi que l'exclusion du mal.

Si le Scientiste Chrétien n'est pas suffisamment alerte pour repousser l'erreur avant qu'elle pénètre dans sa mentalité, il doit l'expulser après qu'elle s'y est introduite. S'il semble mesmérisé par le « méchant messager, » il aura recours aux ambassadeurs de la Vérité qui peuvent le secourir. Avant tout il faut qu'il ait le désir d'être libre. Dès lors il peut savoir et prouver que la seule conscience est la conscience impeccable qui reflète l'Ame et qui dans toute sa force et sa pureté radieuse, appartient à l'enfant de Dieu. Cette conscience-là ne saurait être mesmérisée: elle est à l'abri des influences pernicieuses.

Le témoin de Dieu n'est jamais recherché par le mal et n'est point sensible à ses appas. Il n'est pas faible, facilement ballotté par l'erreur, ni effrayé ou d'autorité. par l'ignorance et les mauvais jugements des mortels. L'homme réel ne manque pas de spiritualité, de force, de sagesse ou d'autorité. Il n'est point attiré par la matérialité, la tentation, le désir égoïste de prendre ses aises; il ne craint pas d'être jamais séduit par ces choses. Il possède la pureté et il le sait; il exprime l'intégrité et s'en rend compte; il est la réflexion de l'omnipotence.

La Science Chrétienne révèle ce qui pour le sens mondain représente une nouvelle voie. Sur ce chemin, les joies, le développement spirituel, tout diffère de ce qu'on trouve dans la matérialité. Après avoir entrevu la liberté sans crainte et l'empire intelligent auxquels on parvient grâce à la Science Chrétienne, qui désirerait reprendre l'ancienne routine, les plaisirs des sens avec leurs inévitables résultats — inquiétude, déceptions, vanité, échecs, maladie, désespoir? Sans doute la fidélité au Principe demande le renoncement, l'immolation constance du moi matériel, de ce faux moi qui n'a jamais apporté la paix ou la satisfaction et qui ne donnera jamais l'harmonie. Mais le Principe n'exige point que nous renoncions à de bonnes choses; il ne requiert aucun sacrifice à part celui des erreurs, des craintes et des insuccès.

En pensée, prenons donc carrément parti pour une spiritualité toujours plus pure; évitons les faiblesses; n'excusons pas ce qui s'écarte des plus hautes normes possibles sous le quadruple rapport de la moralité, de l'honnêteté, du désintéressement, des égards pleins de compassion. Donnons l'exemple d'une belle vie où la lumière la plus intense ne révèle qu'une beauté accrue. Montrons clairement la simplicité et l'irradiation d'une vie qui devient sans cesse une réflexion meilleure de Dieu. Alors nous aiderons à élever « un étendard sur les peuples; » et nous saurons que lorsqu'un disciple soutient l'étendard ou la norme du bien, Dieu ne manque pas de soutenir le porte-étendard.

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